http://wiki-acces-public.infini.fr/api.php?action=feedcontributions&user=Jean-Pierre+Pinet&feedformat=atomWiki Accès Public - Contributions de l’utilisateur [fr]2024-03-28T20:50:09ZContributions de l’utilisateurMediaWiki 1.18.1http://wiki-acces-public.infini.fr/index.php/Notre_fa%C3%A7on_de_faire_(m%C3%A9thodologie)Notre façon de faire (méthodologie)2007-02-12T10:50:43Z<p>Jean-Pierre Pinet : </p>
<hr />
<div>[http://www.wiki-acces-public.infini.fr/index.php/Le_projet_%22Internet_de_rue%22 retour : Projet Internet de rue]<br />
<br />
==Aller à la rencontre des plus pauvres avec un ordinateur==<br />
''Éléments méthodologiques de notre action.''<br />
<br />
Dans le projet « Internet de rue », la façon dont nous nous y sommes pris repose sur l'expérience du Mouvement ATD Quart Monde et se rapproche très fortement de la méthodologie du [http://www.atd-quartmonde.be/Le-projet-Art-et-Familles.html projet Art et Familles], porté par la Maison des Savoirs de Bruxelles.<br />
<br />
'''Prolonger des liens existants.'''<br />
<br />
Dans les deux départements où s'est déroulée l'action, nous avons été introduits par d'autres personnes (équipe ATD Quart Monde, personnes engagées). Ce fut un choix étant donné la brièveté du projet (2 ans) et la nécessité d'aboutir à des résultats (contrat de recherche-action). C'était aussi un espoir de permettre à ces personnes, isolées y compris de l'action du mouvement ATD Quart Monde en général, de renouer des liens avec d'autres.<br />
<br />
Beaucoup ont ressenti l’arrivée d'un volontaire ATD Quart Monde avec son ordinateur comme une marque de confiance et de reconnaissance. « Eux aussi , peuvent découvrir Internet dont ils ont tous entendu parler. C’est un bon sujet d’introduction pour la personne qui vient les voir.<br />
<br />
'''Aller rencontrer d'autres'''<br />
<br />
Prolonger les liens existants, c'est aussi proposer à ces personnes, ces familles rencontrées de nous mettre en lien avec d'autres. C'est ce qu'a fait R., un militant Quart Monde, qui a soutenu toute une année une des volontaires qui rencontre des personnes dans la rue. C'est ce qu'a fait D. qui a invité sa voisine à participer à une séance autour de l'ordinateur.<br />
<br />
'''S'être préparé sur le plan technique.'''<br />
<br />
Le matériel que nous avons utilisé est du matériel que l'on trouve dans le commerce : ordinateur et imprimantes portables (fonctionnant aussi bien sur batterie que sur secteur), accès sans fil à Internet (carte payante 3G), appareil photo numérique... Une partie de ce matériel a été obtenue par des dons. Les abonnements ont été négociés. Comme dans toute animation, il importe de vérifier à chaque fois l'état de son matériel et d'avoir essayé soi-même les logiciels, CD ou DVD que l'on emporte.<br />
<br />
Nous avons aussi « appris en même temps que les personnes que nous rencontrions ». Au fil des rencontres, les uns et les autres nous ont demandé des usages auquels nous n'étions pas forcément préparés : extraction de photos d'un appareil dont nous n'avions pas le pilote, transfert de musique vers divers modèles de lecteurs MP3, gravure sur CD, réparation d'appareils divers, reproduction de vieilles photos, réception de télévision numérique, communication par la voix, utilisation de diverses messageries instantanées,...<br><br />
Certaines fois nous avons cherché ensemble. D'autres fois, nous avons fait appel à des relations pour pouvoir répondre aux demandes.<br />
<br />
'''Créer la confiance'''<br />
<br />
Toute relation demande un temps « pour faire connaissance », plus ou moins long selon les milieux sociaux, l'histoire... Ici, la présence de l'ordinateur favorise -et quelque fois raccourcit- ce temps de prise de contact. Il est en quelque sorte ce « terrain neutre » qui permet à deux personnes d'histoires différentes de commencer la rencontre.<br />
<br />
La rigueur dans les rendez-vous et les promesses faites, la régularité dans les visites est un élément important pour nouer la confiance : « ''lui, c'est un ami, il vient toujours nous voir'' ». C'est aussi un élément structurant de la relation.<br><br />
De même, nous avons aussi laissé ces personnes avoir prise sur nous en leur parlant spontanément de nous, de notre engagement, de notre famille ou de nos centres d'intérêts.<br><br />
Face aux situations de très grand dénuement, nous nous sommes présentés comme des personnes qui venaient partager ce qu'elles savaient et faire découvrir des outils d'aujourdhui.<br />
<br />
Les liens tout simplement humains comme rendre visite à une personne hospitalisée et en rendre compte au groupe sont aussi très importants.<br />
<br />
'''Aller au rythme des personnes'''<br />
<br />
Chez certaines personnes, le sentiment de n’être pas au niveau pour apprendre à utiliser les ordinateurs est parfois fort : « ''Ce n’est pas mon truc, je suis un manue''l ». Pour d'autres, les premiers contacts sont effectivement difficiles : problème de vue, difficulté de manier la souris (« ta souris, elle est top nerveuse »), difficulté de comprendre l'exercice proposé. Parfois même certains, pour 'être comme tout le monde' ont caché plusieurs séances durant des handicaps, des difficultés qui les empêchaient de manier la souris, de lire des instructions (« je n'ai pas mes lunettes »),...<br />
<br />
Il est vraiment important, quand l'animateur relève une difficulté, de s'adapter au plus vite (dès la séance suivante) : trackball, loupe, ralentissement de la vitesse de la souris, ou de proposer directement des logiciels plus proches des préoccupations ou plus adaptés : code de la route, jeux simples, CD interactifs de découverte (animaux, arts,...).<br><br />
L'ordinateur n'a pas encore comme le livre, pour certains adultes, le parfum de l'échec à l'école. Il représente encore la modernité, la technicité, le savoir (« ''Je suis comme un ingénieur'' » - « ''Je rentre dans le droit chemin : je fais de l'ordinateur'' »).<br />
<br />
En rencontrant des adultes dans leur milieu de vie, c'est nous qui entrons dans leur vie privée. Il nous faut faire place à leurs soucis, leurs préoccupations du moment. C'est ainsi qu'il est arrivé que nous n'ouvrions pas du tout l'ordinateur le temps d'une rencontre.<br />
<br />
Pour des personnes vivant dans la rue, y faire « de l'ordinateur » peut être difficile : le regard des passants, de l'environnement peut devenir trop lourd à vivre. Il faut alors trouver un moyen de 'sortir de la rue'.<br />
<br />
« ''Je voudrais mettre mes enfants à l'école'' ». « ''Ils vont nous expulser'' ». « ''Ma mère est malade'' ». « ''Je cherche un logemen''t ». « ''Ma fille rêve de jouer du piano'' ». Toutes les préoccupations de ces personnes, de ces familles ne se règlent pas par Internet... Loin de là. Dans la mesure du possible, nous avons renvoyé vers d'autres personnes que nous connaissions pour que ces préoccupations trouvent un écho.<br />
<br />
'''De l'individuel au collectif : briser l'isolement.'''<br />
<br />
Toute l'expérience du mouvement ATD Quart Monde, c'est que de la grande misère personne ne peut se sortir seul. Aussi, dès le départ, nous avons été attentifs à tout ce qui pouvait permettre de créer des liens avec d'autres dans l'espoir de déboucher sur des actions collectives.<br />
<br />
Les problèmes de connection ont été l'occasion, surtout au début, d'aller vers des espaces publics numériques.<br><br />
La rencontre des personnes sur leur lieu de vie est une premièr étape. Mais il est vrai que si certaines désirent aller plus loin, par exemple se former, il est préférable de rejoindre un groupe dans un local.<br />
<br />
« ''Au début, les B. m'amenaient systématiquement dans leur caravane, qu'ils fermaient. Sans doute était-ce une façon de me protéger et d'éviter des vols. Mais c'était aussi 'pour que l'ordinateur soit à eux'. Dès que j'ai pu, j'ai cherché à sortir, m'installant sur une chaise, l'ordinateur ouvert à la vue de tous. Mais c'est la photo qui a vraiment permis que tous se rassemblent.'' »<br />
<br />
Les événements associatifs, culturels ou militants ont été l'occasion de sortir, de voir d'autres choses et d'autres personnes, tout en s'appuyant sur Internet pour la préparation.<br />
<br />
Quand on commence une relation, la dynamique de celle-ci peut conduire dans des directions imprévisibles. Par exemple la prise de conscience de l’hostilité du quartier conduit à proposer des actions pour que personnes vivant à la rue et personnes vivant dans un logement du quartier puissent se côtoyer dans des actions communes (participation à une brocante, séance de formation ouverte aux deux groupes…).<br />
<br />
Avec des personnes moins isolées, plus ancrées dans des liens collectifs, nous avons pu passer à des 'ateliers d'initiation', transition entre des temps de découverte individuels et de véritables formations dans des espaces publics. Le groupe a volontairement été constitué de personnes de milieux différents. L'ambiance et la mise en oeuvre de ces ateliers, qui se déroulaient dans un lieu connu, ont été déterminants : choix des horaires, accueil avec des boissons chaudes et échange de nouvelles, explication du déroulement des séances, travaux « collectifs » autour d'un même processus d'apprentissage (le copier-coller, les mises mêmes types de mise en forme d'un texte, l'utilisation en groupe de messagerie instantanée, ...), et bilan final.<br><br />
Suite à ces temps d'ateliers, plusieurs personnes se sont équipées d'abord de matériel puis de connections.<br />
<br />
'''Participer, contribuer à la 'Société de l'information', à la 'Société tout court''''<br />
<br />
Au fil des rencontres et des occasions, nous avons proposé à divers participants un « atelier d'écriture » sur un Internet : le site « carnet d'expression ».<br />
<br />
Dans certains cas, il s'agissait de faire un reportage d'un événement vécu en commun (sortie, fête, vacances...). A d'autres comment, des personnes ont tenu à témoigner : lors de l'incendie d'un hôtel meublé, lors des violences urbaines, témoigner du lieu où l'ont vit, du chômage, de la vie à la rue... Certains, sur ce site ou d'autres partagent leur passion : poésie, peinture... D'autres, à l'occasion de la journée mondiale du refus de la misère, rédigent un message de soutien.<br />
<br />
Pour des personnes militantes depuis longtemps, la maîtrise d'un l'ordinateur connecté, c'est aussi la possibilité de mieux participer (par l'échange de documents, par des apports dans des groupes de réflexion, par des courriers amicaux) à toute une vie associative. C'est réagir à une loi, à l'actualité, transmettre une contribution collective, faire mémoire d'événements, de luttes...</div>Jean-Pierre Pinethttp://wiki-acces-public.infini.fr/index.php/Le_projet_%22Internet_de_rue%22Le projet "Internet de rue"2007-02-12T10:50:03Z<p>Jean-Pierre Pinet : </p>
<hr />
<div>Le projet "Internet de rue" est né d'une collaboration entre [http://www.atd-quartmonde.org ATD Quart Monde] et le [http://www-leibniz.imag.fr/ laboratoire Liebniz de l'IMAG à Grenoble]. Ce projet expérimental s'est déroulé de 2004 à 2006 et avait pour objectif de contribuer à la (re)création du lien social à partir des TIC en allant au-devant des familles les plus pauvres dans deux département : le Val d'Oise et Paris.<br />
<br />
Il a donné lieu à de nombreux articles tout au long du projet (site [http://reso.blogs.com/crealiens/ "Internet de rue"]) et à un travail de [http://www.internetderue.net/ bibliographie] sur le thème de la lutte contre l'exclusion et les TIC. Ce projet est [http://www.itu.int/wsis/stocktaking/scripts/documents.asp?project=1099908037&lang=fr référencé] dans la base de donnée du Sommet mondial sur la société de l'information.<br />
<br />
Nous en avons tiré plusieurs enseignements (liste en construction) :<br />
<br />
* [[Le déroulement du projet en lui-même]]<br />
* L'[[accès électronique aux droits]]<br />
* [[Notre façon de faire (méthodologie)]]<br />
* Réflexion scientifique sur la façon dont les plus pauvres réduisent la "fracture numérique" (Contribution en anglais à [http://www.hcc7.org/ IFIP] 7th International Conference on Human Choice and Computers : "Internet in the street project: helping the extremely poor to enter the Information Society") - (en cours de publication)<br />
<br />
==Les suites==<br />
<br />
Il rejoint plusieurs autres projets ou actions avec des personnes ayant connu ou vivant toujours des situations de très grande pauvreté où l'informatique et Internet jouent un rôle :<br />
<br />
* [http://www.tae-asso.org/ Travailler et Apprendre Ensemble] (Noisy-le-Grand, [http://www.itu.int/wsis/stocktaking/scripts/documents.asp?project=1099907242&lang=fr description] sur la base de données du Sommet Mondial sur la Société de l'Information)<br />
* [http://artetpartage.canalblog.com/ Art et Partage] (Paris)<br />
* La Casa de la Amisdad (Bolivie, [http://www.itu.int/wsis/stocktaking/scripts/documents.asp?project=1099908358&lang=fr description] sur la base de données du Sommet Mondial sur la Société de l'Information).<br />
* Les Bibliothèques avec des jeunes dans la rue] (Dakar, [http://www.itu.int/wsis/stocktaking/scripts/documents.asp?project=1099906310&lang=fr description] sur la base de donnée du Sommet Mondial sur la Société de l'Information)<br />
* [http://www.oct17.org/site/ Journée mondiale du refus de la misère]<br />
* [http://www.atdsap.org/sap/index.php3 Semaines de l'avenir Partagé]<br />
* Suites du séminaire "[http://www.atd-quartmonde.org/Lettre-aux-amis-du-monde-numero-63.html "Contribution des familles très pauvres au dialogue interculturel dans la société de l’information"] du Forum permanent sur l'extrême pauvreté dans le monde.<br />
<br />
<br />
D'autres associations, organisations, institutions s'investissent aussi dans ce domaine :<br />
* [http://wiki.crao.net/index.php/EpnbvAccompagnementScolaire Accompagnement scolaire] de l'EPN de Belleville<br />
* [http://reseau2000.net/rubrique.php3?id_rubrique=43 Cyberbus] de Réseau2000, inauguré fin 2006<br />
* Les associations regroupées au sein de [http://www.voie95.net/rubrique.php3?id_rubrique=2 Voie95]<br />
... d'autres ?</div>Jean-Pierre Pinethttp://wiki-acces-public.infini.fr/index.php/Notre_fa%C3%A7on_de_faire_(m%C3%A9thodologie)Notre façon de faire (méthodologie)2007-02-12T09:03:11Z<p>Jean-Pierre Pinet : </p>
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==Aller à la rencontre des plus pauvres avec un ordinateur==<br />
''Éléments méthodologiques de notre action.''<br />
<br />
Dans le projet « Internet de rue », la façon dont nous nous y sommes pris repose sur l'expérience du Mouvement ATD Quart Monde et se rapproche très fortement de la méthodologie du [http://www.atd-quartmonde.be/Le-projet-Art-et-Familles.html projet Art et Familles], porté par la Maison des Savoirs de Bruxelles.<br />
<br />
'''Prolonger des liens existants.'''<br />
<br />
Dans les deux départements où s'est déroulée l'action, nous avons été introduits par d'autres personnes (équipe ATD Quart Monde, personnes engagées). Ce fut un choix étant donné la brièveté du projet (2 ans) et la nécessité d'aboutir à des résultats (contrat de recherche-action). C'était aussi un espoir de permettre à ces personnes, isolées y compris de l'action du mouvement ATD Quart Monde en général, de renouer des liens avec d'autres.<br />
<br />
Beaucoup ont ressenti l’arrivée d'un volontaire ATD Quart Monde avec son ordinateur comme une marque de confiance et de reconnaissance. « Eux aussi , peuvent découvrir Internet dont ils ont tous entendu parler. C’est un bon sujet d’introduction pour la personne qui vient les voir.<br />
<br />
'''Aller rencontrer d'autres'''<br />
<br />
Prolonger les liens existants, c'est aussi proposer à ces personnes, ces familles rencontrées de nous mettre en lien avec d'autres. C'est ce qu'a fait R., un militant Quart Monde, qui a soutenu toute une année une des volontaires qui rencontre des personnes dans la rue. C'est ce qu'a fait D. qui a invité sa voisine à participer à une séance autour de l'ordinateur.<br />
<br />
'''S'être préparé sur le plan technique.'''<br />
<br />
Le matériel que nous avons utilisé est du matériel que l'on trouve dans le commerce : ordinateur et imprimantes portables (fonctionnant aussi bien sur batterie que sur secteur), accès sans fil à Internet (carte payante 3G), appareil photo numérique... Une partie de ce matériel a été obtenue par des dons. Les abonnements ont été négociés. Comme dans toute animation, il importe de vérifier à chaque fois l'état de son matériel et d'avoir essayé soi-même les logiciels, CD ou DVD que l'on emporte.<br />
<br />
Nous avons aussi « appris en même temps que les personnes que nous rencontrions ». Au fil des rencontres, les uns et les autres nous ont demandé des usages auquels nous n'étions pas forcément préparés : extraction de photos d'un appareil dont nous n'avions pas le pilote, transfert de musique vers divers modèles de lecteurs MP3, gravure sur CD, réparation d'appareils divers, reproduction de vieilles photos, réception de télévision numérique, communication par la voix, utilisation de diverses messageries instantanées,...<br><br />
Certaines fois nous avons cherché ensemble. D'autres fois, nous avons fait appel à des relations pour pouvoir répondre aux demandes.<br />
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'''Créer la confiance'''<br />
<br />
Toute relation demande un temps « pour faire connaissance », plus ou moins long selon les milieux sociaux, l'histoire... Ici, la présence de l'ordinateur favorise -et quelque fois raccourcit- ce temps de prise de contact. Il est en quelque sorte ce « terrain neutre » qui permet à deux personnes d'histoires différentes de commencer la rencontre.<br />
<br />
La rigueur dans les rendez-vous et les promesses faites, la régularité dans les visites est un élément important pour nouer la confiance : « ''lui, c'est un ami, il vient toujours nous voir'' ». C'est aussi un élément structurant de la relation.<br><br />
De même, nous avons aussi laissé ces personnes avoir prise sur nous en leur parlant spontanément de nous, de notre engagement, de notre famille ou de nos centres d'intérêts.<br><br />
Face aux situations de très grand dénuement, nous nous sommes présentés comme des personnes qui venaient partager ce qu'elles savaient et faire découvrir des outils d'aujourdhui.<br />
<br />
Les liens tout simplement humains comme rendre visite à une personne hospitalisée et en rendre compte au groupe sont aussi très importants.<br />
<br />
'''Aller au rythme des personnes'''<br />
<br />
Chez certaines personnes, le sentiment de n’être pas au niveau pour apprendre à utiliser les ordinateurs est parfois fort : « ''Ce n’est pas mon truc, je suis un manue''l ». Pour d'autres, les premiers contacts sont effectivement difficiles : problème de vue, difficulté de manier la souris (« ta souris, elle est top nerveuse »), difficulté de comprendre l'exercice proposé. Parfois même certains, pour 'être comme tout le monde' ont caché plusieurs séances durant des handicaps, des difficultés qui les empêchaient de manier la souris, de lire des instructions (« je n'ai pas mes lunettes »),...<br />
<br />
Il est vraiment important, quand l'animateur relève une difficulté, de s'adapter au plus vite (dès la séance suivante) : trackball, loupe, ralentissement de la vitesse de la souris, ou de proposer directement des logiciels plus proches des préoccupations ou plus adaptés : code de la route, jeux simples, CD interactifs de découverte (animaux, arts,...).<br><br />
L'ordinateur n'a pas encore comme le livre, pour certains adultes, le parfum de l'échec à l'école. Il représente encore la modernité, la technicité, le savoir (« ''Je suis comme un ingénieur'' » - « ''Je rentre dans le droit chemin : je fais de l'ordinateur'' »).<br />
<br />
En rencontrant des adultes dans leur milieu de vie, c'est nous qui entrons dans leur vie privée. Il nous faut faire place à leurs soucis, leurs préoccupations du moment. C'est ainsi qu'il est arrivé que nous n'ouvrions pas du tout l'ordinateur le temps d'une rencontre.<br />
<br />
Pour des personnes vivant dans la rue, y faire « de l'ordinateur » peut être difficile : le regard des passants, de l'environnement peut devenir trop lourd à vivre. Il faut alors trouver un moyen de 'sortir de la rue'.<br />
<br />
« ''Je voudrais mettre mes enfants à l'école'' ». « ''Ils vont nous expulser'' ». « ''Ma mère est malade'' ». « ''Je cherche un logemen''t ». « ''Ma fille rêve de jouer du piano'' ». Toutes les préoccupations de ces personnes, de ces familles ne se règlent pas par Internet... Loin de là. Dans la mesure du possible, nous avons renvoyé vers d'autres personnes que nous connaissions pour que ces préoccupations trouvent un écho.<br />
<br />
'''De l'individuel au collectif : briser l'isolement.'''<br />
<br />
Toute l'expérience du mouvement ATD Quart Monde, c'est que de la grande misère personne ne peut se sortir seul. Aussi, dès le départ, nous avons été attentifs à tout ce qui pouvait permettre de créer des liens avec d'autres dans l'espoir de déboucher sur des actions collectives.<br />
<br />
Les problèmes de connection ont été l'occasion, surtout au début, d'aller vers des espaces publics numériques.<br><br />
La rencontre des personnes sur leur lieu de vie est une premièr étape. Mais il est vrai que si certaines désirent aller plus loin, par exemple se former, il est préférable de rejoindre un groupe dans un local.<br />
<br />
« ''Au début, les B. m'amenaient systématiquement dans leur caravane, qu'ils fermaient. Sans doute était-ce une façon de me protéger et d'éviter des vols. Mais c'était aussi 'pour que l'ordinateur soit à eux'. Dès que j'ai pu, j'ai cherché à sortir, m'installant sur une chaise, l'ordinateur ouvert à la vue de tous. Mais c'est la photo qui a vraiment permis que tous se rassemblent.'' »<br />
<br />
Les événements associatifs, culturels ou militants ont été l'occasion de sortir, de voir d'autres choses et d'autres personnes, tout en s'appuyant sur Internet pour la préparation.<br />
<br />
Quand on commence une relation, la dynamique de celle-ci peut conduire dans des directions imprévisibles. Par exemple la prise de conscience de l’hostilité du quartier conduit à proposer des actions pour que personnes vivant à la rue et personnes vivant dans un logement du quartier puissent se côtoyer dans des actions communes (participation à une brocante, séance de formation ouverte aux deux groupes…).<br />
<br />
Avec des personnes moins isolées, plus ancrées dans des liens collectifs, nous avons pu passer à des 'ateliers d'initiation', transition entre des temps de découverte individuels et de véritables formations dans des espaces publics. Le groupe a volontairement été constitué de personnes de milieux différents. L'ambiance et la mise en oeuvre de ces ateliers, qui se déroulaient dans un lieu connu, ont été déterminants : choix des horaires, accueil avec des boissons chaudes et échange de nouvelles, explication du déroulement des séances, travaux « collectifs » autour d'un même processus d'apprentissage (le copier-coller, les mises mêmes types de mise en forme d'un texte, l'utilisation en groupe de messagerie instantanée, ...), et bilan final.<br><br />
Suite à ces temps d'ateliers, plusieurs personnes se sont équipées d'abord de matériel puis de connections.<br />
<br />
'''Participer, contribuer à la 'Société de l'information', à la 'Société tout court''''<br />
<br />
Au fil des rencontres et des occasions, nous avons proposé à divers participants un « atelier d'écriture » sur un Internet : le site « carnet d'expression ».<br />
<br />
Dans certains cas, il s'agissait de faire un reportage d'un événement vécu en commun (sortie, fête, vacances...). A d'autres comment, des personnes ont tenu à témoigner : lors de l'incendie d'un hôtel meublé, lors des violences urbaines, témoigner du lieu où l'ont vit, du chômage, de la vie à la rue... Certains, sur ce site ou d'autres partagent leur passion : poésie, peinture... D'autres, à l'occasion de la journée mondiale du refus de la misère, rédigent un message de soutien.<br />
<br />
Pour des personnes militantes depuis longtemps, la maîtrise d'un l'ordinateur connecté, c'est aussi la possibilité de mieux participer (par l'échange de documents, par des apports dans des groupes de réflexion, par des courriers amicaux) à toute une vie associative. C'est réagir à une loi, à l'actualité, transmettre une contribution collective, faire mémoire d'événements, de luttes...</div>Jean-Pierre Pinethttp://wiki-acces-public.infini.fr/index.php/Notre_fa%C3%A7on_de_faire_(m%C3%A9thodologie)Notre façon de faire (méthodologie)2007-02-12T09:02:53Z<p>Jean-Pierre Pinet : </p>
<hr />
<div><br />
<br />
==Aller à la rencontre des plus pauvres avec un ordinateur==<br><br />
''Éléments méthodologiques de notre action.''<br />
<br />
Dans le projet « Internet de rue », la façon dont nous nous y sommes pris repose sur l'expérience du Mouvement ATD Quart Monde et se rapproche très fortement de la méthodologie du [http://www.atd-quartmonde.be/Le-projet-Art-et-Familles.html projet Art et Familles], porté par la Maison des Savoirs de Bruxelles.<br />
<br />
'''Prolonger des liens existants.'''<br />
<br />
Dans les deux départements où s'est déroulée l'action, nous avons été introduits par d'autres personnes (équipe ATD Quart Monde, personnes engagées). Ce fut un choix étant donné la brièveté du projet (2 ans) et la nécessité d'aboutir à des résultats (contrat de recherche-action). C'était aussi un espoir de permettre à ces personnes, isolées y compris de l'action du mouvement ATD Quart Monde en général, de renouer des liens avec d'autres.<br />
<br />
Beaucoup ont ressenti l’arrivée d'un volontaire ATD Quart Monde avec son ordinateur comme une marque de confiance et de reconnaissance. « Eux aussi , peuvent découvrir Internet dont ils ont tous entendu parler. C’est un bon sujet d’introduction pour la personne qui vient les voir.<br />
<br />
'''Aller rencontrer d'autres'''<br />
<br />
Prolonger les liens existants, c'est aussi proposer à ces personnes, ces familles rencontrées de nous mettre en lien avec d'autres. C'est ce qu'a fait R., un militant Quart Monde, qui a soutenu toute une année une des volontaires qui rencontre des personnes dans la rue. C'est ce qu'a fait D. qui a invité sa voisine à participer à une séance autour de l'ordinateur.<br />
<br />
'''S'être préparé sur le plan technique.'''<br />
<br />
Le matériel que nous avons utilisé est du matériel que l'on trouve dans le commerce : ordinateur et imprimantes portables (fonctionnant aussi bien sur batterie que sur secteur), accès sans fil à Internet (carte payante 3G), appareil photo numérique... Une partie de ce matériel a été obtenue par des dons. Les abonnements ont été négociés. Comme dans toute animation, il importe de vérifier à chaque fois l'état de son matériel et d'avoir essayé soi-même les logiciels, CD ou DVD que l'on emporte.<br />
<br />
Nous avons aussi « appris en même temps que les personnes que nous rencontrions ». Au fil des rencontres, les uns et les autres nous ont demandé des usages auquels nous n'étions pas forcément préparés : extraction de photos d'un appareil dont nous n'avions pas le pilote, transfert de musique vers divers modèles de lecteurs MP3, gravure sur CD, réparation d'appareils divers, reproduction de vieilles photos, réception de télévision numérique, communication par la voix, utilisation de diverses messageries instantanées,...<br><br />
Certaines fois nous avons cherché ensemble. D'autres fois, nous avons fait appel à des relations pour pouvoir répondre aux demandes.<br />
<br />
'''Créer la confiance'''<br />
<br />
Toute relation demande un temps « pour faire connaissance », plus ou moins long selon les milieux sociaux, l'histoire... Ici, la présence de l'ordinateur favorise -et quelque fois raccourcit- ce temps de prise de contact. Il est en quelque sorte ce « terrain neutre » qui permet à deux personnes d'histoires différentes de commencer la rencontre.<br />
<br />
La rigueur dans les rendez-vous et les promesses faites, la régularité dans les visites est un élément important pour nouer la confiance : « ''lui, c'est un ami, il vient toujours nous voir'' ». C'est aussi un élément structurant de la relation.<br><br />
De même, nous avons aussi laissé ces personnes avoir prise sur nous en leur parlant spontanément de nous, de notre engagement, de notre famille ou de nos centres d'intérêts.<br><br />
Face aux situations de très grand dénuement, nous nous sommes présentés comme des personnes qui venaient partager ce qu'elles savaient et faire découvrir des outils d'aujourdhui.<br />
<br />
Les liens tout simplement humains comme rendre visite à une personne hospitalisée et en rendre compte au groupe sont aussi très importants.<br />
<br />
'''Aller au rythme des personnes'''<br />
<br />
Chez certaines personnes, le sentiment de n’être pas au niveau pour apprendre à utiliser les ordinateurs est parfois fort : « ''Ce n’est pas mon truc, je suis un manue''l ». Pour d'autres, les premiers contacts sont effectivement difficiles : problème de vue, difficulté de manier la souris (« ta souris, elle est top nerveuse »), difficulté de comprendre l'exercice proposé. Parfois même certains, pour 'être comme tout le monde' ont caché plusieurs séances durant des handicaps, des difficultés qui les empêchaient de manier la souris, de lire des instructions (« je n'ai pas mes lunettes »),...<br />
<br />
Il est vraiment important, quand l'animateur relève une difficulté, de s'adapter au plus vite (dès la séance suivante) : trackball, loupe, ralentissement de la vitesse de la souris, ou de proposer directement des logiciels plus proches des préoccupations ou plus adaptés : code de la route, jeux simples, CD interactifs de découverte (animaux, arts,...).<br><br />
L'ordinateur n'a pas encore comme le livre, pour certains adultes, le parfum de l'échec à l'école. Il représente encore la modernité, la technicité, le savoir (« ''Je suis comme un ingénieur'' » - « ''Je rentre dans le droit chemin : je fais de l'ordinateur'' »).<br />
<br />
En rencontrant des adultes dans leur milieu de vie, c'est nous qui entrons dans leur vie privée. Il nous faut faire place à leurs soucis, leurs préoccupations du moment. C'est ainsi qu'il est arrivé que nous n'ouvrions pas du tout l'ordinateur le temps d'une rencontre.<br />
<br />
Pour des personnes vivant dans la rue, y faire « de l'ordinateur » peut être difficile : le regard des passants, de l'environnement peut devenir trop lourd à vivre. Il faut alors trouver un moyen de 'sortir de la rue'.<br />
<br />
« ''Je voudrais mettre mes enfants à l'école'' ». « ''Ils vont nous expulser'' ». « ''Ma mère est malade'' ». « ''Je cherche un logemen''t ». « ''Ma fille rêve de jouer du piano'' ». Toutes les préoccupations de ces personnes, de ces familles ne se règlent pas par Internet... Loin de là. Dans la mesure du possible, nous avons renvoyé vers d'autres personnes que nous connaissions pour que ces préoccupations trouvent un écho.<br />
<br />
'''De l'individuel au collectif : briser l'isolement.'''<br />
<br />
Toute l'expérience du mouvement ATD Quart Monde, c'est que de la grande misère personne ne peut se sortir seul. Aussi, dès le départ, nous avons été attentifs à tout ce qui pouvait permettre de créer des liens avec d'autres dans l'espoir de déboucher sur des actions collectives.<br />
<br />
Les problèmes de connection ont été l'occasion, surtout au début, d'aller vers des espaces publics numériques.<br><br />
La rencontre des personnes sur leur lieu de vie est une premièr étape. Mais il est vrai que si certaines désirent aller plus loin, par exemple se former, il est préférable de rejoindre un groupe dans un local.<br />
<br />
« ''Au début, les B. m'amenaient systématiquement dans leur caravane, qu'ils fermaient. Sans doute était-ce une façon de me protéger et d'éviter des vols. Mais c'était aussi 'pour que l'ordinateur soit à eux'. Dès que j'ai pu, j'ai cherché à sortir, m'installant sur une chaise, l'ordinateur ouvert à la vue de tous. Mais c'est la photo qui a vraiment permis que tous se rassemblent.'' »<br />
<br />
Les événements associatifs, culturels ou militants ont été l'occasion de sortir, de voir d'autres choses et d'autres personnes, tout en s'appuyant sur Internet pour la préparation.<br />
<br />
Quand on commence une relation, la dynamique de celle-ci peut conduire dans des directions imprévisibles. Par exemple la prise de conscience de l’hostilité du quartier conduit à proposer des actions pour que personnes vivant à la rue et personnes vivant dans un logement du quartier puissent se côtoyer dans des actions communes (participation à une brocante, séance de formation ouverte aux deux groupes…).<br />
<br />
Avec des personnes moins isolées, plus ancrées dans des liens collectifs, nous avons pu passer à des 'ateliers d'initiation', transition entre des temps de découverte individuels et de véritables formations dans des espaces publics. Le groupe a volontairement été constitué de personnes de milieux différents. L'ambiance et la mise en oeuvre de ces ateliers, qui se déroulaient dans un lieu connu, ont été déterminants : choix des horaires, accueil avec des boissons chaudes et échange de nouvelles, explication du déroulement des séances, travaux « collectifs » autour d'un même processus d'apprentissage (le copier-coller, les mises mêmes types de mise en forme d'un texte, l'utilisation en groupe de messagerie instantanée, ...), et bilan final.<br><br />
Suite à ces temps d'ateliers, plusieurs personnes se sont équipées d'abord de matériel puis de connections.<br />
<br />
'''Participer, contribuer à la 'Société de l'information', à la 'Société tout court''''<br />
<br />
Au fil des rencontres et des occasions, nous avons proposé à divers participants un « atelier d'écriture » sur un Internet : le site « carnet d'expression ».<br />
<br />
Dans certains cas, il s'agissait de faire un reportage d'un événement vécu en commun (sortie, fête, vacances...). A d'autres comment, des personnes ont tenu à témoigner : lors de l'incendie d'un hôtel meublé, lors des violences urbaines, témoigner du lieu où l'ont vit, du chômage, de la vie à la rue... Certains, sur ce site ou d'autres partagent leur passion : poésie, peinture... D'autres, à l'occasion de la journée mondiale du refus de la misère, rédigent un message de soutien.<br />
<br />
Pour des personnes militantes depuis longtemps, la maîtrise d'un l'ordinateur connecté, c'est aussi la possibilité de mieux participer (par l'échange de documents, par des apports dans des groupes de réflexion, par des courriers amicaux) à toute une vie associative. C'est réagir à une loi, à l'actualité, transmettre une contribution collective, faire mémoire d'événements, de luttes...</div>Jean-Pierre Pinethttp://wiki-acces-public.infini.fr/index.php/Le_d%C3%A9roulement_du_projet_en_lui-m%C3%AAmeLe déroulement du projet en lui-même2007-02-12T08:54:46Z<p>Jean-Pierre Pinet : /* La partie technique (postes de travail) */</p>
<hr />
<div>[http://www.wiki-acces-public.infini.fr/index.php/Le_projet_%22Internet_de_rue%22 retour : Projet Internet de rue]<br />
<br />
==Le déroulement de l'action==<br />
<br />
Le projet a visé des adultes ou des personnes ayant des préoccupations d'adultes<sup>[[#note1|1]]</sup> et a démarré officiellement en novembre 2004 en deux lieux connus des équipes du Mouvement où la misère est présente :<br />
* A Paris dans le 11ème arrondissement, au quartier de Belleville où plusieurs actions étaient régulièrement faites avec des personnes vivant dans la rue et où existait un Espace Public Numérique géré par la Fédération des Centres Sociaux.<br />
* Dans le Val d’Oise, en plusieurs lieux dispersés où vivent des familles très pauvres, soit en caravanes ou habitations précaires, soit en logements sociaux.<br />
<br />
Un premier temps a consisté, pour les volontaires chargés de l'action, à partir à la rencontre de personnes très pauvres sur leur lieu de vie en leur proposant de s'initier à l'informatique. Au travers d'activités diverses, de rencontres, se sont nouées des relations de confiance, prémices nécessaires à des actions à plus long terme.<br />
<br />
Dans le quartier de Belleville, il s'agissait d'aller à la rencontre des uns et des autres aux environs d'une bouche de métro où des membres d'ATD Quart Monde connaissaient déjà quelques personnes sans logement, puis progressivement dans d'autres lieux avec des personnes vivant à la rue. La rencontre se fait alors sur un trottoir ou sous un auvent, un porche s'il fait mauvais. Par la suite, la démarche d'aller à la rencontre des personnes s'est étendue à un café-rencontre tenu par l’association « Aux Captifs la Libération » (aux Halles, 1er Arr.), puis au Centre Emmanuel (11° Arr.) et à un atelier « Peinture » cité Montmartre (2° arr).<br />
<br />
Dans le Val d'Oise, des liens se sont développés sur les communes d'Herblay, Ermont, Conflans, Frépillon, Méry-sur-Oise et Pontoise. Selon les lieux, il s'agit de personnes, de familles isolées ou de groupes de familles plus ou moins importants, variant entre 10 et 40 personnes. A chaque fois, une ou deux personnes sont plus particulièrement intéressées dans ces groupes, mais servent aussi de relais, introduisent à d'autres. Dans les familles, c'est souvent l'homme, le mari qui commence à s'intéresser à ce sujet mais après un certain temps, les volontaires ont pu aussi impliquer des femmes, des mères.<br />
<br />
Plutôt que d'imposer un shéma de formation et vu l'importance de comprendre ce qui faisait sens pour les personnes rencontrées, nous avons plutôt suivi les demandes des uns et des autres. Au départ, nous n'avions pas de connection Internet (pendant 4 mois). Nous avons commencé par une initiation à l'informatique et une approche par quelques CD « ludo-éducatifs » (code de la route, apprentissage de langues, découverte culturelle ou encyclopédique,...) ou parties de sites web enregistrés. Puis, le fait de pouvoir se connecter sur Internet a véritablement transformé les choses. Les demandes ont été diverses : lecture de journaux, recherche de logement, d'emploi, de lieux de vacances, de spectacles et diverses informations, démarches administratives, essais de TV numérique, d'échanges par mail ou par la voix, musique,... Dans certains lieux, ce qui a véritablement accroché, ce sont les photos (prendre et imprimer sur place des photos numériques), dans d'autres, chemin faisait, ce fut des compte-rendus de réunions. <br />
<br />
Dans la seconde période, nous avons poursuivi les liens engagés en 2005 avec des personnes, isolées ou en groupe dans les différents lieux (Paris 19° et 1° arrondissement, Val d'Oise) et développé l'aspect "expression", sur le site du projet comme sur d'autres (Journée mondiale du refus de la misère du 17 octobre). Des collaborations se sont nouées avec d'autres associations et ont donné lieu à des temps d'atelier commun, dans le Val d'Oise : à Saint-Ouen L'Aumône (dans un projet multi-culturel du quartier de Chennevières), à Sartrouville (Cité des Indes) par une participation à un temps fort culturel et des liens avec un théatre ayant des projets de receuils de la mémoire des habitants, à Méry-sur-Oise dans un processus de concertation autour de la situation de familles Rroms à propos d'expulsion, sur Paris par des liens le Centre social de Belleville, avec les Universités Populaires (Belleville et Les Halles), et par la participation de personnes fréquentant le café-rencontre au projet de bagagerie (« Mains Libres<sup>[[#note2|2]]</sup> ») menée par l'association "Accomplir<sup>[[#note3|3]]</sup>" en lien avec d'autres organismes.<br />
<br />
Le fait de toucher d'autres milieux sociaux (populations maghrébines en cité de banlieue, des salariés pauvres) a confirmé les résultats acquis précédemment.<br />
<br />
Nous avons également complété notre approche individuelle (rencontre de personnes ou familles isolées,de quelques personnes dans un camp) par des « formations » collectives<sup>[[#note4|4]]</sup> plus proches de celle fournies dans des télécentres. Les groupes participant à ces initiations étaient des personnes très pauvres et des personnes d'autres milieux connaissant et souvent engagées avec les premières. Cette 'mixité' préexistante a permis de donner un aspect très ludique à ces formations, dédramatisant l'outil et les usages, permettant ainsi une meilleure progression et une plus grande efficacité. Ces initiations ont donné lieu à la mise en place d'une salle informatique (3 postes fixes et 2 portables) à destination de formations et d'usage en libre service accompagné pour les personnes en grande précarité fréquentant la Maison Quart Monde d'Ermont.<br />
<br />
Nous avons enfin organisé trois séminaires de recherche où les différents acteurs ont mis en commun ce qu'ils ont appris : 15-17 juin 2005 : Séminaire Internet de rue à Méry-sur-Oise, ATD Quart Monde (8 participants, dont 4 des réseaux brestois), 25-27 octobre 2005, Séminaire 'Solidarités numériques' à Brest, co-organisé par l'ENST (30 participants), 3-7 juillet 2006, Séminaire Internet de rue à Méry sur Oise, ATD Quart Monde (8 participants). En outre, les différents acteurs de ce projet se sont rencontrés mensuellement la première année et régulièrement la seconde (avec plus de lien par messagerie électronique).<br />
<br />
==La partie technique (postes de travail)==<br />
<br />
Trois postes de travail ont été mis sur pied. Ils comportent chacun : un ordinateur portable (Pentium III, Windows XP, logiciels de bureautique, de navigation et messagerie, de retouche photo, antivirus), une imprimante portable (sur batterie), un appareil photo numérique, une carte 'Business Everywhere' d'Orange permettant un accès Wifi ou 3G/EDGE ainsi que la connectique et les accessoires nécessaires.<br />
<br />
Ces trois postes de travail ont dû être remplacés chacun au moins une fois (dégradation du matériel, problèmes logiciels). L'absence de lecteur de DVD et de graveur a limité une part de l'action. L'utilisation du Wifi a été exceptionnelle : les seuls réseaux accessibles étant payants et d'autre part la dégradation des réseaux GPRS / 3G / EDGE suite au lancement du 3G en région parisienne a limité fortement les possibilités de connection dans les 12 derniers mois.Il avait été prévu au départ de doubler les batteries afin de pouvoir effectuer des séances plus longues, mais le coût d'une batterie supplémentaire apparaissait trop élevé eu égard aux services rendus.<br />
Par contre, au fil de l'action, ces postes ont été complétés ou relayés par du travail sur des stations fixes munies d'ADSL filiaire, d'un scanner et de graveurs afin de pouvoir répondre aux demandes des familles.<br />
<br />
----<br />
<br />
<span id="note1"> 1 </span> Le Mouvement ATD Quart Monde a, par ailleurs, une expérience d'une vingtaine d'année d'actions liées à l'informatique avec les enfants.<br />
<br />
<span id="note2"> 2 </span> http://www.mainslibres.asso.fr/ (26/01/2007)<br />
<br />
<span id="note3"> 3 </span> Pour le quartier des Halles : [http://www.accomplir.asso.fr/dossiers/dossiers.php?PHPSESSID=8b4b20d38da0592ae5eb10f6ecfb223d#renovation Renovation des Halles] (26/01/2007)<br />
<br />
<span id="note4"> 4 </span> Dénommées « initiations » pour les distinguer de réelles formations dispensées dans des espaces publics auquels certains ont participé</div>Jean-Pierre Pinethttp://wiki-acces-public.infini.fr/index.php/Le_d%C3%A9roulement_du_projet_en_lui-m%C3%AAmeLe déroulement du projet en lui-même2007-02-12T08:54:24Z<p>Jean-Pierre Pinet : </p>
<hr />
<div>[http://www.wiki-acces-public.infini.fr/index.php/Le_projet_%22Internet_de_rue%22 retour : Projet Internet de rue]<br />
<br />
==Le déroulement de l'action==<br />
<br />
Le projet a visé des adultes ou des personnes ayant des préoccupations d'adultes<sup>[[#note1|1]]</sup> et a démarré officiellement en novembre 2004 en deux lieux connus des équipes du Mouvement où la misère est présente :<br />
* A Paris dans le 11ème arrondissement, au quartier de Belleville où plusieurs actions étaient régulièrement faites avec des personnes vivant dans la rue et où existait un Espace Public Numérique géré par la Fédération des Centres Sociaux.<br />
* Dans le Val d’Oise, en plusieurs lieux dispersés où vivent des familles très pauvres, soit en caravanes ou habitations précaires, soit en logements sociaux.<br />
<br />
Un premier temps a consisté, pour les volontaires chargés de l'action, à partir à la rencontre de personnes très pauvres sur leur lieu de vie en leur proposant de s'initier à l'informatique. Au travers d'activités diverses, de rencontres, se sont nouées des relations de confiance, prémices nécessaires à des actions à plus long terme.<br />
<br />
Dans le quartier de Belleville, il s'agissait d'aller à la rencontre des uns et des autres aux environs d'une bouche de métro où des membres d'ATD Quart Monde connaissaient déjà quelques personnes sans logement, puis progressivement dans d'autres lieux avec des personnes vivant à la rue. La rencontre se fait alors sur un trottoir ou sous un auvent, un porche s'il fait mauvais. Par la suite, la démarche d'aller à la rencontre des personnes s'est étendue à un café-rencontre tenu par l’association « Aux Captifs la Libération » (aux Halles, 1er Arr.), puis au Centre Emmanuel (11° Arr.) et à un atelier « Peinture » cité Montmartre (2° arr).<br />
<br />
Dans le Val d'Oise, des liens se sont développés sur les communes d'Herblay, Ermont, Conflans, Frépillon, Méry-sur-Oise et Pontoise. Selon les lieux, il s'agit de personnes, de familles isolées ou de groupes de familles plus ou moins importants, variant entre 10 et 40 personnes. A chaque fois, une ou deux personnes sont plus particulièrement intéressées dans ces groupes, mais servent aussi de relais, introduisent à d'autres. Dans les familles, c'est souvent l'homme, le mari qui commence à s'intéresser à ce sujet mais après un certain temps, les volontaires ont pu aussi impliquer des femmes, des mères.<br />
<br />
Plutôt que d'imposer un shéma de formation et vu l'importance de comprendre ce qui faisait sens pour les personnes rencontrées, nous avons plutôt suivi les demandes des uns et des autres. Au départ, nous n'avions pas de connection Internet (pendant 4 mois). Nous avons commencé par une initiation à l'informatique et une approche par quelques CD « ludo-éducatifs » (code de la route, apprentissage de langues, découverte culturelle ou encyclopédique,...) ou parties de sites web enregistrés. Puis, le fait de pouvoir se connecter sur Internet a véritablement transformé les choses. Les demandes ont été diverses : lecture de journaux, recherche de logement, d'emploi, de lieux de vacances, de spectacles et diverses informations, démarches administratives, essais de TV numérique, d'échanges par mail ou par la voix, musique,... Dans certains lieux, ce qui a véritablement accroché, ce sont les photos (prendre et imprimer sur place des photos numériques), dans d'autres, chemin faisait, ce fut des compte-rendus de réunions. <br />
<br />
Dans la seconde période, nous avons poursuivi les liens engagés en 2005 avec des personnes, isolées ou en groupe dans les différents lieux (Paris 19° et 1° arrondissement, Val d'Oise) et développé l'aspect "expression", sur le site du projet comme sur d'autres (Journée mondiale du refus de la misère du 17 octobre). Des collaborations se sont nouées avec d'autres associations et ont donné lieu à des temps d'atelier commun, dans le Val d'Oise : à Saint-Ouen L'Aumône (dans un projet multi-culturel du quartier de Chennevières), à Sartrouville (Cité des Indes) par une participation à un temps fort culturel et des liens avec un théatre ayant des projets de receuils de la mémoire des habitants, à Méry-sur-Oise dans un processus de concertation autour de la situation de familles Rroms à propos d'expulsion, sur Paris par des liens le Centre social de Belleville, avec les Universités Populaires (Belleville et Les Halles), et par la participation de personnes fréquentant le café-rencontre au projet de bagagerie (« Mains Libres<sup>[[#note2|2]]</sup> ») menée par l'association "Accomplir<sup>[[#note3|3]]</sup>" en lien avec d'autres organismes.<br />
<br />
Le fait de toucher d'autres milieux sociaux (populations maghrébines en cité de banlieue, des salariés pauvres) a confirmé les résultats acquis précédemment.<br />
<br />
Nous avons également complété notre approche individuelle (rencontre de personnes ou familles isolées,de quelques personnes dans un camp) par des « formations » collectives<sup>[[#note4|4]]</sup> plus proches de celle fournies dans des télécentres. Les groupes participant à ces initiations étaient des personnes très pauvres et des personnes d'autres milieux connaissant et souvent engagées avec les premières. Cette 'mixité' préexistante a permis de donner un aspect très ludique à ces formations, dédramatisant l'outil et les usages, permettant ainsi une meilleure progression et une plus grande efficacité. Ces initiations ont donné lieu à la mise en place d'une salle informatique (3 postes fixes et 2 portables) à destination de formations et d'usage en libre service accompagné pour les personnes en grande précarité fréquentant la Maison Quart Monde d'Ermont.<br />
<br />
Nous avons enfin organisé trois séminaires de recherche où les différents acteurs ont mis en commun ce qu'ils ont appris : 15-17 juin 2005 : Séminaire Internet de rue à Méry-sur-Oise, ATD Quart Monde (8 participants, dont 4 des réseaux brestois), 25-27 octobre 2005, Séminaire 'Solidarités numériques' à Brest, co-organisé par l'ENST (30 participants), 3-7 juillet 2006, Séminaire Internet de rue à Méry sur Oise, ATD Quart Monde (8 participants). En outre, les différents acteurs de ce projet se sont rencontrés mensuellement la première année et régulièrement la seconde (avec plus de lien par messagerie électronique).<br />
<br />
==La partie technique (postes de travail)==<br />
<br />
Trois postes de travail ont été mis sur pied. Ils comportent chacun : un ordinateur portable (Pentium III, Windows XP, logiciels de bureautique, de navigation et messagerie, de retouche photo, antivirus), une imprimante portable (sur batterie), un appareil photo numérique, une carte 'Business Everywhere' d'Orange permettant un accès Wifi ou 3G/EDGE ainsi que la connectique et les accessoires nécessaires.<br />
<br />
Ces trois postes de travail ont dû être remplacés chacun au moins une fois (dégradation du matériel, problèmes logiciels). L'absence de lecteur de DVD et de graveur a limité une part de l'action. L'utilisation du Wifi a été exceptionnelle : les seuls réseaux accessibles étant payants et d'autre part la dégradation des réseaux GPRS / 3G / EDGE suite au lancement du 3G en région parisienne a limité fortement les possibilités de connection dans les 12 derniers mois.Il avait été prévu au départ de doubler les batteries afin de pouvoir effectuer des séances plus longues, mais le coût d'une batterie supplémentaire apparaissait trop élevé eu égard aux services rendus.<br />
Par contre, au fil de l'action, ces postes ont été complétés ou relayés par du travail sur des stations fixes munies d'ADSL filiaire, d'un scanner et de graveurs afin de pouvoir répondre aux demandes des familles.<br />
<br />
---<br />
<br />
<span id="note1"> 1 </span> Le Mouvement ATD Quart Monde a, par ailleurs, une expérience d'une vingtaine d'année d'actions liées à l'informatique avec les enfants.<br />
<br />
<span id="note2"> 2 </span> http://www.mainslibres.asso.fr/ (26/01/2007)<br />
<br />
<span id="note3"> 3 </span> Pour le quartier des Halles : [http://www.accomplir.asso.fr/dossiers/dossiers.php?PHPSESSID=8b4b20d38da0592ae5eb10f6ecfb223d#renovation Renovation des Halles] (26/01/2007)<br />
<br />
<span id="note4"> 4 </span> Dénommées « initiations » pour les distinguer de réelles formations dispensées dans des espaces publics auquels certains ont participé</div>Jean-Pierre Pinethttp://wiki-acces-public.infini.fr/index.php/Le_projet_%22Internet_de_rue%22Le projet "Internet de rue"2007-02-12T08:54:00Z<p>Jean-Pierre Pinet : </p>
<hr />
<div>Le projet "Internet de rue" est né d'une collaboration entre [http://www.atd-quartmonde.org ATD Quart Monde] et le [http://www-leibniz.imag.fr/ laboratoire Liebniz de l'IMAG à Grenoble]. Ce projet expérimental s'est déroulé de 2004 à 2006 et avait pour objectif de contribuer à la (re)création du lien social à partir des TIC en allant au-devant des familles les plus pauvres dans deux département : le Val d'Oise et Paris.<br />
<br />
Il a donné lieu à de nombreux articles tout au long du projet (site [http://reso.blogs.com/crealiens/ "Internet de rue"]) et à un travail de [http://www.internetderue.net/ bibliographie] sur le thème de la lutte contre l'exclusion et les TIC. Ce projet est [http://www.itu.int/wsis/stocktaking/scripts/documents.asp?project=1099908037&lang=fr référencé] dans la base de donnée du Sommet mondial sur la société de l'information.<br />
<br />
Nous en avons tiré plusieurs enseignements (liste en construction) :<br />
<br />
* [[Le déroulement du projet en lui-même]]<br />
* l'[[accès électronique aux droits]]<br />
* [[Notre façon de faire (méthodologie)]]<br />
* Réflexion scientifique sur la façon dont les plus pauvres réduisent la "fracture numérique" (Contribution en anglais à [http://www.hcc7.org/ IFIP] 7th International Conference on Human Choice and Computers : "Internet in the street project: helping the extremely poor to enter the Information Society") - (en cours de publication)<br />
<br />
==Les suites==<br />
<br />
Il rejoint plusieurs autres projets ou actions avec des personnes ayant connu ou vivant toujours des situations de très grande pauvreté où l'informatique et Internet jouent un rôle :<br />
<br />
* [http://www.tae-asso.org/ Travailler et Apprendre Ensemble] (Noisy-le-Grand, [http://www.itu.int/wsis/stocktaking/scripts/documents.asp?project=1099907242&lang=fr description] sur la base de données du Sommet Mondial sur la Société de l'Information)<br />
* [http://artetpartage.canalblog.com/ Art et Partage] (Paris)<br />
* La Casa de la Amisdad (Bolivie, [http://www.itu.int/wsis/stocktaking/scripts/documents.asp?project=1099908358&lang=fr description] sur la base de données du Sommet Mondial sur la Société de l'Information).<br />
* Les Bibliothèques avec des jeunes dans la rue] (Dakar, [http://www.itu.int/wsis/stocktaking/scripts/documents.asp?project=1099906310&lang=fr description] sur la base de donnée du Sommet Mondial sur la Société de l'Information)<br />
* [http://www.oct17.org/site/ Journée mondiale du refus de la misère]<br />
* [http://www.atdsap.org/sap/index.php3 Semaines de l'avenir Partagé]<br />
* Suites du séminaire "[http://www.atd-quartmonde.org/Lettre-aux-amis-du-monde-numero-63.html "Contribution des familles très pauvres au dialogue interculturel dans la société de l’information"] du Forum permanent sur l'extrême pauvreté dans le monde.<br />
<br />
<br />
D'autres associations, organisations, institutions s'investissent aussi dans ce domaine :<br />
* [http://wiki.crao.net/index.php/EpnbvAccompagnementScolaire Accompagnement scolaire] de l'EPN de Belleville<br />
* [http://reseau2000.net/rubrique.php3?id_rubrique=43 Cyberbus] de Réseau2000, inauguré fin 2006<br />
* Les associations regroupées au sein de [http://www.voie95.net/rubrique.php3?id_rubrique=2 Voie95]<br />
... d'autres ?</div>Jean-Pierre Pinethttp://wiki-acces-public.infini.fr/index.php/Acc%C3%A8s_%C3%A9lectronique_aux_droitsAccès électronique aux droits2007-02-12T08:52:51Z<p>Jean-Pierre Pinet : </p>
<hr />
<div>[http://www.wiki-acces-public.infini.fr/index.php/Le_projet_%22Internet_de_rue%22 retour : Projet Internet de rue]<br />
<br />
''Article initialement publié sur le site d'[http://reso.blogs.com/crealiens/2006/10/accs_lectroniqu.html Internet de rue] et placé sous licence creative commons by-sa''<br />
<br />
Contribution d'ATD Quart Monde à la table-ronde n° 4 du Forum de l'e-gouv à Issy-les-Moulineaux.<br />
<br />
<br />
''... "Comment faire pour qu’aussi 100% de la population puisse accéder à ces services ?''<br />
<br />
'' La baisse des coûts de connexion a permis une extension rapide des utilisateurs de l’internet, et il faut s’en réjouir. Mais au fur et à mesure que les services électroniques se développent, l’exclusion des 40 à 50% de français qui n’y ont pas accès s’accroît et devient inacceptable"...'' <br />
<br />
Permettre à 100 % des citoyens d'accéder aux services en ligne, aux démarches administratives, à leurs droits en ligne est une utopie. Nous aimerions que ce soit une utopie créatrice. Je vais m'en expliquer.<br />
<br />
Le regard que je vais développer sur l'accès aux services en ligne est un regard qui part de ce que vivent les personnes les plus pauvres en France et en Europe : personnes sans abris, allocataires de 'minima sociaux', personnes sans-papiers.<br />
<br />
'''Quelques éléments de cadrage'''.<br />
<br />
Au fur et à mesure que la pauvreté s'accroît en France, le nombre de « sans droits » augmente1. Dans l'opinion publique, le terme « sans papiers » renvoie souvent à des immigrés. Mais, pour des français, ne pas avoir de carte d'identité, c'est-à-dire d'existence civile, interdit l'accès aux autres droits. En outre, nombreux sont les Comités locaux d'ATD Quart Monde qui nous signalent une dégradation des droits pour les personnes les plus vulnérables.<br />
<br />
La pauvreté, l'illettrisme, l'ignorance, l'isolement, l'enfermement sur soi ou son groupe social, la honte font que des personnes n'imaginent pas ce à quoi elles ont droit ou n'osent pas entamer des démarches.<br />
<br />
Même si l'information existe – sur papier ou sur le web –, déjà dans la vie courante une médiation est souvent indispensable pour faire le lien entre des personnes et leurs droits.<br />
<br />
'''Les points positifs'''.<br />
<br />
Le projet 'Internet de rue' que nous avons mené dans deux départements en France, ainsi que beaucoup d'autres démarches et projets (y compris dans les Espaces Publics Numériques) ont permis de progresser dans l'accès aux droits en ligne pour les populations les plus pauvres.<br />
Lorsque la proposition leur est faite, de nombreuses personnes rencontrées sont tout-à-fait prêtes à apprendre à faire ces démarches sur Internet.<br />
Dans l'accès aux services en ligne, celles-ci utilisent surtout les sites web concernant les droits civils et l'accès à l'emploi. Elles y voient des avantages importants :<br />
<br />
* les coûts sont moins élevés : pas besoin de se déplacer, d'acheter papiers, enveloppes, timbres, etc...<br />
* l'accès à une information complète permet de mieux constituer ses dossiers et évite de nombreux allers et retours, si toutefois l'ergonomie des pages et le language utilisés permet d'avoir une vue d'ensemble de là où on en est de ses démarches.<br />
* il est plus facile d'obtenir des réponses sur une adresse électronique que sur une boîte aux lettres physique. En outre, l'adresse email n'est pas marquée socialement.<br />
* L'ordinateur ne porte aucun jugement sur vous-même, ce qui n'est pas toujours le cas au guichet (qu'il s'agisse de jugement réel ou ressenti). <br />
<br />
Nous avons aussi pu observer tant chez des personnes vivant à la rue que chez d'autres un « retour vers l'administration » : nous avons rencontré des personnes qui, grâce à Internet, ont repris des démarches qu'elles ne faisaient plus au guichet.<br />
Dans le cadre de notre participation à un groupe de travail de la Direction de la modernisation de l'Etat, nous avons engagé une action de sensibilisation à laquelle les personnes répondent.<br />
<br />
A côté de ces quelques points positifs qui montrent que l'utopie est possible, il existe encore de très nombreux obstacles à franchir.<br />
<br />
'''Les obstacles à surmonter'''.<br />
<br />
La question de « l'accès » aux services en ligne compte, même si elle n'est pas le seul facteur important. Et « l'accès », c'est à la fois :<br />
<br />
* accéder à un ordinateur et apprendre à l'utiliser<br />
* accéder à une connection internet<br />
* avoir les moyens financiers de cela et, s'il est impossible d'avoir 'chez soi' l'ordinateur et la connection, pouvoir accéder à un espace équipé qui vous y accueille.<br />
<br />
Cependant pour les familles que nous connaissons, la question se pose souvent autrement :<br />
<br />
Le poids du passé, l'exclusion sociale font que des personnes doutent d'avoir des droits ou l'ignorent ou se découragent de chercher à les obtenir. Ou, au contraire, comme dans le cas de « sans-papiers », elles jugent ces démarches non-relevantes et même dangereuses.<br />
<br />
En général les hommes seraient prêts à tenter l'expérience, mais souvent, ce sont les femmes qui « s'occupent des papiers ».<br />
<br />
La démarche en elle-même demande un effort :<br />
<br />
* oser se mettre sous le regard des autres en allant dans un espace numérique,<br />
* apprendre à utiliser l'ordinateur alors que l'on a une mauvaise vue, les doigts gourds par le froid, le travail ou la maladie, alors qu'on vous a répété votre vie durant que vous êtes ignorant...<br />
* comprendre ce qu'est une page web, une navigation... <br />
<br />
Cet effort est d'autant plus grand lorsqu'on est illettré ou peu instruit et compte-tenu que le web demande des capacités supplémentaires par rapport au lire-écrire-compter.<br />
<br />
La démarche vers l'outil ne suffit pas. Encore faut-il trouver sur les sites webs des contenus importants pour vous, pour votre vie ou celle de votre famille. Des progrès ont été faits. Mais on attendrait par exemple, de pouvoir déposer en ligne une demande de logement social de façon simple et surtout de pouvoir suivre ses dossiers en cours, ce qui réduirait l'angoisse des personnes. On attendrait aussi que l'accès aux droits dits « sociaux » et dont dépendent les ressources de nombreuses familles soient facilités au même titre que l'accès à d'autres droits.<br />
<br />
<br />
Pour surmonter ces obstacles, à côté des actions de modernisation, la médiation nous semble indispensable. Mais elle doit avoir plusieurs caractéristiques :<br />
<br />
Ne prendre en compte que la fracture numérique est une erreur. C'est la fracture sociale (les individus en entier) qu'il faut prendre en compte. Le numérique devient alors un des outils de l'accès aux droits et devoirs de ces personnes.<br />
<br />
Cet accès aux droits prime sur l'usage informatique. Mais je suis conscient qu'affirmer cela entraîne une nécessaire réflexion sur la position et les statuts des médiateurs, des accompagnants.<br />
<br />
Il nous semble aussi important, comme cela commence à se mettre en place, que ces médiateurs aillent au devant des personnes, sur leurs lieux de vie, tout en étant formés à leur rencontre (des formations et des formateurs existent dans ce domaine).<br />
<br />
A l'expérience, il y a un équilibre à trouver entre accompagnement et libre-service. L'accompagnement est nécessaire pour apprendre, mais le libre service est indispensable dès qu'il s'agit de données personnelles. L'assistance ne doit pas créer la dépendance.<br />
<br />
Enfin la médiation doit avoir les moyens de s'inscrire dans la durée. Elle repose d'une part sur des questions de confiance entre personnes et d'autre part elle a pour enjeu l'utilisation courante de ces outils, qui devraient être accessibles en mode multi-plate-forme.<br />
<br />
1 [[http://www.bip40.org/fr/article.php3?id_article=164 Baromètre des inégalités et de la pauvreté, édition 2006]] 12/10/2006</div>Jean-Pierre Pinethttp://wiki-acces-public.infini.fr/index.php/Le_d%C3%A9roulement_du_projet_en_lui-m%C3%AAmeLe déroulement du projet en lui-même2007-02-12T08:52:10Z<p>Jean-Pierre Pinet : /* La partie technique (postes de travail) */</p>
<hr />
<div>[http://www.wiki-acces-public.infini.fr/index.php/Le_projet_%22Internet_de_rue%22 retour : Projet Internet de rue]<br />
<br />
===Le déroulement de l'action===<br />
<br />
Le projet a visé des adultes ou des personnes ayant des préoccupations d'adultes<sup>[[#note1|1]]</sup> et a démarré officiellement en novembre 2004 en deux lieux connus des équipes du Mouvement où la misère est présente :<br />
* A Paris dans le 11ème arrondissement, au quartier de Belleville où plusieurs actions étaient régulièrement faites avec des personnes vivant dans la rue et où existait un Espace Public Numérique géré par la Fédération des Centres Sociaux.<br />
* Dans le Val d’Oise, en plusieurs lieux dispersés où vivent des familles très pauvres, soit en caravanes ou habitations précaires, soit en logements sociaux.<br />
<br />
Un premier temps a consisté, pour les volontaires chargés de l'action, à partir à la rencontre de personnes très pauvres sur leur lieu de vie en leur proposant de s'initier à l'informatique. Au travers d'activités diverses, de rencontres, se sont nouées des relations de confiance, prémices nécessaires à des actions à plus long terme.<br />
<br />
Dans le quartier de Belleville, il s'agissait d'aller à la rencontre des uns et des autres aux environs d'une bouche de métro où des membres d'ATD Quart Monde connaissaient déjà quelques personnes sans logement, puis progressivement dans d'autres lieux avec des personnes vivant à la rue. La rencontre se fait alors sur un trottoir ou sous un auvent, un porche s'il fait mauvais. Par la suite, la démarche d'aller à la rencontre des personnes s'est étendue à un café-rencontre tenu par l’association « Aux Captifs la Libération » (aux Halles, 1er Arr.), puis au Centre Emmanuel (11° Arr.) et à un atelier « Peinture » cité Montmartre (2° arr).<br />
<br />
Dans le Val d'Oise, des liens se sont développés sur les communes d'Herblay, Ermont, Conflans, Frépillon, Méry-sur-Oise et Pontoise. Selon les lieux, il s'agit de personnes, de familles isolées ou de groupes de familles plus ou moins importants, variant entre 10 et 40 personnes. A chaque fois, une ou deux personnes sont plus particulièrement intéressées dans ces groupes, mais servent aussi de relais, introduisent à d'autres. Dans les familles, c'est souvent l'homme, le mari qui commence à s'intéresser à ce sujet mais après un certain temps, les volontaires ont pu aussi impliquer des femmes, des mères.<br />
<br />
Plutôt que d'imposer un shéma de formation et vu l'importance de comprendre ce qui faisait sens pour les personnes rencontrées, nous avons plutôt suivi les demandes des uns et des autres. Au départ, nous n'avions pas de connection Internet (pendant 4 mois). Nous avons commencé par une initiation à l'informatique et une approche par quelques CD « ludo-éducatifs » (code de la route, apprentissage de langues, découverte culturelle ou encyclopédique,...) ou parties de sites web enregistrés. Puis, le fait de pouvoir se connecter sur Internet a véritablement transformé les choses. Les demandes ont été diverses : lecture de journaux, recherche de logement, d'emploi, de lieux de vacances, de spectacles et diverses informations, démarches administratives, essais de TV numérique, d'échanges par mail ou par la voix, musique,... Dans certains lieux, ce qui a véritablement accroché, ce sont les photos (prendre et imprimer sur place des photos numériques), dans d'autres, chemin faisait, ce fut des compte-rendus de réunions. <br />
<br />
Dans la seconde période, nous avons poursuivi les liens engagés en 2005 avec des personnes, isolées ou en groupe dans les différents lieux (Paris 19° et 1° arrondissement, Val d'Oise) et développé l'aspect "expression", sur le site du projet comme sur d'autres (Journée mondiale du refus de la misère du 17 octobre). Des collaborations se sont nouées avec d'autres associations et ont donné lieu à des temps d'atelier commun, dans le Val d'Oise : à Saint-Ouen L'Aumône (dans un projet multi-culturel du quartier de Chennevières), à Sartrouville (Cité des Indes) par une participation à un temps fort culturel et des liens avec un théatre ayant des projets de receuils de la mémoire des habitants, à Méry-sur-Oise dans un processus de concertation autour de la situation de familles Rroms à propos d'expulsion, sur Paris par des liens le Centre social de Belleville, avec les Universités Populaires (Belleville et Les Halles), et par la participation de personnes fréquentant le café-rencontre au projet de bagagerie (« Mains Libres<sup>[[#note2|2]]</sup> ») menée par l'association "Accomplir<sup>[[#note3|3]]</sup>" en lien avec d'autres organismes.<br />
<br />
Le fait de toucher d'autres milieux sociaux (populations maghrébines en cité de banlieue, des salariés pauvres) a confirmé les résultats acquis précédemment.<br />
<br />
Nous avons également complété notre approche individuelle (rencontre de personnes ou familles isolées,de quelques personnes dans un camp) par des « formations » collectives<sup>[[#note4|4]]</sup> plus proches de celle fournies dans des télécentres. Les groupes participant à ces initiations étaient des personnes très pauvres et des personnes d'autres milieux connaissant et souvent engagées avec les premières. Cette 'mixité' préexistante a permis de donner un aspect très ludique à ces formations, dédramatisant l'outil et les usages, permettant ainsi une meilleure progression et une plus grande efficacité. Ces initiations ont donné lieu à la mise en place d'une salle informatique (3 postes fixes et 2 portables) à destination de formations et d'usage en libre service accompagné pour les personnes en grande précarité fréquentant la Maison Quart Monde d'Ermont.<br />
<br />
Nous avons enfin organisé trois séminaires de recherche où les différents acteurs ont mis en commun ce qu'ils ont appris : 15-17 juin 2005 : Séminaire Internet de rue à Méry-sur-Oise, ATD Quart Monde (8 participants, dont 4 des réseaux brestois), 25-27 octobre 2005, Séminaire 'Solidarités numériques' à Brest, co-organisé par l'ENST (30 participants), 3-7 juillet 2006, Séminaire Internet de rue à Méry sur Oise, ATD Quart Monde (8 participants). En outre, les différents acteurs de ce projet se sont rencontrés mensuellement la première année et régulièrement la seconde (avec plus de lien par messagerie électronique).<br />
<br />
===La partie technique (postes de travail)===<br />
<br />
Trois postes de travail ont été mis sur pied. Ils comportent chacun : un ordinateur portable (Pentium III, Windows XP, logiciels de bureautique, de navigation et messagerie, de retouche photo, antivirus), une imprimante portable (sur batterie), un appareil photo numérique, une carte 'Business Everywhere' d'Orange permettant un accès Wifi ou 3G/EDGE ainsi que la connectique et les accessoires nécessaires.<br />
<br />
Ces trois postes de travail ont dû être remplacés chacun au moins une fois (dégradation du matériel, problèmes logiciels). L'absence de lecteur de DVD et de graveur a limité une part de l'action. L'utilisation du Wifi a été exceptionnelle : les seuls réseaux accessibles étant payants et d'autre part la dégradation des réseaux GPRS / 3G / EDGE suite au lancement du 3G en région parisienne a limité fortement les possibilités de connection dans les 12 derniers mois.Il avait été prévu au départ de doubler les batteries afin de pouvoir effectuer des séances plus longues, mais le coût d'une batterie supplémentaire apparaissait trop élevé eu égard aux services rendus.<br />
Par contre, au fil de l'action, ces postes ont été complétés ou relayés par du travail sur des stations fixes munies d'ADSL filiaire, d'un scanner et de graveurs afin de pouvoir répondre aux demandes des familles.<br />
<br />
---<br />
<br />
<span id="note1"> 1 </span> Le Mouvement ATD Quart Monde a, par ailleurs, une expérience d'une vingtaine d'année d'actions liées à l'informatique avec les enfants.<br />
<br />
<span id="note2"> 2 </span> http://www.mainslibres.asso.fr/ (26/01/2007)<br />
<br />
<span id="note3"> 3 </span> Pour le quartier des Halles : [http://www.accomplir.asso.fr/dossiers/dossiers.php?PHPSESSID=8b4b20d38da0592ae5eb10f6ecfb223d#renovation Renovation des Halles] (26/01/2007)<br />
<br />
<span id="note4"> 4 </span> Dénommées « initiations » pour les distinguer de réelles formations dispensées dans des espaces publics auquels certains ont participé</div>Jean-Pierre Pinethttp://wiki-acces-public.infini.fr/index.php/Le_d%C3%A9roulement_du_projet_en_lui-m%C3%AAmeLe déroulement du projet en lui-même2007-02-12T08:51:48Z<p>Jean-Pierre Pinet : </p>
<hr />
<div>[http://www.wiki-acces-public.infini.fr/index.php/Le_projet_%22Internet_de_rue%22 retour : Projet Internet de rue]<br />
<br />
===Le déroulement de l'action===<br />
<br />
Le projet a visé des adultes ou des personnes ayant des préoccupations d'adultes<sup>[[#note1|1]]</sup> et a démarré officiellement en novembre 2004 en deux lieux connus des équipes du Mouvement où la misère est présente :<br />
* A Paris dans le 11ème arrondissement, au quartier de Belleville où plusieurs actions étaient régulièrement faites avec des personnes vivant dans la rue et où existait un Espace Public Numérique géré par la Fédération des Centres Sociaux.<br />
* Dans le Val d’Oise, en plusieurs lieux dispersés où vivent des familles très pauvres, soit en caravanes ou habitations précaires, soit en logements sociaux.<br />
<br />
Un premier temps a consisté, pour les volontaires chargés de l'action, à partir à la rencontre de personnes très pauvres sur leur lieu de vie en leur proposant de s'initier à l'informatique. Au travers d'activités diverses, de rencontres, se sont nouées des relations de confiance, prémices nécessaires à des actions à plus long terme.<br />
<br />
Dans le quartier de Belleville, il s'agissait d'aller à la rencontre des uns et des autres aux environs d'une bouche de métro où des membres d'ATD Quart Monde connaissaient déjà quelques personnes sans logement, puis progressivement dans d'autres lieux avec des personnes vivant à la rue. La rencontre se fait alors sur un trottoir ou sous un auvent, un porche s'il fait mauvais. Par la suite, la démarche d'aller à la rencontre des personnes s'est étendue à un café-rencontre tenu par l’association « Aux Captifs la Libération » (aux Halles, 1er Arr.), puis au Centre Emmanuel (11° Arr.) et à un atelier « Peinture » cité Montmartre (2° arr).<br />
<br />
Dans le Val d'Oise, des liens se sont développés sur les communes d'Herblay, Ermont, Conflans, Frépillon, Méry-sur-Oise et Pontoise. Selon les lieux, il s'agit de personnes, de familles isolées ou de groupes de familles plus ou moins importants, variant entre 10 et 40 personnes. A chaque fois, une ou deux personnes sont plus particulièrement intéressées dans ces groupes, mais servent aussi de relais, introduisent à d'autres. Dans les familles, c'est souvent l'homme, le mari qui commence à s'intéresser à ce sujet mais après un certain temps, les volontaires ont pu aussi impliquer des femmes, des mères.<br />
<br />
Plutôt que d'imposer un shéma de formation et vu l'importance de comprendre ce qui faisait sens pour les personnes rencontrées, nous avons plutôt suivi les demandes des uns et des autres. Au départ, nous n'avions pas de connection Internet (pendant 4 mois). Nous avons commencé par une initiation à l'informatique et une approche par quelques CD « ludo-éducatifs » (code de la route, apprentissage de langues, découverte culturelle ou encyclopédique,...) ou parties de sites web enregistrés. Puis, le fait de pouvoir se connecter sur Internet a véritablement transformé les choses. Les demandes ont été diverses : lecture de journaux, recherche de logement, d'emploi, de lieux de vacances, de spectacles et diverses informations, démarches administratives, essais de TV numérique, d'échanges par mail ou par la voix, musique,... Dans certains lieux, ce qui a véritablement accroché, ce sont les photos (prendre et imprimer sur place des photos numériques), dans d'autres, chemin faisait, ce fut des compte-rendus de réunions. <br />
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Dans la seconde période, nous avons poursuivi les liens engagés en 2005 avec des personnes, isolées ou en groupe dans les différents lieux (Paris 19° et 1° arrondissement, Val d'Oise) et développé l'aspect "expression", sur le site du projet comme sur d'autres (Journée mondiale du refus de la misère du 17 octobre). Des collaborations se sont nouées avec d'autres associations et ont donné lieu à des temps d'atelier commun, dans le Val d'Oise : à Saint-Ouen L'Aumône (dans un projet multi-culturel du quartier de Chennevières), à Sartrouville (Cité des Indes) par une participation à un temps fort culturel et des liens avec un théatre ayant des projets de receuils de la mémoire des habitants, à Méry-sur-Oise dans un processus de concertation autour de la situation de familles Rroms à propos d'expulsion, sur Paris par des liens le Centre social de Belleville, avec les Universités Populaires (Belleville et Les Halles), et par la participation de personnes fréquentant le café-rencontre au projet de bagagerie (« Mains Libres<sup>[[#note2|2]]</sup> ») menée par l'association "Accomplir<sup>[[#note3|3]]</sup>" en lien avec d'autres organismes.<br />
<br />
Le fait de toucher d'autres milieux sociaux (populations maghrébines en cité de banlieue, des salariés pauvres) a confirmé les résultats acquis précédemment.<br />
<br />
Nous avons également complété notre approche individuelle (rencontre de personnes ou familles isolées,de quelques personnes dans un camp) par des « formations » collectives<sup>[[#note4|4]]</sup> plus proches de celle fournies dans des télécentres. Les groupes participant à ces initiations étaient des personnes très pauvres et des personnes d'autres milieux connaissant et souvent engagées avec les premières. Cette 'mixité' préexistante a permis de donner un aspect très ludique à ces formations, dédramatisant l'outil et les usages, permettant ainsi une meilleure progression et une plus grande efficacité. Ces initiations ont donné lieu à la mise en place d'une salle informatique (3 postes fixes et 2 portables) à destination de formations et d'usage en libre service accompagné pour les personnes en grande précarité fréquentant la Maison Quart Monde d'Ermont.<br />
<br />
Nous avons enfin organisé trois séminaires de recherche où les différents acteurs ont mis en commun ce qu'ils ont appris : 15-17 juin 2005 : Séminaire Internet de rue à Méry-sur-Oise, ATD Quart Monde (8 participants, dont 4 des réseaux brestois), 25-27 octobre 2005, Séminaire 'Solidarités numériques' à Brest, co-organisé par l'ENST (30 participants), 3-7 juillet 2006, Séminaire Internet de rue à Méry sur Oise, ATD Quart Monde (8 participants). En outre, les différents acteurs de ce projet se sont rencontrés mensuellement la première année et régulièrement la seconde (avec plus de lien par messagerie électronique).<br />
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===La partie technique (postes de travail)===<br />
<br />
Trois postes de travail ont été mis sur pied. Ils comportent chacun : un ordinateur portable (Pentium III, Windows XP, logiciels de bureautique, de navigation et messagerie, de retouche photo, antivirus), une imprimante portable (sur batterie), un appareil photo numérique, une carte 'Business Everywhere' d'Orange permettant un accès Wifi ou 3G/EDGE ainsi que la connectique et les accessoires nécessaires.<br />
<br />
Ces trois postes de travail ont dû être remplacés chacun au moins une fois (dégradation du matériel, problèmes logiciels). L'absence de lecteur de DVD et de graveur a limité une part de l'action. L'utilisation du Wifi a été exceptionnelle : les seuls réseaux accessibles étant payants et d'autre part la dégradation des réseaux GPRS / 3G / EDGE suite au lancement du 3G en région parisienne a limité fortement les possibilités de connection dans les 12 derniers mois.Il avait été prévu au départ de doubler les batteries afin de pouvoir effectuer des séances plus longues, mais le coût d'une batterie supplémentaire apparaissait trop élevé eu égard aux services rendus.<br />
Par contre, au fil de l'action, ces postes ont été complétés ou relayés par du travail sur des stations fixes munies d'ADSL filiaire, d'un scanner et de graveurs afin de pouvoir répondre aux demandes des familles.<br />
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<span id="note1"> 1 </span> Le Mouvement ATD Quart Monde a, par ailleurs, une expérience d'une vingtaine d'année d'actions liées à l'informatique avec les enfants.<br />
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<span id="note2"> 2 </span> http://www.mainslibres.asso.fr/ (26/01/2007)<br />
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<span id="note3"> 3 </span> Pour le quartier des Halles : [http://www.accomplir.asso.fr/dossiers/dossiers.php?PHPSESSID=8b4b20d38da0592ae5eb10f6ecfb223d#renovation Renovation des Halles] (26/01/2007)<br />
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<span id="note4"> 4 </span> dénommées « initiations » pour les distinguer de réelles formations dispensées dans des espaces publics auquels certains ont participé</div>Jean-Pierre Pinethttp://wiki-acces-public.infini.fr/index.php/Le_d%C3%A9roulement_du_projet_en_lui-m%C3%AAmeLe déroulement du projet en lui-même2007-02-12T08:50:54Z<p>Jean-Pierre Pinet : </p>
<hr />
<div>[http://www.wiki-acces-public.infini.fr/index.php/Le_projet_%22Internet_de_rue%22 retour : Projet Internet de rue]<br />
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'''Le déroulement de l'action'''<br />
<br />
Le projet a visé des adultes ou des personnes ayant des préoccupations d'adultes<sup>[[#note1|1]]</sup> et a démarré officiellement en novembre 2004 en deux lieux connus des équipes du Mouvement où la misère est présente :<br />
* A Paris dans le 11ème arrondissement, au quartier de Belleville où plusieurs actions étaient régulièrement faites avec des personnes vivant dans la rue et où existait un Espace Public Numérique géré par la Fédération des Centres Sociaux.<br />
* Dans le Val d’Oise, en plusieurs lieux dispersés où vivent des familles très pauvres, soit en caravanes ou habitations précaires, soit en logements sociaux.<br />
<br />
Un premier temps a consisté, pour les volontaires chargés de l'action, à partir à la rencontre de personnes très pauvres sur leur lieu de vie en leur proposant de s'initier à l'informatique. Au travers d'activités diverses, de rencontres, se sont nouées des relations de confiance, prémices nécessaires à des actions à plus long terme.<br />
<br />
Dans le quartier de Belleville, il s'agissait d'aller à la rencontre des uns et des autres aux environs d'une bouche de métro où des membres d'ATD Quart Monde connaissaient déjà quelques personnes sans logement, puis progressivement dans d'autres lieux avec des personnes vivant à la rue. La rencontre se fait alors sur un trottoir ou sous un auvent, un porche s'il fait mauvais. Par la suite, la démarche d'aller à la rencontre des personnes s'est étendue à un café-rencontre tenu par l’association « Aux Captifs la Libération » (aux Halles, 1er Arr.), puis au Centre Emmanuel (11° Arr.) et à un atelier « Peinture » cité Montmartre (2° arr).<br />
<br />
Dans le Val d'Oise, des liens se sont développés sur les communes d'Herblay, Ermont, Conflans, Frépillon, Méry-sur-Oise et Pontoise. Selon les lieux, il s'agit de personnes, de familles isolées ou de groupes de familles plus ou moins importants, variant entre 10 et 40 personnes. A chaque fois, une ou deux personnes sont plus particulièrement intéressées dans ces groupes, mais servent aussi de relais, introduisent à d'autres. Dans les familles, c'est souvent l'homme, le mari qui commence à s'intéresser à ce sujet mais après un certain temps, les volontaires ont pu aussi impliquer des femmes, des mères.<br />
<br />
Plutôt que d'imposer un shéma de formation et vu l'importance de comprendre ce qui faisait sens pour les personnes rencontrées, nous avons plutôt suivi les demandes des uns et des autres. Au départ, nous n'avions pas de connection Internet (pendant 4 mois). Nous avons commencé par une initiation à l'informatique et une approche par quelques CD « ludo-éducatifs » (code de la route, apprentissage de langues, découverte culturelle ou encyclopédique,...) ou parties de sites web enregistrés. Puis, le fait de pouvoir se connecter sur Internet a véritablement transformé les choses. Les demandes ont été diverses : lecture de journaux, recherche de logement, d'emploi, de lieux de vacances, de spectacles et diverses informations, démarches administratives, essais de TV numérique, d'échanges par mail ou par la voix, musique,... Dans certains lieux, ce qui a véritablement accroché, ce sont les photos (prendre et imprimer sur place des photos numériques), dans d'autres, chemin faisait, ce fut des compte-rendus de réunions. <br />
<br />
Dans la seconde période, nous avons poursuivi les liens engagés en 2005 avec des personnes, isolées ou en groupe dans les différents lieux (Paris 19° et 1° arrondissement, Val d'Oise) et développé l'aspect "expression", sur le site du projet comme sur d'autres (Journée mondiale du refus de la misère du 17 octobre). Des collaborations se sont nouées avec d'autres associations et ont donné lieu à des temps d'atelier commun, dans le Val d'Oise : à Saint-Ouen L'Aumône (dans un projet multi-culturel du quartier de Chennevières), à Sartrouville (Cité des Indes) par une participation à un temps fort culturel et des liens avec un théatre ayant des projets de receuils de la mémoire des habitants, à Méry-sur-Oise dans un processus de concertation autour de la situation de familles Rroms à propos d'expulsion, sur Paris par des liens le Centre social de Belleville, avec les Universités Populaires (Belleville et Les Halles), et par la participation de personnes fréquentant le café-rencontre au projet de bagagerie (« Mains Libres<sup>[[#note2|2]]</sup> ») menée par l'association "Accomplir<sup>[[#note3|3]]</sup>" en lien avec d'autres organismes.<br />
<br />
Le fait de toucher d'autres milieux sociaux (populations maghrébines en cité de banlieue, des salariés pauvres) a confirmé les résultats acquis précédemment.<br />
<br />
Nous avons également complété notre approche individuelle (rencontre de personnes ou familles isolées,de quelques personnes dans un camp) par des « formations » collectives<sup>[[#note4|4]]</sup> plus proches de celle fournies dans des télécentres. Les groupes participant à ces initiations étaient des personnes très pauvres et des personnes d'autres milieux connaissant et souvent engagées avec les premières. Cette 'mixité' préexistante a permis de donner un aspect très ludique à ces formations, dédramatisant l'outil et les usages, permettant ainsi une meilleure progression et une plus grande efficacité. Ces initiations ont donné lieu à la mise en place d'une salle informatique (3 postes fixes et 2 portables) à destination de formations et d'usage en libre service accompagné pour les personnes en grande précarité fréquentant la Maison Quart Monde d'Ermont.<br />
<br />
Nous avons enfin organisé trois séminaires de recherche où les différents acteurs ont mis en commun ce qu'ils ont appris : 15-17 juin 2005 : Séminaire Internet de rue à Méry-sur-Oise, ATD Quart Monde (8 participants, dont 4 des réseaux brestois), 25-27 octobre 2005, Séminaire 'Solidarités numériques' à Brest, co-organisé par l'ENST (30 participants), 3-7 juillet 2006, Séminaire Internet de rue à Méry sur Oise, ATD Quart Monde (8 participants). En outre, les différents acteurs de ce projet se sont rencontrés mensuellement la première année et régulièrement la seconde (avec plus de lien par messagerie électronique).<br />
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'''La partie technique (postes de travail)'''<br />
<br />
Trois postes de travail ont été mis sur pied. Ils comportent chacun : un ordinateur portable (Pentium III, Windows XP, logiciels de bureautique, de navigation et messagerie, de retouche photo, antivirus), une imprimante portable (sur batterie), un appareil photo numérique, une carte 'Business Everywhere' d'Orange permettant un accès Wifi ou 3G/EDGE ainsi que la connectique et les accessoires nécessaires.<br />
<br />
Ces trois postes de travail ont dû être remplacés chacun au moins une fois (dégradation du matériel, problèmes logiciels). L'absence de lecteur de DVD et de graveur a limité une part de l'action. L'utilisation du Wifi a été exceptionnelle : les seuls réseaux accessibles étant payants et d'autre part la dégradation des réseaux GPRS / 3G / EDGE suite au lancement du 3G en région parisienne a limité fortement les possibilités de connection dans les 12 derniers mois.Il avait été prévu au départ de doubler les batteries afin de pouvoir effectuer des séances plus longues, mais le coût d'une batterie supplémentaire apparaissait trop élevé eu égard aux services rendus.<br />
Par contre, au fil de l'action, ces postes ont été complétés ou relayés par du travail sur des stations fixes munies d'ADSL filiaire, d'un scanner et de graveurs afin de pouvoir répondre aux demandes des familles.<br />
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<span id="note1"> 1 </span> Le Mouvement ATD Quart Monde a, par ailleurs, une expérience d'une vingtaine d'année d'actions liées à l'informatique avec les enfants.<br />
<br />
<span id="note2"> 2 </span> http://www.mainslibres.asso.fr/ (26/01/2007)<br />
<br />
<span id="note3"> 3 </span> Pour le quartier des Halles : [http://www.accomplir.asso.fr/dossiers/dossiers.php?PHPSESSID=8b4b20d38da0592ae5eb10f6ecfb223d#renovation Renovation des Halles] (26/01/2007)<br />
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<span id="note4"> 4 </span> dénommées « initiations » pour les distinguer de réelles formations dispensées dans des espaces publics auquels certains ont participé</div>Jean-Pierre Pinethttp://wiki-acces-public.infini.fr/index.php/Le_d%C3%A9roulement_du_projet_en_lui-m%C3%AAmeLe déroulement du projet en lui-même2007-02-12T08:48:14Z<p>Jean-Pierre Pinet : </p>
<hr />
<div>{{Droite|[http://www.wiki-acces-public.infini.fr/index.php/Le_projet_%22Internet_de_rue%22 retour : Projet Internet de rue]}}<br />
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'''Le déroulement de l'action'''<br />
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Le projet a visé des adultes ou des personnes ayant des préoccupations d'adultes<sup>[[#note1|1]]</sup> et a démarré officiellement en novembre 2004 en deux lieux connus des équipes du Mouvement où la misère est présente :<br />
* A Paris dans le 11ème arrondissement, au quartier de Belleville où plusieurs actions étaient régulièrement faites avec des personnes vivant dans la rue et où existait un Espace Public Numérique géré par la Fédération des Centres Sociaux.<br />
* Dans le Val d’Oise, en plusieurs lieux dispersés où vivent des familles très pauvres, soit en caravanes ou habitations précaires, soit en logements sociaux.<br />
<br />
Un premier temps a consisté, pour les volontaires chargés de l'action, à partir à la rencontre de personnes très pauvres sur leur lieu de vie en leur proposant de s'initier à l'informatique. Au travers d'activités diverses, de rencontres, se sont nouées des relations de confiance, prémices nécessaires à des actions à plus long terme.<br />
<br />
Dans le quartier de Belleville, il s'agissait d'aller à la rencontre des uns et des autres aux environs d'une bouche de métro où des membres d'ATD Quart Monde connaissaient déjà quelques personnes sans logement, puis progressivement dans d'autres lieux avec des personnes vivant à la rue. La rencontre se fait alors sur un trottoir ou sous un auvent, un porche s'il fait mauvais. Par la suite, la démarche d'aller à la rencontre des personnes s'est étendue à un café-rencontre tenu par l’association « Aux Captifs la Libération » (aux Halles, 1er Arr.), puis au Centre Emmanuel (11° Arr.) et à un atelier « Peinture » cité Montmartre (2° arr).<br />
<br />
Dans le Val d'Oise, des liens se sont développés sur les communes d'Herblay, Ermont, Conflans, Frépillon, Méry-sur-Oise et Pontoise. Selon les lieux, il s'agit de personnes, de familles isolées ou de groupes de familles plus ou moins importants, variant entre 10 et 40 personnes. A chaque fois, une ou deux personnes sont plus particulièrement intéressées dans ces groupes, mais servent aussi de relais, introduisent à d'autres. Dans les familles, c'est souvent l'homme, le mari qui commence à s'intéresser à ce sujet mais après un certain temps, les volontaires ont pu aussi impliquer des femmes, des mères.<br />
<br />
Plutôt que d'imposer un shéma de formation et vu l'importance de comprendre ce qui faisait sens pour les personnes rencontrées, nous avons plutôt suivi les demandes des uns et des autres. Au départ, nous n'avions pas de connection Internet (pendant 4 mois). Nous avons commencé par une initiation à l'informatique et une approche par quelques CD « ludo-éducatifs » (code de la route, apprentissage de langues, découverte culturelle ou encyclopédique,...) ou parties de sites web enregistrés. Puis, le fait de pouvoir se connecter sur Internet a véritablement transformé les choses. Les demandes ont été diverses : lecture de journaux, recherche de logement, d'emploi, de lieux de vacances, de spectacles et diverses informations, démarches administratives, essais de TV numérique, d'échanges par mail ou par la voix, musique,... Dans certains lieux, ce qui a véritablement accroché, ce sont les photos (prendre et imprimer sur place des photos numériques), dans d'autres, chemin faisait, ce fut des compte-rendus de réunions. <br />
<br />
Dans la seconde période, nous avons poursuivi les liens engagés en 2005 avec des personnes, isolées ou en groupe dans les différents lieux (Paris 19° et 1° arrondissement, Val d'Oise) et développé l'aspect "expression", sur le site du projet comme sur d'autres (Journée mondiale du refus de la misère du 17 octobre). Des collaborations se sont nouées avec d'autres associations et ont donné lieu à des temps d'atelier commun, dans le Val d'Oise : à Saint-Ouen L'Aumône (dans un projet multi-culturel du quartier de Chennevières), à Sartrouville (Cité des Indes) par une participation à un temps fort culturel et des liens avec un théatre ayant des projets de receuils de la mémoire des habitants, à Méry-sur-Oise dans un processus de concertation autour de la situation de familles Rroms à propos d'expulsion, sur Paris par des liens le Centre social de Belleville, avec les Universités Populaires (Belleville et Les Halles), et par la participation de personnes fréquentant le café-rencontre au projet de bagagerie (« Mains Libres<sup>[[#note2|2]]</sup> ») menée par l'association "Accomplir<sup>[[#note3|3]]</sup>" en lien avec d'autres organismes.<br />
<br />
Le fait de toucher d'autres milieux sociaux (populations maghrébines en cité de banlieue, des salariés pauvres) a confirmé les résultats acquis précédemment.<br />
<br />
Nous avons également complété notre approche individuelle (rencontre de personnes ou familles isolées,de quelques personnes dans un camp) par des « formations » collectives<sup>[[#note4|4]]</sup> plus proches de celle fournies dans des télécentres. Les groupes participant à ces initiations étaient des personnes très pauvres et des personnes d'autres milieux connaissant et souvent engagées avec les premières. Cette 'mixité' préexistante a permis de donner un aspect très ludique à ces formations, dédramatisant l'outil et les usages, permettant ainsi une meilleure progression et une plus grande efficacité. Ces initiations ont donné lieu à la mise en place d'une salle informatique (3 postes fixes et 2 portables) à destination de formations et d'usage en libre service accompagné pour les personnes en grande précarité fréquentant la Maison Quart Monde d'Ermont.<br />
<br />
Nous avons enfin organisé trois séminaires de recherche où les différents acteurs ont mis en commun ce qu'ils ont appris : 15-17 juin 2005 : Séminaire Internet de rue à Méry-sur-Oise, ATD Quart Monde (8 participants, dont 4 des réseaux brestois), 25-27 octobre 2005, Séminaire 'Solidarités numériques' à Brest, co-organisé par l'ENST (30 participants), 3-7 juillet 2006, Séminaire Internet de rue à Méry sur Oise, ATD Quart Monde (8 participants). En outre, les différents acteurs de ce projet se sont rencontrés mensuellement la première année et régulièrement la seconde (avec plus de lien par messagerie électronique).<br />
<br />
'''La partie technique (postes de travail)'''<br />
<br />
Trois postes de travail ont été mis sur pied. Ils comportent chacun : un ordinateur portable (Pentium III, Windows XP, logiciels de bureautique, de navigation et messagerie, de retouche photo, antivirus), une imprimante portable (sur batterie), un appareil photo numérique, une carte 'Business Everywhere' d'Orange permettant un accès Wifi ou 3G/EDGE ainsi que la connectique et les accessoires nécessaires.<br />
<br />
Ces trois postes de travail ont dû être remplacés chacun au moins une fois (dégradation du matériel, problèmes logiciels). L'absence de lecteur de DVD et de graveur a limité une part de l'action. L'utilisation du Wifi a été exceptionnelle : les seuls réseaux accessibles étant payants et d'autre part la dégradation des réseaux GPRS / 3G / EDGE suite au lancement du 3G en région parisienne a limité fortement les possibilités de connection dans les 12 derniers mois.Il avait été prévu au départ de doubler les batteries afin de pouvoir effectuer des séances plus longues, mais le coût d'une batterie supplémentaire apparaissait trop élevé eu égard aux services rendus.<br />
Par contre, au fil de l'action, ces postes ont été complétés ou relayés par du travail sur des stations fixes munies d'ADSL filiaire, d'un scanner et de graveurs afin de pouvoir répondre aux demandes des familles.<br />
<br />
---<br />
<br />
<span id="note1"> 1 </span> Le Mouvement ATD Quart Monde a, par ailleurs, une expérience d'une vingtaine d'année d'actions liées à l'informatique avec les enfants.<br />
<br />
<span id="note2"> 2 </span> http://www.mainslibres.asso.fr/ (26/01/2007)<br />
<br />
<span id="note3"> 3 </span> Pour le quartier des Halles : [http://www.accomplir.asso.fr/dossiers/dossiers.php?PHPSESSID=8b4b20d38da0592ae5eb10f6ecfb223d#renovation Renovation des Halles] (26/01/2007)<br />
<br />
<span id="note4"> 4 </span> dénommées « initiations » pour les distinguer de réelles formations dispensées dans des espaces publics auquels certains ont participé</div>Jean-Pierre Pinethttp://wiki-acces-public.infini.fr/index.php/Le_d%C3%A9roulement_du_projet_en_lui-m%C3%AAmeLe déroulement du projet en lui-même2007-02-12T08:46:53Z<p>Jean-Pierre Pinet : </p>
<hr />
<div><p align=right">[http://www.wiki-acces-public.infini.fr/index.php/Le_projet_%22Internet_de_rue%22 retour : Projet Internet de rue]</p><br />
<br />
'''Le déroulement de l'action'''<br />
<br />
Le projet a visé des adultes ou des personnes ayant des préoccupations d'adultes<sup>[[#note1|1]]</sup> et a démarré officiellement en novembre 2004 en deux lieux connus des équipes du Mouvement où la misère est présente :<br />
* A Paris dans le 11ème arrondissement, au quartier de Belleville où plusieurs actions étaient régulièrement faites avec des personnes vivant dans la rue et où existait un Espace Public Numérique géré par la Fédération des Centres Sociaux.<br />
* Dans le Val d’Oise, en plusieurs lieux dispersés où vivent des familles très pauvres, soit en caravanes ou habitations précaires, soit en logements sociaux.<br />
<br />
Un premier temps a consisté, pour les volontaires chargés de l'action, à partir à la rencontre de personnes très pauvres sur leur lieu de vie en leur proposant de s'initier à l'informatique. Au travers d'activités diverses, de rencontres, se sont nouées des relations de confiance, prémices nécessaires à des actions à plus long terme.<br />
<br />
Dans le quartier de Belleville, il s'agissait d'aller à la rencontre des uns et des autres aux environs d'une bouche de métro où des membres d'ATD Quart Monde connaissaient déjà quelques personnes sans logement, puis progressivement dans d'autres lieux avec des personnes vivant à la rue. La rencontre se fait alors sur un trottoir ou sous un auvent, un porche s'il fait mauvais. Par la suite, la démarche d'aller à la rencontre des personnes s'est étendue à un café-rencontre tenu par l’association « Aux Captifs la Libération » (aux Halles, 1er Arr.), puis au Centre Emmanuel (11° Arr.) et à un atelier « Peinture » cité Montmartre (2° arr).<br />
<br />
Dans le Val d'Oise, des liens se sont développés sur les communes d'Herblay, Ermont, Conflans, Frépillon, Méry-sur-Oise et Pontoise. Selon les lieux, il s'agit de personnes, de familles isolées ou de groupes de familles plus ou moins importants, variant entre 10 et 40 personnes. A chaque fois, une ou deux personnes sont plus particulièrement intéressées dans ces groupes, mais servent aussi de relais, introduisent à d'autres. Dans les familles, c'est souvent l'homme, le mari qui commence à s'intéresser à ce sujet mais après un certain temps, les volontaires ont pu aussi impliquer des femmes, des mères.<br />
<br />
Plutôt que d'imposer un shéma de formation et vu l'importance de comprendre ce qui faisait sens pour les personnes rencontrées, nous avons plutôt suivi les demandes des uns et des autres. Au départ, nous n'avions pas de connection Internet (pendant 4 mois). Nous avons commencé par une initiation à l'informatique et une approche par quelques CD « ludo-éducatifs » (code de la route, apprentissage de langues, découverte culturelle ou encyclopédique,...) ou parties de sites web enregistrés. Puis, le fait de pouvoir se connecter sur Internet a véritablement transformé les choses. Les demandes ont été diverses : lecture de journaux, recherche de logement, d'emploi, de lieux de vacances, de spectacles et diverses informations, démarches administratives, essais de TV numérique, d'échanges par mail ou par la voix, musique,... Dans certains lieux, ce qui a véritablement accroché, ce sont les photos (prendre et imprimer sur place des photos numériques), dans d'autres, chemin faisait, ce fut des compte-rendus de réunions. <br />
<br />
Dans la seconde période, nous avons poursuivi les liens engagés en 2005 avec des personnes, isolées ou en groupe dans les différents lieux (Paris 19° et 1° arrondissement, Val d'Oise) et développé l'aspect "expression", sur le site du projet comme sur d'autres (Journée mondiale du refus de la misère du 17 octobre). Des collaborations se sont nouées avec d'autres associations et ont donné lieu à des temps d'atelier commun, dans le Val d'Oise : à Saint-Ouen L'Aumône (dans un projet multi-culturel du quartier de Chennevières), à Sartrouville (Cité des Indes) par une participation à un temps fort culturel et des liens avec un théatre ayant des projets de receuils de la mémoire des habitants, à Méry-sur-Oise dans un processus de concertation autour de la situation de familles Rroms à propos d'expulsion, sur Paris par des liens le Centre social de Belleville, avec les Universités Populaires (Belleville et Les Halles), et par la participation de personnes fréquentant le café-rencontre au projet de bagagerie (« Mains Libres<sup>[[#note2|2]]</sup> ») menée par l'association "Accomplir<sup>[[#note3|3]]</sup>" en lien avec d'autres organismes.<br />
<br />
Le fait de toucher d'autres milieux sociaux (populations maghrébines en cité de banlieue, des salariés pauvres) a confirmé les résultats acquis précédemment.<br />
<br />
Nous avons également complété notre approche individuelle (rencontre de personnes ou familles isolées,de quelques personnes dans un camp) par des « formations » collectives<sup>[[#note4|4]]</sup> plus proches de celle fournies dans des télécentres. Les groupes participant à ces initiations étaient des personnes très pauvres et des personnes d'autres milieux connaissant et souvent engagées avec les premières. Cette 'mixité' préexistante a permis de donner un aspect très ludique à ces formations, dédramatisant l'outil et les usages, permettant ainsi une meilleure progression et une plus grande efficacité. Ces initiations ont donné lieu à la mise en place d'une salle informatique (3 postes fixes et 2 portables) à destination de formations et d'usage en libre service accompagné pour les personnes en grande précarité fréquentant la Maison Quart Monde d'Ermont.<br />
<br />
Nous avons enfin organisé trois séminaires de recherche où les différents acteurs ont mis en commun ce qu'ils ont appris : 15-17 juin 2005 : Séminaire Internet de rue à Méry-sur-Oise, ATD Quart Monde (8 participants, dont 4 des réseaux brestois), 25-27 octobre 2005, Séminaire 'Solidarités numériques' à Brest, co-organisé par l'ENST (30 participants), 3-7 juillet 2006, Séminaire Internet de rue à Méry sur Oise, ATD Quart Monde (8 participants). En outre, les différents acteurs de ce projet se sont rencontrés mensuellement la première année et régulièrement la seconde (avec plus de lien par messagerie électronique).<br />
<br />
'''La partie technique (postes de travail)'''<br />
<br />
Trois postes de travail ont été mis sur pied. Ils comportent chacun : un ordinateur portable (Pentium III, Windows XP, logiciels de bureautique, de navigation et messagerie, de retouche photo, antivirus), une imprimante portable (sur batterie), un appareil photo numérique, une carte 'Business Everywhere' d'Orange permettant un accès Wifi ou 3G/EDGE ainsi que la connectique et les accessoires nécessaires.<br />
<br />
Ces trois postes de travail ont dû être remplacés chacun au moins une fois (dégradation du matériel, problèmes logiciels). L'absence de lecteur de DVD et de graveur a limité une part de l'action. L'utilisation du Wifi a été exceptionnelle : les seuls réseaux accessibles étant payants et d'autre part la dégradation des réseaux GPRS / 3G / EDGE suite au lancement du 3G en région parisienne a limité fortement les possibilités de connection dans les 12 derniers mois.Il avait été prévu au départ de doubler les batteries afin de pouvoir effectuer des séances plus longues, mais le coût d'une batterie supplémentaire apparaissait trop élevé eu égard aux services rendus.<br />
Par contre, au fil de l'action, ces postes ont été complétés ou relayés par du travail sur des stations fixes munies d'ADSL filiaire, d'un scanner et de graveurs afin de pouvoir répondre aux demandes des familles.<br />
<br />
---<br />
<br />
<span id="note1"> 1 </span> Le Mouvement ATD Quart Monde a, par ailleurs, une expérience d'une vingtaine d'année d'actions liées à l'informatique avec les enfants.<br />
<br />
<span id="note2"> 2 </span> http://www.mainslibres.asso.fr/ (26/01/2007)<br />
<br />
<span id="note3"> 3 </span> Pour le quartier des Halles : [http://www.accomplir.asso.fr/dossiers/dossiers.php?PHPSESSID=8b4b20d38da0592ae5eb10f6ecfb223d#renovation Renovation des Halles] (26/01/2007)<br />
<br />
<span id="note4"> 4 </span> dénommées « initiations » pour les distinguer de réelles formations dispensées dans des espaces publics auquels certains ont participé</div>Jean-Pierre Pinethttp://wiki-acces-public.infini.fr/index.php/Le_d%C3%A9roulement_du_projet_en_lui-m%C3%AAmeLe déroulement du projet en lui-même2007-02-12T08:46:27Z<p>Jean-Pierre Pinet : </p>
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<div><span align=right">[http://www.wiki-acces-public.infini.fr/index.php/Le_projet_%22Internet_de_rue%22 retour : Projet Internet de rue]</span><br />
<br />
'''Le déroulement de l'action'''<br />
<br />
Le projet a visé des adultes ou des personnes ayant des préoccupations d'adultes<sup>[[#note1|1]]</sup> et a démarré officiellement en novembre 2004 en deux lieux connus des équipes du Mouvement où la misère est présente :<br />
* A Paris dans le 11ème arrondissement, au quartier de Belleville où plusieurs actions étaient régulièrement faites avec des personnes vivant dans la rue et où existait un Espace Public Numérique géré par la Fédération des Centres Sociaux.<br />
* Dans le Val d’Oise, en plusieurs lieux dispersés où vivent des familles très pauvres, soit en caravanes ou habitations précaires, soit en logements sociaux.<br />
<br />
Un premier temps a consisté, pour les volontaires chargés de l'action, à partir à la rencontre de personnes très pauvres sur leur lieu de vie en leur proposant de s'initier à l'informatique. Au travers d'activités diverses, de rencontres, se sont nouées des relations de confiance, prémices nécessaires à des actions à plus long terme.<br />
<br />
Dans le quartier de Belleville, il s'agissait d'aller à la rencontre des uns et des autres aux environs d'une bouche de métro où des membres d'ATD Quart Monde connaissaient déjà quelques personnes sans logement, puis progressivement dans d'autres lieux avec des personnes vivant à la rue. La rencontre se fait alors sur un trottoir ou sous un auvent, un porche s'il fait mauvais. Par la suite, la démarche d'aller à la rencontre des personnes s'est étendue à un café-rencontre tenu par l’association « Aux Captifs la Libération » (aux Halles, 1er Arr.), puis au Centre Emmanuel (11° Arr.) et à un atelier « Peinture » cité Montmartre (2° arr).<br />
<br />
Dans le Val d'Oise, des liens se sont développés sur les communes d'Herblay, Ermont, Conflans, Frépillon, Méry-sur-Oise et Pontoise. Selon les lieux, il s'agit de personnes, de familles isolées ou de groupes de familles plus ou moins importants, variant entre 10 et 40 personnes. A chaque fois, une ou deux personnes sont plus particulièrement intéressées dans ces groupes, mais servent aussi de relais, introduisent à d'autres. Dans les familles, c'est souvent l'homme, le mari qui commence à s'intéresser à ce sujet mais après un certain temps, les volontaires ont pu aussi impliquer des femmes, des mères.<br />
<br />
Plutôt que d'imposer un shéma de formation et vu l'importance de comprendre ce qui faisait sens pour les personnes rencontrées, nous avons plutôt suivi les demandes des uns et des autres. Au départ, nous n'avions pas de connection Internet (pendant 4 mois). Nous avons commencé par une initiation à l'informatique et une approche par quelques CD « ludo-éducatifs » (code de la route, apprentissage de langues, découverte culturelle ou encyclopédique,...) ou parties de sites web enregistrés. Puis, le fait de pouvoir se connecter sur Internet a véritablement transformé les choses. Les demandes ont été diverses : lecture de journaux, recherche de logement, d'emploi, de lieux de vacances, de spectacles et diverses informations, démarches administratives, essais de TV numérique, d'échanges par mail ou par la voix, musique,... Dans certains lieux, ce qui a véritablement accroché, ce sont les photos (prendre et imprimer sur place des photos numériques), dans d'autres, chemin faisait, ce fut des compte-rendus de réunions. <br />
<br />
Dans la seconde période, nous avons poursuivi les liens engagés en 2005 avec des personnes, isolées ou en groupe dans les différents lieux (Paris 19° et 1° arrondissement, Val d'Oise) et développé l'aspect "expression", sur le site du projet comme sur d'autres (Journée mondiale du refus de la misère du 17 octobre). Des collaborations se sont nouées avec d'autres associations et ont donné lieu à des temps d'atelier commun, dans le Val d'Oise : à Saint-Ouen L'Aumône (dans un projet multi-culturel du quartier de Chennevières), à Sartrouville (Cité des Indes) par une participation à un temps fort culturel et des liens avec un théatre ayant des projets de receuils de la mémoire des habitants, à Méry-sur-Oise dans un processus de concertation autour de la situation de familles Rroms à propos d'expulsion, sur Paris par des liens le Centre social de Belleville, avec les Universités Populaires (Belleville et Les Halles), et par la participation de personnes fréquentant le café-rencontre au projet de bagagerie (« Mains Libres<sup>[[#note2|2]]</sup> ») menée par l'association "Accomplir<sup>[[#note3|3]]</sup>" en lien avec d'autres organismes.<br />
<br />
Le fait de toucher d'autres milieux sociaux (populations maghrébines en cité de banlieue, des salariés pauvres) a confirmé les résultats acquis précédemment.<br />
<br />
Nous avons également complété notre approche individuelle (rencontre de personnes ou familles isolées,de quelques personnes dans un camp) par des « formations » collectives<sup>[[#note4|4]]</sup> plus proches de celle fournies dans des télécentres. Les groupes participant à ces initiations étaient des personnes très pauvres et des personnes d'autres milieux connaissant et souvent engagées avec les premières. Cette 'mixité' préexistante a permis de donner un aspect très ludique à ces formations, dédramatisant l'outil et les usages, permettant ainsi une meilleure progression et une plus grande efficacité. Ces initiations ont donné lieu à la mise en place d'une salle informatique (3 postes fixes et 2 portables) à destination de formations et d'usage en libre service accompagné pour les personnes en grande précarité fréquentant la Maison Quart Monde d'Ermont.<br />
<br />
Nous avons enfin organisé trois séminaires de recherche où les différents acteurs ont mis en commun ce qu'ils ont appris : 15-17 juin 2005 : Séminaire Internet de rue à Méry-sur-Oise, ATD Quart Monde (8 participants, dont 4 des réseaux brestois), 25-27 octobre 2005, Séminaire 'Solidarités numériques' à Brest, co-organisé par l'ENST (30 participants), 3-7 juillet 2006, Séminaire Internet de rue à Méry sur Oise, ATD Quart Monde (8 participants). En outre, les différents acteurs de ce projet se sont rencontrés mensuellement la première année et régulièrement la seconde (avec plus de lien par messagerie électronique).<br />
<br />
'''La partie technique (postes de travail)'''<br />
<br />
Trois postes de travail ont été mis sur pied. Ils comportent chacun : un ordinateur portable (Pentium III, Windows XP, logiciels de bureautique, de navigation et messagerie, de retouche photo, antivirus), une imprimante portable (sur batterie), un appareil photo numérique, une carte 'Business Everywhere' d'Orange permettant un accès Wifi ou 3G/EDGE ainsi que la connectique et les accessoires nécessaires.<br />
<br />
Ces trois postes de travail ont dû être remplacés chacun au moins une fois (dégradation du matériel, problèmes logiciels). L'absence de lecteur de DVD et de graveur a limité une part de l'action. L'utilisation du Wifi a été exceptionnelle : les seuls réseaux accessibles étant payants et d'autre part la dégradation des réseaux GPRS / 3G / EDGE suite au lancement du 3G en région parisienne a limité fortement les possibilités de connection dans les 12 derniers mois.Il avait été prévu au départ de doubler les batteries afin de pouvoir effectuer des séances plus longues, mais le coût d'une batterie supplémentaire apparaissait trop élevé eu égard aux services rendus.<br />
Par contre, au fil de l'action, ces postes ont été complétés ou relayés par du travail sur des stations fixes munies d'ADSL filiaire, d'un scanner et de graveurs afin de pouvoir répondre aux demandes des familles.<br />
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<span id="note1"> 1 </span> Le Mouvement ATD Quart Monde a, par ailleurs, une expérience d'une vingtaine d'année d'actions liées à l'informatique avec les enfants.<br />
<br />
<span id="note2"> 2 </span> http://www.mainslibres.asso.fr/ (26/01/2007)<br />
<br />
<span id="note3"> 3 </span> Pour le quartier des Halles : [http://www.accomplir.asso.fr/dossiers/dossiers.php?PHPSESSID=8b4b20d38da0592ae5eb10f6ecfb223d#renovation Renovation des Halles] (26/01/2007)<br />
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<span id="note4"> 4 </span> dénommées « initiations » pour les distinguer de réelles formations dispensées dans des espaces publics auquels certains ont participé</div>Jean-Pierre Pinethttp://wiki-acces-public.infini.fr/index.php/Le_d%C3%A9roulement_du_projet_en_lui-m%C3%AAmeLe déroulement du projet en lui-même2007-02-12T08:45:18Z<p>Jean-Pierre Pinet : </p>
<hr />
<div>'''Le déroulement de l'action''' [http://www.wiki-acces-public.infini.fr/index.php/Le_projet_%22Internet_de_rue%22 Projet Internet de rue]<br />
<br />
Le projet a visé des adultes ou des personnes ayant des préoccupations d'adultes<sup>[[#note1|1]]</sup> et a démarré officiellement en novembre 2004 en deux lieux connus des équipes du Mouvement où la misère est présente :<br />
* A Paris dans le 11ème arrondissement, au quartier de Belleville où plusieurs actions étaient régulièrement faites avec des personnes vivant dans la rue et où existait un Espace Public Numérique géré par la Fédération des Centres Sociaux.<br />
* Dans le Val d’Oise, en plusieurs lieux dispersés où vivent des familles très pauvres, soit en caravanes ou habitations précaires, soit en logements sociaux.<br />
<br />
Un premier temps a consisté, pour les volontaires chargés de l'action, à partir à la rencontre de personnes très pauvres sur leur lieu de vie en leur proposant de s'initier à l'informatique. Au travers d'activités diverses, de rencontres, se sont nouées des relations de confiance, prémices nécessaires à des actions à plus long terme.<br />
<br />
Dans le quartier de Belleville, il s'agissait d'aller à la rencontre des uns et des autres aux environs d'une bouche de métro où des membres d'ATD Quart Monde connaissaient déjà quelques personnes sans logement, puis progressivement dans d'autres lieux avec des personnes vivant à la rue. La rencontre se fait alors sur un trottoir ou sous un auvent, un porche s'il fait mauvais. Par la suite, la démarche d'aller à la rencontre des personnes s'est étendue à un café-rencontre tenu par l’association « Aux Captifs la Libération » (aux Halles, 1er Arr.), puis au Centre Emmanuel (11° Arr.) et à un atelier « Peinture » cité Montmartre (2° arr).<br />
<br />
Dans le Val d'Oise, des liens se sont développés sur les communes d'Herblay, Ermont, Conflans, Frépillon, Méry-sur-Oise et Pontoise. Selon les lieux, il s'agit de personnes, de familles isolées ou de groupes de familles plus ou moins importants, variant entre 10 et 40 personnes. A chaque fois, une ou deux personnes sont plus particulièrement intéressées dans ces groupes, mais servent aussi de relais, introduisent à d'autres. Dans les familles, c'est souvent l'homme, le mari qui commence à s'intéresser à ce sujet mais après un certain temps, les volontaires ont pu aussi impliquer des femmes, des mères.<br />
<br />
Plutôt que d'imposer un shéma de formation et vu l'importance de comprendre ce qui faisait sens pour les personnes rencontrées, nous avons plutôt suivi les demandes des uns et des autres. Au départ, nous n'avions pas de connection Internet (pendant 4 mois). Nous avons commencé par une initiation à l'informatique et une approche par quelques CD « ludo-éducatifs » (code de la route, apprentissage de langues, découverte culturelle ou encyclopédique,...) ou parties de sites web enregistrés. Puis, le fait de pouvoir se connecter sur Internet a véritablement transformé les choses. Les demandes ont été diverses : lecture de journaux, recherche de logement, d'emploi, de lieux de vacances, de spectacles et diverses informations, démarches administratives, essais de TV numérique, d'échanges par mail ou par la voix, musique,... Dans certains lieux, ce qui a véritablement accroché, ce sont les photos (prendre et imprimer sur place des photos numériques), dans d'autres, chemin faisait, ce fut des compte-rendus de réunions. <br />
<br />
Dans la seconde période, nous avons poursuivi les liens engagés en 2005 avec des personnes, isolées ou en groupe dans les différents lieux (Paris 19° et 1° arrondissement, Val d'Oise) et développé l'aspect "expression", sur le site du projet comme sur d'autres (Journée mondiale du refus de la misère du 17 octobre). Des collaborations se sont nouées avec d'autres associations et ont donné lieu à des temps d'atelier commun, dans le Val d'Oise : à Saint-Ouen L'Aumône (dans un projet multi-culturel du quartier de Chennevières), à Sartrouville (Cité des Indes) par une participation à un temps fort culturel et des liens avec un théatre ayant des projets de receuils de la mémoire des habitants, à Méry-sur-Oise dans un processus de concertation autour de la situation de familles Rroms à propos d'expulsion, sur Paris par des liens le Centre social de Belleville, avec les Universités Populaires (Belleville et Les Halles), et par la participation de personnes fréquentant le café-rencontre au projet de bagagerie (« Mains Libres<sup>[[#note2|2]]</sup> ») menée par l'association "Accomplir<sup>[[#note3|3]]</sup>" en lien avec d'autres organismes.<br />
<br />
Le fait de toucher d'autres milieux sociaux (populations maghrébines en cité de banlieue, des salariés pauvres) a confirmé les résultats acquis précédemment.<br />
<br />
Nous avons également complété notre approche individuelle (rencontre de personnes ou familles isolées,de quelques personnes dans un camp) par des « formations » collectives<sup>[[#note4|4]]</sup> plus proches de celle fournies dans des télécentres. Les groupes participant à ces initiations étaient des personnes très pauvres et des personnes d'autres milieux connaissant et souvent engagées avec les premières. Cette 'mixité' préexistante a permis de donner un aspect très ludique à ces formations, dédramatisant l'outil et les usages, permettant ainsi une meilleure progression et une plus grande efficacité. Ces initiations ont donné lieu à la mise en place d'une salle informatique (3 postes fixes et 2 portables) à destination de formations et d'usage en libre service accompagné pour les personnes en grande précarité fréquentant la Maison Quart Monde d'Ermont.<br />
<br />
Nous avons enfin organisé trois séminaires de recherche où les différents acteurs ont mis en commun ce qu'ils ont appris : 15-17 juin 2005 : Séminaire Internet de rue à Méry-sur-Oise, ATD Quart Monde (8 participants, dont 4 des réseaux brestois), 25-27 octobre 2005, Séminaire 'Solidarités numériques' à Brest, co-organisé par l'ENST (30 participants), 3-7 juillet 2006, Séminaire Internet de rue à Méry sur Oise, ATD Quart Monde (8 participants). En outre, les différents acteurs de ce projet se sont rencontrés mensuellement la première année et régulièrement la seconde (avec plus de lien par messagerie électronique).<br />
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'''La partie technique (postes de travail)'''<br />
<br />
Trois postes de travail ont été mis sur pied. Ils comportent chacun : un ordinateur portable (Pentium III, Windows XP, logiciels de bureautique, de navigation et messagerie, de retouche photo, antivirus), une imprimante portable (sur batterie), un appareil photo numérique, une carte 'Business Everywhere' d'Orange permettant un accès Wifi ou 3G/EDGE ainsi que la connectique et les accessoires nécessaires.<br />
<br />
Ces trois postes de travail ont dû être remplacés chacun au moins une fois (dégradation du matériel, problèmes logiciels). L'absence de lecteur de DVD et de graveur a limité une part de l'action. L'utilisation du Wifi a été exceptionnelle : les seuls réseaux accessibles étant payants et d'autre part la dégradation des réseaux GPRS / 3G / EDGE suite au lancement du 3G en région parisienne a limité fortement les possibilités de connection dans les 12 derniers mois.Il avait été prévu au départ de doubler les batteries afin de pouvoir effectuer des séances plus longues, mais le coût d'une batterie supplémentaire apparaissait trop élevé eu égard aux services rendus.<br />
Par contre, au fil de l'action, ces postes ont été complétés ou relayés par du travail sur des stations fixes munies d'ADSL filiaire, d'un scanner et de graveurs afin de pouvoir répondre aux demandes des familles.<br />
<br />
---<br />
<br />
<span id="note1"> 1 </span> Le Mouvement ATD Quart Monde a, par ailleurs, une expérience d'une vingtaine d'année d'actions liées à l'informatique avec les enfants.<br />
<br />
<span id="note2"> 2 </span> http://www.mainslibres.asso.fr/ (26/01/2007)<br />
<br />
<span id="note3"> 3 </span> Pour le quartier des Halles : [http://www.accomplir.asso.fr/dossiers/dossiers.php?PHPSESSID=8b4b20d38da0592ae5eb10f6ecfb223d#renovation Renovation des Halles] (26/01/2007)<br />
<br />
<span id="note4"> 4 </span> dénommées « initiations » pour les distinguer de réelles formations dispensées dans des espaces publics auquels certains ont participé</div>Jean-Pierre Pinethttp://wiki-acces-public.infini.fr/index.php/Le_d%C3%A9roulement_du_projet_en_lui-m%C3%AAmeLe déroulement du projet en lui-même2007-02-12T08:43:12Z<p>Jean-Pierre Pinet : </p>
<hr />
<div>'''Le déroulement de l'action'''<br />
<br />
Le projet a visé des adultes ou des personnes ayant des préoccupations d'adultes<sup>[[#note1|1]]</sup> et a démarré officiellement en novembre 2004 en deux lieux connus des équipes du Mouvement où la misère est présente :<br />
* A Paris dans le 11ème arrondissement, au quartier de Belleville où plusieurs actions étaient régulièrement faites avec des personnes vivant dans la rue et où existait un Espace Public Numérique géré par la Fédération des Centres Sociaux.<br />
* Dans le Val d’Oise, en plusieurs lieux dispersés où vivent des familles très pauvres, soit en caravanes ou habitations précaires, soit en logements sociaux.<br />
<br />
Un premier temps a consisté, pour les volontaires chargés de l'action, à partir à la rencontre de personnes très pauvres sur leur lieu de vie en leur proposant de s'initier à l'informatique. Au travers d'activités diverses, de rencontres, se sont nouées des relations de confiance, prémices nécessaires à des actions à plus long terme.<br />
<br />
Dans le quartier de Belleville, il s'agissait d'aller à la rencontre des uns et des autres aux environs d'une bouche de métro où des membres d'ATD Quart Monde connaissaient déjà quelques personnes sans logement, puis progressivement dans d'autres lieux avec des personnes vivant à la rue. La rencontre se fait alors sur un trottoir ou sous un auvent, un porche s'il fait mauvais. Par la suite, la démarche d'aller à la rencontre des personnes s'est étendue à un café-rencontre tenu par l’association « Aux Captifs la Libération » (aux Halles, 1er Arr.), puis au Centre Emmanuel (11° Arr.) et à un atelier « Peinture » cité Montmartre (2° arr).<br />
<br />
Dans le Val d'Oise, des liens se sont développés sur les communes d'Herblay, Ermont, Conflans, Frépillon, Méry-sur-Oise et Pontoise. Selon les lieux, il s'agit de personnes, de familles isolées ou de groupes de familles plus ou moins importants, variant entre 10 et 40 personnes. A chaque fois, une ou deux personnes sont plus particulièrement intéressées dans ces groupes, mais servent aussi de relais, introduisent à d'autres. Dans les familles, c'est souvent l'homme, le mari qui commence à s'intéresser à ce sujet mais après un certain temps, les volontaires ont pu aussi impliquer des femmes, des mères.<br />
<br />
Plutôt que d'imposer un shéma de formation et vu l'importance de comprendre ce qui faisait sens pour les personnes rencontrées, nous avons plutôt suivi les demandes des uns et des autres. Au départ, nous n'avions pas de connection Internet (pendant 4 mois). Nous avons commencé par une initiation à l'informatique et une approche par quelques CD « ludo-éducatifs » (code de la route, apprentissage de langues, découverte culturelle ou encyclopédique,...) ou parties de sites web enregistrés. Puis, le fait de pouvoir se connecter sur Internet a véritablement transformé les choses. Les demandes ont été diverses : lecture de journaux, recherche de logement, d'emploi, de lieux de vacances, de spectacles et diverses informations, démarches administratives, essais de TV numérique, d'échanges par mail ou par la voix, musique,... Dans certains lieux, ce qui a véritablement accroché, ce sont les photos (prendre et imprimer sur place des photos numériques), dans d'autres, chemin faisait, ce fut des compte-rendus de réunions. <br />
<br />
Dans la seconde période, nous avons poursuivi les liens engagés en 2005 avec des personnes, isolées ou en groupe dans les différents lieux (Paris 19° et 1° arrondissement, Val d'Oise) et développé l'aspect "expression", sur le site du projet comme sur d'autres (Journée mondiale du refus de la misère du 17 octobre). Des collaborations se sont nouées avec d'autres associations et ont donné lieu à des temps d'atelier commun, dans le Val d'Oise : à Saint-Ouen L'Aumône (dans un projet multi-culturel du quartier de Chennevières), à Sartrouville (Cité des Indes) par une participation à un temps fort culturel et des liens avec un théatre ayant des projets de receuils de la mémoire des habitants, à Méry-sur-Oise dans un processus de concertation autour de la situation de familles Rroms à propos d'expulsion, sur Paris par des liens le Centre social de Belleville, avec les Universités Populaires (Belleville et Les Halles), et par la participation de personnes fréquentant le café-rencontre au projet de bagagerie (« Mains Libres<sup>[[#note2|2]]</sup> ») menée par l'association "Accomplir<sup>[[#note3|3]]</sup>" en lien avec d'autres organismes.<br />
<br />
Le fait de toucher d'autres milieux sociaux (populations maghrébines en cité de banlieue, des salariés pauvres) a confirmé les résultats acquis précédemment.<br />
<br />
Nous avons également complété notre approche individuelle (rencontre de personnes ou familles isolées,de quelques personnes dans un camp) par des « formations » collectives<sup>[[#note4|4]]</sup> plus proches de celle fournies dans des télécentres. Les groupes participant à ces initiations étaient des personnes très pauvres et des personnes d'autres milieux connaissant et souvent engagées avec les premières. Cette 'mixité' préexistante a permis de donner un aspect très ludique à ces formations, dédramatisant l'outil et les usages, permettant ainsi une meilleure progression et une plus grande efficacité. Ces initiations ont donné lieu à la mise en place d'une salle informatique (3 postes fixes et 2 portables) à destination de formations et d'usage en libre service accompagné pour les personnes en grande précarité fréquentant la Maison Quart Monde d'Ermont.<br />
<br />
Nous avons enfin organisé trois séminaires de recherche où les différents acteurs ont mis en commun ce qu'ils ont appris : 15-17 juin 2005 : Séminaire Internet de rue à Méry-sur-Oise, ATD Quart Monde (8 participants, dont 4 des réseaux brestois), 25-27 octobre 2005, Séminaire 'Solidarités numériques' à Brest, co-organisé par l'ENST (30 participants), 3-7 juillet 2006, Séminaire Internet de rue à Méry sur Oise, ATD Quart Monde (8 participants). En outre, les différents acteurs de ce projet se sont rencontrés mensuellement la première année et régulièrement la seconde (avec plus de lien par messagerie électronique).<br />
<br />
'''La partie technique (postes de travail)'''<br />
<br />
Trois postes de travail ont été mis sur pied. Ils comportent chacun : un ordinateur portable (Pentium III, Windows XP, logiciels de bureautique, de navigation et messagerie, de retouche photo, antivirus), une imprimante portable (sur batterie), un appareil photo numérique, une carte 'Business Everywhere' d'Orange permettant un accès Wifi ou 3G/EDGE ainsi que la connectique et les accessoires nécessaires.<br />
<br />
Ces trois postes de travail ont dû être remplacés chacun au moins une fois (dégradation du matériel, problèmes logiciels). L'absence de lecteur de DVD et de graveur a limité une part de l'action. L'utilisation du Wifi a été exceptionnelle : les seuls réseaux accessibles étant payants et d'autre part la dégradation des réseaux GPRS / 3G / EDGE suite au lancement du 3G en région parisienne a limité fortement les possibilités de connection dans les 12 derniers mois.Il avait été prévu au départ de doubler les batteries afin de pouvoir effectuer des séances plus longues, mais le coût d'une batterie supplémentaire apparaissait trop élevé eu égard aux services rendus.<br />
Par contre, au fil de l'action, ces postes ont été complétés ou relayés par du travail sur des stations fixes munies d'ADSL filiaire, d'un scanner et de graveurs afin de pouvoir répondre aux demandes des familles.<br />
<br />
---<br />
<br />
<span id="note1"> 1 </span> Le Mouvement ATD Quart Monde a, par ailleurs, une expérience d'une vingtaine d'année d'actions liées à l'informatique avec les enfants.<br />
<br />
<span id="note2"> 2 </span> http://www.mainslibres.asso.fr/ (26/01/2007)<br />
<br />
<span id="note3"> 3 </span> Pour le quartier des Halles : [http://www.accomplir.asso.fr/dossiers/dossiers.php?PHPSESSID=8b4b20d38da0592ae5eb10f6ecfb223d#renovation Renovation des Halles] (26/01/2007)<br />
<br />
<span id="note4"> 4 </span> dénommées « initiations » pour les distinguer de réelles formations dispensées dans des espaces publics auquels certains ont participé</div>Jean-Pierre Pinethttp://wiki-acces-public.infini.fr/index.php/Le_d%C3%A9roulement_du_projet_en_lui-m%C3%AAmeLe déroulement du projet en lui-même2007-02-12T08:42:43Z<p>Jean-Pierre Pinet : </p>
<hr />
<div>'''Le déroulement de l'action'''<br />
<br />
Le projet a visé des adultes ou des personnes ayant des préoccupations d'adultes<sup>[[#note1|1]]</sup> et a démarré officiellement en novembre 2004 en deux lieux connus des équipes du Mouvement où la misère est présente :<br />
- A Paris dans le 11ème arrondissement, au quartier de Belleville où plusieurs actions étaient régulièrement faites avec des personnes vivant dans la rue et où existait un Espace Public Numérique géré par la Fédération des Centres Sociaux.<br />
- Dans le Val d’Oise, en plusieurs lieux dispersés où vivent des familles très pauvres, soit en caravanes ou habitations précaires, soit en logements sociaux.<br />
<br />
Un premier temps a consisté, pour les volontaires chargés de l'action, à partir à la rencontre de personnes très pauvres sur leur lieu de vie en leur proposant de s'initier à l'informatique. Au travers d'activités diverses, de rencontres, se sont nouées des relations de confiance, prémices nécessaires à des actions à plus long terme.<br />
<br />
Dans le quartier de Belleville, il s'agissait d'aller à la rencontre des uns et des autres aux environs d'une bouche de métro où des membres d'ATD Quart Monde connaissaient déjà quelques personnes sans logement, puis progressivement dans d'autres lieux avec des personnes vivant à la rue. La rencontre se fait alors sur un trottoir ou sous un auvent, un porche s'il fait mauvais. Par la suite, la démarche d'aller à la rencontre des personnes s'est étendue à un café-rencontre tenu par l’association « Aux Captifs la Libération » (aux Halles, 1er Arr.), puis au Centre Emmanuel (11° Arr.) et à un atelier « Peinture » cité Montmartre (2° arr).<br />
<br />
Dans le Val d'Oise, des liens se sont développés sur les communes d'Herblay, Ermont, Conflans, Frépillon, Méry-sur-Oise et Pontoise. Selon les lieux, il s'agit de personnes, de familles isolées ou de groupes de familles plus ou moins importants, variant entre 10 et 40 personnes. A chaque fois, une ou deux personnes sont plus particulièrement intéressées dans ces groupes, mais servent aussi de relais, introduisent à d'autres. Dans les familles, c'est souvent l'homme, le mari qui commence à s'intéresser à ce sujet mais après un certain temps, les volontaires ont pu aussi impliquer des femmes, des mères.<br />
<br />
Plutôt que d'imposer un shéma de formation et vu l'importance de comprendre ce qui faisait sens pour les personnes rencontrées, nous avons plutôt suivi les demandes des uns et des autres. Au départ, nous n'avions pas de connection Internet (pendant 4 mois). Nous avons commencé par une initiation à l'informatique et une approche par quelques CD « ludo-éducatifs » (code de la route, apprentissage de langues, découverte culturelle ou encyclopédique,...) ou parties de sites web enregistrés. Puis, le fait de pouvoir se connecter sur Internet a véritablement transformé les choses. Les demandes ont été diverses : lecture de journaux, recherche de logement, d'emploi, de lieux de vacances, de spectacles et diverses informations, démarches administratives, essais de TV numérique, d'échanges par mail ou par la voix, musique,... Dans certains lieux, ce qui a véritablement accroché, ce sont les photos (prendre et imprimer sur place des photos numériques), dans d'autres, chemin faisait, ce fut des compte-rendus de réunions. <br />
<br />
Dans la seconde période, nous avons poursuivi les liens engagés en 2005 avec des personnes, isolées ou en groupe dans les différents lieux (Paris 19° et 1° arrondissement, Val d'Oise) et développé l'aspect "expression", sur le site du projet comme sur d'autres (Journée mondiale du refus de la misère du 17 octobre). Des collaborations se sont nouées avec d'autres associations et ont donné lieu à des temps d'atelier commun, dans le Val d'Oise : à Saint-Ouen L'Aumône (dans un projet multi-culturel du quartier de Chennevières), à Sartrouville (Cité des Indes) par une participation à un temps fort culturel et des liens avec un théatre ayant des projets de receuils de la mémoire des habitants, à Méry-sur-Oise dans un processus de concertation autour de la situation de familles Rroms à propos d'expulsion, sur Paris par des liens le Centre social de Belleville, avec les Universités Populaires (Belleville et Les Halles), et par la participation de personnes fréquentant le café-rencontre au projet de bagagerie (« Mains Libres<sup>[[#note2|2]]</sup> ») menée par l'association "Accomplir<sup>[[#note3|3]]</sup>" en lien avec d'autres organismes.<br />
<br />
Le fait de toucher d'autres milieux sociaux (populations maghrébines en cité de banlieue, des salariés pauvres) a confirmé les résultats acquis précédemment.<br />
<br />
Nous avons également complété notre approche individuelle (rencontre de personnes ou familles isolées,de quelques personnes dans un camp) par des « formations » collectives<sup>[[#note4|4]]</sup> plus proches de celle fournies dans des télécentres. Les groupes participant à ces initiations étaient des personnes très pauvres et des personnes d'autres milieux connaissant et souvent engagées avec les premières. Cette 'mixité' préexistante a permis de donner un aspect très ludique à ces formations, dédramatisant l'outil et les usages, permettant ainsi une meilleure progression et une plus grande efficacité. Ces initiations ont donné lieu à la mise en place d'une salle informatique (3 postes fixes et 2 portables) à destination de formations et d'usage en libre service accompagné pour les personnes en grande précarité fréquentant la Maison Quart Monde d'Ermont.<br />
<br />
Nous avons enfin organisé trois séminaires de recherche où les différents acteurs ont mis en commun ce qu'ils ont appris : 15-17 juin 2005 : Séminaire Internet de rue à Méry-sur-Oise, ATD Quart Monde (8 participants, dont 4 des réseaux brestois), 25-27 octobre 2005, Séminaire 'Solidarités numériques' à Brest, co-organisé par l'ENST (30 participants), 3-7 juillet 2006, Séminaire Internet de rue à Méry sur Oise, ATD Quart Monde (8 participants). En outre, les différents acteurs de ce projet se sont rencontrés mensuellement la première année et régulièrement la seconde (avec plus de lien par messagerie électronique).<br />
<br />
'''La partie technique (postes de travail)'''<br />
<br />
Trois postes de travail ont été mis sur pied. Ils comportent chacun : un ordinateur portable (Pentium III, Windows XP, logiciels de bureautique, de navigation et messagerie, de retouche photo, antivirus), une imprimante portable (sur batterie), un appareil photo numérique, une carte 'Business Everywhere' d'Orange permettant un accès Wifi ou 3G/EDGE ainsi que la connectique et les accessoires nécessaires.<br />
<br />
Ces trois postes de travail ont dû être remplacés chacun au moins une fois (dégradation du matériel, problèmes logiciels). L'absence de lecteur de DVD et de graveur a limité une part de l'action. L'utilisation du Wifi a été exceptionnelle : les seuls réseaux accessibles étant payants et d'autre part la dégradation des réseaux GPRS / 3G / EDGE suite au lancement du 3G en région parisienne a limité fortement les possibilités de connection dans les 12 derniers mois.Il avait été prévu au départ de doubler les batteries afin de pouvoir effectuer des séances plus longues, mais le coût d'une batterie supplémentaire apparaissait trop élevé eu égard aux services rendus.<br />
Par contre, au fil de l'action, ces postes ont été complétés ou relayés par du travail sur des stations fixes munies d'ADSL filiaire, d'un scanner et de graveurs afin de pouvoir répondre aux demandes des familles.<br />
<br />
---<br />
<br />
<span id="note1"> 1 </span> Le Mouvement ATD Quart Monde a, par ailleurs, une expérience d'une vingtaine d'année d'actions liées à l'informatique avec les enfants.<br />
<br />
<span id="note2"> 2 </span> http://www.mainslibres.asso.fr/ (26/01/2007)<br />
<br />
<span id="note3"> 3 </span> Pour le quartier des Halles : [http://www.accomplir.asso.fr/dossiers/dossiers.php?PHPSESSID=8b4b20d38da0592ae5eb10f6ecfb223d#renovation Renovation des Halles] (26/01/2007)<br />
<br />
<span id="note4"> 4 </span> dénommées « initiations » pour les distinguer de réelles formations dispensées dans des espaces publics auquels certains ont participé</div>Jean-Pierre Pinethttp://wiki-acces-public.infini.fr/index.php/Le_projet_%22Internet_de_rue%22Le projet "Internet de rue"2007-02-09T09:56:55Z<p>Jean-Pierre Pinet : /* Les suites */</p>
<hr />
<div>Le projet "Internet de rue" est né d'une collaboration entre [http://www.atd-quartmonde.org ATD Quart Monde] et le [http://www-leibniz.imag.fr/ laboratoire Liebniz de l'IMAG à Grenoble]. Ce projet expérimental s'est déroulé de 2004 à 2006 et avait pour objectif de contribuer à la (re)création du lien social à partir des TIC en allant au-devant des familles les plus pauvres dans deux département : le Val d'Oise et Paris.<br />
<br />
Il a donné lieu à de nombreux articles tout au long du projet (site [http://reso.blogs.com/crealiens/ "Internet de rue"]) et à un travail de [http://www.internetderue.net/ bibliographie] sur le thème de la lutte contre l'exclusion et les TIC. Ce projet est [http://www.itu.int/wsis/stocktaking/scripts/documents.asp?project=1099908037&lang=fr référencé] dans la base de donnée du Sommet mondial sur la société de l'information.<br />
<br />
Nous en avons tiré plusieurs enseignements (liste en construction) :<br />
<br />
* [[Le déroulement du projet en lui-même]]<br />
* l'[[accès électronique aux droits]]<br />
* Notre façon de faire (méthodologie)<br />
* Réflexion scientifique sur la façon dont les plus pauvres réduisent la "fracture numérique" (Contribution en anglais à [http://www.hcc7.org/ IFIP] 7th International Conference on Human Choice and Computers : "Internet in the street project: helping the extremely poor to enter the Information Society") - (en cours de publication)<br />
<br />
==Les suites==<br />
<br />
Il rejoint plusieurs autres projets ou actions avec des personnes ayant connu ou vivant toujours des situations de très grande pauvreté où l'informatique et Internet jouent un rôle :<br />
<br />
* [http://www.tae-asso.org/ Travailler et Apprendre Ensemble] (Noisy-le-Grand, [http://www.itu.int/wsis/stocktaking/scripts/documents.asp?project=1099907242&lang=fr description] sur la base de données du Sommet Mondial sur la Société de l'Information)<br />
* [http://artetpartage.canalblog.com/ Art et Partage] (Paris)<br />
* La Casa de la Amisdad (Bolivie, [http://www.itu.int/wsis/stocktaking/scripts/documents.asp?project=1099908358&lang=fr description] sur la base de données du Sommet Mondial sur la Société de l'Information).<br />
* Les Bibliothèques avec des jeunes dans la rue] (Dakar, [http://www.itu.int/wsis/stocktaking/scripts/documents.asp?project=1099906310&lang=fr description] sur la base de donnée du Sommet Mondial sur la Société de l'Information)<br />
* [http://www.oct17.org/site/ Journée mondiale du refus de la misère]<br />
* [http://www.atdsap.org/sap/index.php3 Semaines de l'avenir Partagé]<br />
* Suites du séminaire "[http://www.atd-quartmonde.org/Lettre-aux-amis-du-monde-numero-63.html "Contribution des familles très pauvres au dialogue interculturel dans la société de l’information"] du Forum permanent sur l'extrême pauvreté dans le monde.<br />
<br />
<br />
D'autres associations, organisations, institutions s'investissent aussi dans ce domaine :<br />
* [http://wiki.crao.net/index.php/EpnbvAccompagnementScolaire Accompagnement scolaire] de l'EPN de Belleville<br />
* [http://reseau2000.net/rubrique.php3?id_rubrique=43 Cyberbus] de Réseau2000, inauguré fin 2006<br />
* Les associations regroupées au sein de [http://www.voie95.net/rubrique.php3?id_rubrique=2 Voie95]<br />
... d'autres ?</div>Jean-Pierre Pinethttp://wiki-acces-public.infini.fr/index.php/Le_projet_%22Internet_de_rue%22Le projet "Internet de rue"2007-02-09T09:40:34Z<p>Jean-Pierre Pinet : /* Les suites */</p>
<hr />
<div>Le projet "Internet de rue" est né d'une collaboration entre [http://www.atd-quartmonde.org ATD Quart Monde] et le [http://www-leibniz.imag.fr/ laboratoire Liebniz de l'IMAG à Grenoble]. Ce projet expérimental s'est déroulé de 2004 à 2006 et avait pour objectif de contribuer à la (re)création du lien social à partir des TIC en allant au-devant des familles les plus pauvres dans deux département : le Val d'Oise et Paris.<br />
<br />
Il a donné lieu à de nombreux articles tout au long du projet (site [http://reso.blogs.com/crealiens/ "Internet de rue"]) et à un travail de [http://www.internetderue.net/ bibliographie] sur le thème de la lutte contre l'exclusion et les TIC. Ce projet est [http://www.itu.int/wsis/stocktaking/scripts/documents.asp?project=1099908037&lang=fr référencé] dans la base de donnée du Sommet mondial sur la société de l'information.<br />
<br />
Nous en avons tiré plusieurs enseignements (liste en construction) :<br />
<br />
* [[Le déroulement du projet en lui-même]]<br />
* l'[[accès électronique aux droits]]<br />
* Notre façon de faire (méthodologie)<br />
* Réflexion scientifique sur la façon dont les plus pauvres réduisent la "fracture numérique" (Contribution en anglais à [http://www.hcc7.org/ IFIP] 7th International Conference on Human Choice and Computers : "Internet in the street project: helping the extremely poor to enter the Information Society") - (en cours de publication)<br />
<br />
==Les suites==<br />
<br />
Il rejoint plusieurs autres projets ou actions avec des personnes ayant connu ou vivant toujours des situations de très grande pauvreté où l'informatique et Internet jouent un rôle :<br />
<br />
* [http://www.tae-asso.org/ Travailler et Apprendre Ensemble] (Noisy-le-Grand, [http://www.itu.int/wsis/stocktaking/scripts/documents.asp?project=1099907242&lang=fr description] sur la base de données du Sommet Mondial sur la Société de l'Information)<br />
* [http://artetpartage.canalblog.com/ Art et Partage] (Paris)<br />
* La Casa de la Amisdad (Bolivie, [http://www.itu.int/wsis/stocktaking/scripts/documents.asp?project=1099908358&lang=fr description] sur la base de données du Sommet Mondial sur la Société de l'Information).<br />
* Les Bibliothèques avec des jeunes dans la rue] (Dakar, [http://www.itu.int/wsis/stocktaking/scripts/documents.asp?project=1099906310&lang=fr description] sur la base de donnée du Sommet Mondial sur la Société de l'Information)<br />
* [http://www.oct17.org/site/ Journée mondiale du refus de la misère]<br />
* [http://www.atdsap.org/sap/index.php3 Semaines de l'avenir Partagé]<br />
* Suites du séminaire "[http://www.atd-quartmonde.org/Lettre-aux-amis-du-monde-numero-63.html "Contribution des familles très pauvres au dialogue interculturel dans la société de l’information"] du Forum permanent sur l'extrême pauvreté dans le monde.</div>Jean-Pierre Pinethttp://wiki-acces-public.infini.fr/index.php/R%C3%A9seau_de_personnesRéseau de personnes2007-02-01T15:07:49Z<p>Jean-Pierre Pinet : /* Les personnes qui s'inscrivent à ce projet */</p>
<hr />
<div>== Les personnes qui s'inscrivent à ce projet == <br />
'' Glissez votre nom par ordre alphabétique''<br />
Pour se retrouver plus facilement, merci d'associer une page web de présentation si vous en avez une ou quelques mots dans une page associée à votre nom et la référence du site lié à l'accés public auquel vous participez.'' <br />
<br />
* Frederic Bergot ville de Brest<br />
* Aude Barthélémy, association Infini<br />
* Anne Sophie Berthet, réseau des EPN de Montbéliard<br />
* [http://www.a-brest.net/auteur2.html Michel Briand] animateur du site [http://www.a-brest.net @-brest] et président de [http://www.creatif-public.net/ Créatif]<br />
* Jean Michel Cornu, Fing <br />
* Arnaud Crochard, jeunesse-sports<br />
* [http://www.creatif-public.net/auteur6.html Philippe Cazeneuve], Consultant-formateur [http://www.savoirenactes.fr Savoir en Actes], membre de [http://www.creatif-public.net/ Créatif]<br />
* [[Utilisateur:IdF|Florian Daniel]], étudiant [http://w3.univ-tlse2.fr/master-ticdt/ M2pro TICDT] et développeur web<br />
* Ababacar Diop, association Jonction<br />
* Marie-Hélène Féron : Chargée de mission "Accès Public à Internet", [[ARTESI Ile-de-France]],<br />
* Yannick Landais : Délégué Général, [[ARTESI Ile-de-France]], <br />
* Elisabeth le Faucheur Créatif et centre de ressources acces public au pays de Brest <br />
* Pierre Lelong, Technofutur TIC / [http://www.epn-ressources.be/ Centre de ressources des EPN de Wallonie]<br />
* Stéphanie Lucien Brun Handicap icom<br />
* Sophie Maréchal cybercommune Concarneau <br />
* [[Utilisateur:Jean-Pierre_Pinet|Jean Pierre Pinet]], volontaire d'[http://www.atd-quartmonde.org ATD Quart Monde], responsable du projet "[http://reso.blogs.com/crealiens/ Internet de rue] <br />
* Didier Ponge : Animateur coordinateur du réseau EPNE (Espaces Publics Numériques Essonniens).Conseil général de l'Essonne<br />
* Jean-Christophe Sarrot Cybergeneration : http://www.generationcyb.net - Institut National de la Jeunesse et de l’Education Populaire<br />
* Frederic Sultan Vecam Fragments du monde <br />
* [[Véronique Singaré Reinhard]], chargée de l'espace multimédia de la Bibliothèque de Bobigny<br />
* Claude Virlogeux, journaliste rédacteur du flux d'informations [[ARTESI Ile-de-France]]<br />
* Dominique Dardel, animateur [http://wiki.crao.net/index.php/EpnBelleville Epn BelleVille 75019]</div>Jean-Pierre Pinethttp://wiki-acces-public.infini.fr/index.php/Le_d%C3%A9roulement_du_projet_en_lui-m%C3%AAmeLe déroulement du projet en lui-même2007-01-26T15:05:34Z<p>Jean-Pierre Pinet : </p>
<hr />
<div>'''Résumé.'''<br />
<br />
Ce projet a validé une démarche, celle qui consiste à aller à la rencontre de personnes très pauvres, dans des contextes différents (Paris et Val d'Oise) avec un ordinateur connecté. Il a montré que ces personnes sont intéressées à l'informatique, à ses usages et sont prêtes à s'y former. Il a montré surtout que cette démarche, au-delà de l'outil, mais lié à sa présence, permet de recréer des liens sociaux, dans la mesure où le contexte le permet et où les facteurs globaux ne les entravent pas.<br />
<br />
Par ailleurs, à travers les sites web créés et leur contenu, les contacts, partenariats, interventions et publications, il a contribué à renforcer un mouvement de prise en compte de cette population. La démarche « citoyenne » d'aller à la rencontre des personnes les plus pauvres, de les prendre en compte comme partenaires dans les projets progresse.<br />
<br />
Cette action a cependant des limites dues à l'exclusion elle-même dont font l'objet les personnes rencontrées et à leur situation d'extrême pauvreté, à la difficulté des partenariats, aux manques de contenus existant sur Internet susceptible d'intéresser ces personnes, au matériel et à la connectivité disponibles. Si l'engagement personnel des acteurs de ce projet a permis de lever, contourner ou atténuer une partie de ces difficultés, il n'a évidemment pu venir à bout des facteurs globaux et des variables contextuelles (chômage, situations de « sans droits », expulsions, manque de logements sociaux,...).</div>Jean-Pierre Pinethttp://wiki-acces-public.infini.fr/index.php/Le_projet_%22Internet_de_rue%22Le projet "Internet de rue"2007-01-26T14:09:06Z<p>Jean-Pierre Pinet : </p>
<hr />
<div>Le projet "Internet de rue" est né d'une collaboration entre [http://www.atd-quartmonde.org ATD Quart Monde] et le [http://www-leibniz.imag.fr/ laboratoire Liebniz de l'IMAG à Grenoble]. Ce projet expérimental s'est déroulé de 2004 à 2006 et avait pour objectif de contribuer à la (re)création du lien social à partir des TIC en allant au-devant des familles les plus pauvres dans deux département : le Val d'Oise et Paris.<br />
<br />
Il a donné lieu à de nombreux articles tout au long du projet (site [http://reso.blogs.com/crealiens/ "Internet de rue"]) et à un travail de [http://www.internetderue.net/ bibliographie] sur le thème de la lutte contre l'exclusion et les TIC. Ce projet est [http://www.itu.int/wsis/stocktaking/scripts/documents.asp?project=1099908037&lang=fr référencé] dans la base de donnée du Sommet mondial sur la société de l'information.<br />
<br />
Nous en avons tiré plusieurs enseignements (liste en construction) :<br />
<br />
* [[Le déroulement du projet en lui-même]]<br />
* l'[[accès électronique aux droits]]<br />
* Notre façon de faire (méthodologie)<br />
* Réflexion scientifique sur la façon dont les plus pauvres réduisent la "fracture numérique" (Contribution en anglais à [http://www.hcc7.org/ IFIP] 7th International Conference on Human Choice and Computers : "Internet in the street project: helping the extremely poor to enter the Information Society") - (en cours de publication)<br />
<br />
==Les suites==<br />
<br />
Il rejoint plusieurs autres projets ou actions avec des personnes ayant connu ou vivant toujours des situations de très grande pauvreté où l'informatique et Internet jouent un rôle :<br />
<br />
* [http://www.tae-asso.org/ Travailler et Apprendre Ensemble] (Noisy-le-Grand, [http://www.itu.int/wsis/stocktaking/scripts/documents.asp?project=1099907242&lang=fr description] sur la base de données du Sommet Mondial sur la Société de l'Information)<br />
* [http://artetpartage.canalblog.com/ Art et Partage] (Paris)<br />
* [http://www.itu.int/wsis/stocktaking/scripts/documents.asp?project=1099908358&lang=fr Casa de la Amisdad] (Bolivie, description sur la base de données du Sommet Mondial sur la Société de l'Information).<br />
* [http://www.itu.int/wsis/stocktaking/scripts/documents.asp?project=1099906310&lang=fr Bibliothèques avec des jeunes dans la rue] (Dakar, description sur la base de donnée du Sommet Mondial sur la Société de l'Information)<br />
* [http://www.oct17.org/site/ Journée mondiale du refus de la misère]<br />
* [http://www.atdsap.org/sap/index.php3 Semaines de l'avenir Partagé]<br />
* Suites du séminaire "[http://www.atd-quartmonde.org/Lettre-aux-amis-du-monde-numero-63.html "Contribution des familles très pauvres au dialogue interculturel dans la société de l’information"] du Forum permanent sur l'extrême pauvreté dans le monde.</div>Jean-Pierre Pinethttp://wiki-acces-public.infini.fr/index.php/Le_projet_%22Internet_de_rue%22Le projet "Internet de rue"2007-01-26T14:05:10Z<p>Jean-Pierre Pinet : /* Les suites */</p>
<hr />
<div>Le projet "Internet de rue" est né d'une collaboration entre [http://www.atd-quartmonde.org ATD Quart Monde] et le [http://www-leibniz.imag.fr/ laboratoire Liebniz de l'IMAG à Grenoble]. Ce projet expérimental s'est déroulé de 2004 à 2006 et avait pour objectif de contribuer à la (re)création du lien social à partir des TIC en allant au-devant des familles les plus pauvres dans deux département : le Val d'Oise et Paris.<br />
<br />
Il a donné lieu à de nombreux articles tout au long du projet (site [http://reso.blogs.com/crealiens/ "Internet de rue"]) et à un travail de [http://www.internetderue.net/ bibliographie] sur le thème de la lutte contre l'exclusion et les TIC.<br />
<br />
Nous en avons tiré plusieurs enseignements (liste en construction) :<br />
<br />
* [[Le déroulement du projet en lui-même]]<br />
* l'[[accès électronique aux droits]]<br />
* Notre façon de faire (méthodologie)<br />
* Réflexion scientifique sur la façon dont les plus pauvres réduisent la "fracture numérique" (Contribution en anglais à [http://www.hcc7.org/ IFIP] 7th International Conference on Human Choice and Computers : "Internet in the street project: helping the extremely poor to enter the Information Society") - (en cours de publication)<br />
<br />
==Les suites==<br />
<br />
Il rejoint plusieurs autres projets ou actions avec des personnes ayant connu ou vivant toujours des situations de très grande pauvreté où l'informatique et Internet jouent un rôle :<br />
<br />
* [http://www.tae-asso.org/ Travailler et Apprendre Ensemble] (Noisy-le-Grand, [http://www.itu.int/wsis/stocktaking/scripts/documents.asp?project=1099907242&lang=fr description] sur la base de données du Sommet Mondial sur la Société de l'Information)<br />
* [http://artetpartage.canalblog.com/ Art et Partage] (Paris)<br />
* [http://www.itu.int/wsis/stocktaking/scripts/documents.asp?project=1099908358&lang=fr Casa de la Amisdad] (Bolivie, description sur la base de données du Sommet Mondial sur la Société de l'Information).<br />
* [http://www.itu.int/wsis/stocktaking/scripts/documents.asp?project=1099906310&lang=fr Bibliothèques avec des jeunes dans la rue] (Dakar, description sur la base de donnée du Sommet Mondial sur la Société de l'Information)<br />
* [http://www.oct17.org/site/ Journée mondiale du refus de la misère]<br />
* [http://www.atdsap.org/sap/index.php3 Semaines de l'avenir Partagé]<br />
* Suites du séminaire "[http://www.atd-quartmonde.org/Lettre-aux-amis-du-monde-numero-63.html "Contribution des familles très pauvres au dialogue interculturel dans la société de l’information"] du Forum permanent sur l'extrême pauvreté dans le monde.</div>Jean-Pierre Pinethttp://wiki-acces-public.infini.fr/index.php/Le_d%C3%A9roulement_du_projet_en_lui-m%C3%AAmeLe déroulement du projet en lui-même2007-01-26T14:03:27Z<p>Jean-Pierre Pinet : </p>
<hr />
<div>'''Résumé.'''<br />
<br />
Ce projet a validé une démarche, celle qui consiste à aller à la rencontre de personnes très pauvres, dans des contextes différents (Paris et Val d'Oise) avec un ordinateur connecté. Il a montré que ces personnes sont intéressées à l'informatique, à ses usages et sont prêtes à s'y former. Il a montré surtout que cette démarche, au-delà de l'outil, mais lié à sa présence, permet de recréer des liens sociaux, dans la mesure où le contexte le permet et où les facteurs globaux ne les entravent pas.<br />
<br />
Par ailleurs, à travers les sites web créés et leur contenu, les contacts, partenariats, interventions et publications, il a contribué à renforcer un mouvement de prise en compte de cette population. La démarche « citoyenne » d'aller à la rencontre des personnes les plus pauvres, de les prendre en compte comme partenaires dans les projets progresse.<br />
<br />
Cette action a cependant des limites dues à l'exclusion elle-même dont font l'objet les personnes rencontrées et à leur situation d'extrême pauvreté, à la difficulté des partenariats, aux manques de contenus existant sur Internet susceptible d'intéresser ces personnes, au matériel et à la connectivité disponibles. Si l'engagement personnel des acteurs de ce projet a permis de lever, contourner ou atténuer une partie de ces difficultés, il n'a évidemment pu venir à bout des facteurs globaux et des variables contextuelles.</div>Jean-Pierre Pinethttp://wiki-acces-public.infini.fr/index.php/Le_projet_%22Internet_de_rue%22Le projet "Internet de rue"2007-01-26T14:02:55Z<p>Jean-Pierre Pinet : </p>
<hr />
<div>Le projet "Internet de rue" est né d'une collaboration entre [http://www.atd-quartmonde.org ATD Quart Monde] et le [http://www-leibniz.imag.fr/ laboratoire Liebniz de l'IMAG à Grenoble]. Ce projet expérimental s'est déroulé de 2004 à 2006 et avait pour objectif de contribuer à la (re)création du lien social à partir des TIC en allant au-devant des familles les plus pauvres dans deux département : le Val d'Oise et Paris.<br />
<br />
Il a donné lieu à de nombreux articles tout au long du projet (site [http://reso.blogs.com/crealiens/ "Internet de rue"]) et à un travail de [http://www.internetderue.net/ bibliographie] sur le thème de la lutte contre l'exclusion et les TIC.<br />
<br />
Nous en avons tiré plusieurs enseignements (liste en construction) :<br />
<br />
* [[Le déroulement du projet en lui-même]]<br />
* l'[[accès électronique aux droits]]<br />
* Notre façon de faire (méthodologie)<br />
* Réflexion scientifique sur la façon dont les plus pauvres réduisent la "fracture numérique" (Contribution en anglais à [http://www.hcc7.org/ IFIP] 7th International Conference on Human Choice and Computers : "Internet in the street project: helping the extremely poor to enter the Information Society") - (en cours de publication)<br />
<br />
==Les suites==<br />
<br />
Il rejoint plusieurs autres projets ou actions avec des personnes ayant connu des situations de très grande pauvreté où l'informatique et Internet jouent un rôle :<br />
<br />
* [http://www.tae-asso.org/ Travailler et Apprendre Ensemble] (Noisy-le-Grand, [http://www.itu.int/wsis/stocktaking/scripts/documents.asp?project=1099907242&lang=fr description] sur la base de données du Sommet Mondial sur la Société de l'Information)<br />
* [http://artetpartage.canalblog.com/ Art et Partage] (Paris)<br />
* [http://www.itu.int/wsis/stocktaking/scripts/documents.asp?project=1099908358&lang=fr Casa de la Amisdad] (Bolivie, description sur la base de données du Sommet Mondial sur la Société de l'Information).<br />
* [http://www.itu.int/wsis/stocktaking/scripts/documents.asp?project=1099906310&lang=fr Bibliothèques avec des jeunes dans la rue] (Dakar, description sur la base de donnée du Sommet Mondial sur la Société de l'Information)<br />
* [http://www.oct17.org/site/ Journée mondiale du refus de la misère]<br />
* [http://www.atdsap.org/sap/index.php3 Semaines de l'avenir Partagé]<br />
* Suites du séminaire "[http://www.atd-quartmonde.org/Lettre-aux-amis-du-monde-numero-63.html "Contribution des familles très pauvres au dialogue interculturel dans la société de l’information"] du Forum permanent sur l'extrême pauvreté dans le monde.</div>Jean-Pierre Pinethttp://wiki-acces-public.infini.fr/index.php/Le_projet_%22Internet_de_rue%22Le projet "Internet de rue"2007-01-26T13:29:25Z<p>Jean-Pierre Pinet : </p>
<hr />
<div>Le projet "Internet de rue" est né d'une collaboration entre [http://www.atd-quartmonde.org ATD Quart Monde] et le [http://www-leibniz.imag.fr/ laboratoire Liebniz de l'IMAG à Grenoble]. Ce projet expérimental s'est déroulé de 2004 à 2006 et avait pour objectif de contribuer à la (re)création du lien social à partir des TIC en allant au-devant des familles les plus pauvres dans deux département : le Val d'Oise et Paris.<br />
<br />
Il a donné lieu à de nombreux articles tout au long du projet (site [http://reso.blogs.com/crealiens/ "Internet de rue"]) et à un travail de [http://www.internetderue.net/ bibliographie] sur le thème de la lutte contre l'exclusion et les TIC.<br />
<br />
Nous en avons tiré plusieurs enseignements (liste en construction) :<br />
<br />
* l'[[accès électronique aux droits]]<br />
* Notre façon de faire (méthodologie)<br />
* Réflexion scientifique sur la façon dont les plus pauvres réduisent la "fracture numérique" (Contribution en anglais à [http://www.hcc7.org/ IFIP] 7th International Conference on Human Choice and Computers : "Internet in the street project: helping the extremely poor to enter the Information Society") - (en cours de publication)<br />
<br />
==Les suites==<br />
<br />
Il rejoint plusieurs autres projets ou actions avec des personnes ayant connu des situations de très grande pauvreté où l'informatique et Internet jouent un rôle :<br />
<br />
* [http://www.tae-asso.org/ Travailler et Apprendre Ensemble] (Noisy-le-Grand, [http://www.itu.int/wsis/stocktaking/scripts/documents.asp?project=1099907242&lang=fr description] sur la base de données du Sommet Mondial sur la Société de l'Information)<br />
* [http://artetpartage.canalblog.com/ Art et Partage] (Paris)<br />
* [http://www.itu.int/wsis/stocktaking/scripts/documents.asp?project=1099908358&lang=fr Casa de la Amisdad] (Bolivie, description sur la base de données du Sommet Mondial sur la Société de l'Information).<br />
* [http://www.itu.int/wsis/stocktaking/scripts/documents.asp?project=1099906310&lang=fr Bibliothèques avec des jeunes dans la rue] (Dakar, description sur la base de donnée du Sommet Mondial sur la Société de l'Information)<br />
* [http://www.oct17.org/site/ Journée mondiale du refus de la misère]<br />
* [http://www.atdsap.org/sap/index.php3 Semaines de l'avenir Partagé]<br />
* Suites du séminaire "[http://www.atd-quartmonde.org/Lettre-aux-amis-du-monde-numero-63.html "Contribution des familles très pauvres au dialogue interculturel dans la société de l’information"] du Forum permanent sur l'extrême pauvreté dans le monde.</div>Jean-Pierre Pinethttp://wiki-acces-public.infini.fr/index.php/Le_projet_%22Internet_de_rue%22Le projet "Internet de rue"2007-01-26T13:25:04Z<p>Jean-Pierre Pinet : /* Les suites */</p>
<hr />
<div>Le projet "Internet de rue" est né d'une collaboration entre [http://www.atd-quartmonde.org ATD Quart Monde] et le [http://www-leibniz.imag.fr/ laboratoire Liebniz de l'IMAG à Grenoble]. Ce projet expérimental s'est déroulé de 2004 à 2006 et avait pour objectif de contribuer à la (re)création du lien social à partir des TIC en allant au-devant des familles les plus pauvres dans deux département : le Val d'Oise et Paris.<br />
<br />
Il a donné lieu à de nombreux articles tout au long du projet (site [http://reso.blogs.com/crealiens/ "Internet de rue"]) et à un travail de [http://www.internetderue.net/ bibliographie] sur le thème de la lutte contre l'exclusion et les TIC.<br />
<br />
Nous en avons tiré plusieurs enseignements (liste en construction) :<br />
<br />
* l'[[accès électronique aux droits]]<br />
* Notre façon de faire (méthodologie)<br />
<br />
==Les suites==<br />
<br />
Il rejoint plusieurs autres projets ou actions avec des personnes ayant connu des situations de très grande pauvreté où l'informatique et Internet jouent un rôle :<br />
<br />
* [http://www.tae-asso.org/ Travailler et Apprendre Ensemble] (Noisy-le-Grand, [http://www.itu.int/wsis/stocktaking/scripts/documents.asp?project=1099907242&lang=fr description] sur la base de données du Sommet Mondial sur la Société de l'Information)<br />
* [http://artetpartage.canalblog.com/ Art et Partage] (Paris)<br />
* [http://www.itu.int/wsis/stocktaking/scripts/documents.asp?project=1099908358&lang=fr Casa de la Amisdad] (Bolivie, description sur la base de données du Sommet Mondial sur la Société de l'Information).<br />
* [http://www.itu.int/wsis/stocktaking/scripts/documents.asp?project=1099906310&lang=fr Bibliothèques avec des jeunes dans la rue] (Dakar, description sur la base de donnée du Sommet Mondial sur la Société de l'Information)<br />
* [http://www.oct17.org/site/ Journée mondiale du refus de la misère]<br />
* [http://www.atdsap.org/sap/index.php3 Semaines de l'avenir Partagé]<br />
* Suites du séminaire "[http://www.atd-quartmonde.org/Lettre-aux-amis-du-monde-numero-63.html "Contribution des familles très pauvres au dialogue interculturel dans la société de l’information"] du Forum permanent sur l'extrême pauvreté dans le monde.</div>Jean-Pierre Pinethttp://wiki-acces-public.infini.fr/index.php/Typologie_%C3%A0_construireTypologie à construire2007-01-26T10:51:19Z<p>Jean-Pierre Pinet : /* Etudes, bibliographies et bases de données d'actions */</p>
<hr />
<div>== Animations ==<br />
<br />
== Ateliers - formations ==<br />
<br />
== Etudes, bibliographies et bases de données d'actions ==<br />
<br />
* Comme : http://www.internetderue.net/<br />
* A signaler aussi la [http://www.itu.int/wsis/stocktaking/scripts/search.asp?lang=fr base de données] du [http://www.itu.int/wsis/index-fr.html Sommet Mondial sur la Société de l'Information] qui recense des activités mises en oeuvres dans les suites de ce projet, en particulier en lien avec les [http://www.un.org/french/millenniumgoals/ Objectifs du Millénaire] (lutte contre la pauvreté, éducation, égalité des femmes, lutte contre le VIH, développement durable,...).<br />
<br />
== Evaluations ==<br />
* [[Bilan du centre de ressources de l'accès public au pays de Brest avril 2006]]<br />
<br />
== Initiatives ==<br />
dans le quartier ou la commune<br />
<br />
comme cette ''Enquête auprès des non-usagers d’Internet par les habitants et pour les habitants'' de l'EPN de Kérourien http://www.a-brest.net/article2811.html<br />
<br />
== Formations ==<br />
pour animateurs<br />
<br />
== Guides ==<br />
tel celui de Créatif sur le logicel libre : http://www.creatif-public.net/article569.html<br />
<br />
ou celui de Créatif sur les publics éloignés : http://www.creatif-public.net/rubrique20.html<br />
<br />
== Fiches pédagogiques ==<br />
<br />
== Photothèque de l'accès public ==<br />
<br />
== Portaits d'animateurs ==<br />
de lieux d'accès publics : tel ceux publiés sur le réseau des papis brestois : http://www.a-brest.net/rubrique124.html</div>Jean-Pierre Pinethttp://wiki-acces-public.infini.fr/index.php/Typologie_%C3%A0_construireTypologie à construire2007-01-26T10:49:58Z<p>Jean-Pierre Pinet : /* Etudes et bibliographies */</p>
<hr />
<div>== Animations ==<br />
<br />
== Ateliers - formations ==<br />
<br />
== Etudes, bibliographies et bases de données d'actions ==<br />
<br />
* Comme : http://www.internetderue.net/<br />
* A signaler aussi la [http://www.itu.int/wsis/stocktaking/scripts/search.asp?lang=fr base de données] du Sommet Mondial sur la Société de l'Information qui recense des activités mises en oeuvres dans les suites de ce projet, en particulier en lien avec les [http://www.un.org/french/millenniumgoals/ Objectifs du Millénaire] (lutte contre la pauvreté, éducation, égalité des femmes, lutte contre le VIH, développement durable,...).<br />
<br />
== Evaluations ==<br />
* [[Bilan du centre de ressources de l'accès public au pays de Brest avril 2006]]<br />
<br />
== Initiatives ==<br />
dans le quartier ou la commune<br />
<br />
comme cette ''Enquête auprès des non-usagers d’Internet par les habitants et pour les habitants'' de l'EPN de Kérourien http://www.a-brest.net/article2811.html<br />
<br />
== Formations ==<br />
pour animateurs<br />
<br />
== Guides ==<br />
tel celui de Créatif sur le logicel libre : http://www.creatif-public.net/article569.html<br />
<br />
ou celui de Créatif sur les publics éloignés : http://www.creatif-public.net/rubrique20.html<br />
<br />
== Fiches pédagogiques ==<br />
<br />
== Photothèque de l'accès public ==<br />
<br />
== Portaits d'animateurs ==<br />
de lieux d'accès publics : tel ceux publiés sur le réseau des papis brestois : http://www.a-brest.net/rubrique124.html</div>Jean-Pierre Pinethttp://wiki-acces-public.infini.fr/index.php/Le_projet_%22Internet_de_rue%22Le projet "Internet de rue"2007-01-26T10:43:18Z<p>Jean-Pierre Pinet : /* Les suites */</p>
<hr />
<div>Le projet "Internet de rue" est né d'une collaboration entre [http://www.atd-quartmonde.org ATD Quart Monde] et le [http://www-leibniz.imag.fr/ laboratoire Liebniz de l'IMAG à Grenoble]. Ce projet expérimental s'est déroulé de 2004 à 2006 et avait pour objectif de contribuer à la (re)création du lien social à partir des TIC en allant au-devant des familles les plus pauvres dans deux département : le Val d'Oise et Paris.<br />
<br />
Il a donné lieu à de nombreux articles tout au long du projet (site [http://reso.blogs.com/crealiens/ "Internet de rue"]) et à un travail de [http://www.internetderue.net/ bibliographie] sur le thème de la lutte contre l'exclusion et les TIC.<br />
<br />
Nous en avons tiré plusieurs enseignements (liste en construction) :<br />
<br />
* l'[[accès électronique aux droits]]<br />
* Notre façon de faire (méthodologie)<br />
<br />
==Les suites==<br />
<br />
Il rejoint plusieurs autres projets ou actions avec des personnes ayant connu des situations de très grande pauvreté où l'informatique et Internet jouent un rôle :<br />
<br />
* [http://www.tae-asso.org/ Travailler et Apprendre Ensemble] (Noisy-le-Grand, [http://www.itu.int/wsis/stocktaking/scripts/documents.asp?project=1099907242&lang=fr description] sur la base de données du Sommet Mondial sur la Société de l'Information)<br />
* [http://artetpartage.canalblog.com/ Art et Partage] (Paris)<br />
* [http://www.itu.int/wsis/stocktaking/scripts/documents.asp?project=1099908358&lang=fr Casa de la Amisdad] (Bolivie, description sur la base de données du Sommet Mondial sur la Société de l'Information).<br />
* [http://www.itu.int/wsis/stocktaking/scripts/documents.asp?project=1099906310&lang=fr Bibliothèques avec des jeunes dans la rue] (Dakar, description sur la base de donnée du Sommet Mondial sur la Société de l'Information)<br />
* [http://www.oct17.org/site/ Journée mondiale du refus de la misère]<br />
* [http://www.atdsap.org/sap/index.php3 Semaines de l'avenir Partagé]</div>Jean-Pierre Pinethttp://wiki-acces-public.infini.fr/index.php/Le_projet_%22Internet_de_rue%22Le projet "Internet de rue"2007-01-26T10:42:16Z<p>Jean-Pierre Pinet : </p>
<hr />
<div>Le projet "Internet de rue" est né d'une collaboration entre [http://www.atd-quartmonde.org ATD Quart Monde] et le [http://www-leibniz.imag.fr/ laboratoire Liebniz de l'IMAG à Grenoble]. Ce projet expérimental s'est déroulé de 2004 à 2006 et avait pour objectif de contribuer à la (re)création du lien social à partir des TIC en allant au-devant des familles les plus pauvres dans deux département : le Val d'Oise et Paris.<br />
<br />
Il a donné lieu à de nombreux articles tout au long du projet (site [http://reso.blogs.com/crealiens/ "Internet de rue"]) et à un travail de [http://www.internetderue.net/ bibliographie] sur le thème de la lutte contre l'exclusion et les TIC.<br />
<br />
Nous en avons tiré plusieurs enseignements (liste en construction) :<br />
<br />
* l'[[accès électronique aux droits]]<br />
* Notre façon de faire (méthodologie)<br />
<br />
==Les suites==<br />
<br />
Il rejoint plusieurs autres projets ou actions avec des personnes ayant connu des situations de très grande pauvreté où l'informatique et Internet jouent un rôle :<br />
<br />
* [http://www.tae-asso.org/ Travailler et Apprendre Ensemble] (Noisy-le-Grand, [http://www.itu.int/wsis/stocktaking/scripts/documents.asp?project=1099907242&lang=fr description] sur la base de données du sommet mondial sur la société de l'Information)<br />
* [http://artetpartage.canalblog.com/ Art et Partage] (Paris)<br />
* [http://www.itu.int/wsis/stocktaking/scripts/documents.asp?project=1099908358&lang=fr Casa de la Amisdad] (Bolivie, description sur la base de données du Sommet mondial sur la société de l'Information).<br />
* [http://www.itu.int/wsis/stocktaking/scripts/documents.asp?project=1099906310&lang=fr Bibliothèques avec des jeunes dans la rue] (Dakar, description sur la base de donnée du Sommet mondial sur la société de l'Information)<br />
* [http://www.oct17.org/site/ Journée mondiale du refus de la misère]<br />
* [http://www.atdsap.org/sap/index.php3 Semaines de l'avenir Partagé]</div>Jean-Pierre Pinethttp://wiki-acces-public.infini.fr/index.php/Le_projet_%22Internet_de_rue%22Le projet "Internet de rue"2007-01-25T15:20:07Z<p>Jean-Pierre Pinet : </p>
<hr />
<div>Le projet "Internet de rue" est né d'une collaboration entre [http://www.atd-quartmonde.org ATD Quart Monde] et le [http://www-leibniz.imag.fr/ laboratoire Liebniz de l'IMAG à Grenoble]. Ce projet expérimental s'est déroulé de 2004 à 2006 et avait pour objectif de contribuer à la (re)création du lien social à partir des TIC en allant au-devant des familles les plus pauvres dans deux département : le Val d'Oise et Paris.<br />
<br />
Il a donné lieu à de nombreux articles tout au long du projet (site [http://reso.blogs.com/crealiens/ "Internet de rue"]) et à un travail de [http://www.internetderue.net/ bibliographie] sur le thème de la lutte contre l'exclusion et les TIC.<br />
<br />
Nous en avons tiré plusieurs enseignements (liste en construction) :<br />
<br />
* l'[[accès électronique aux droits]]<br />
* Notre façon de faire (méthodologie)<br />
<br />
<br />
Il rejoint plusieurs autres projets ou actions avec des personnes ayant connu des situations de très grande pauvreté où l'informatique et Internet jouent un rôle :<br />
<br />
* [http://www.tae-asso.org/ Travailler et Apprendre Ensemble] (Noisy-le-Grand)<br />
* [http://artetpartage.canalblog.com/ Art et Partage] (Paris)<br />
* [http://www.oct17.org/site/ Journée mondiale du refus de la misère]<br />
* [http://www.atdsap.org/sap/index.php3 Semaines de l'avenir Partagé]</div>Jean-Pierre Pinethttp://wiki-acces-public.infini.fr/index.php/Le_projet_%22Internet_de_rue%22Le projet "Internet de rue"2007-01-25T15:05:56Z<p>Jean-Pierre Pinet : </p>
<hr />
<div>Le projet "Internet de rue" est né d'une collaboration entre [http://www.atd-quartmonde.org ATD Quart Monde] et le [http://www-leibniz.imag.fr/ laboratoire Liebniz de l'IMAG à Grenoble]. Ce projet expérimental s'est déroulé de 2004 à 2006 et avait pour objectif de contribuer à la (re)création du lien social à partir des TIC en allant au-devant des familles les plus pauvres dans deux département : le Val d'Oise et Paris.<br />
<br />
Il a donné lieu à de nombreux articles tout au long du projet (site [http://reso.blogs.com/crealiens/ "Internet de rue"]) et à un travail de [http://www.internetderue.net/ bibliographie] sur le thème de la lutte contre l'exclusion et les TIC.<br />
<br />
Nous en avons tiré plusieurs enseignements (liste en construction) :<br />
<br />
* l'[[accès électronique aux droits]]<br />
* Notre façon de faire (méthodologie)</div>Jean-Pierre Pinethttp://wiki-acces-public.infini.fr/index.php/Comment_toucher_et_int%C3%A9resser_les_publics_les_plus_%C3%A9loign%C3%A9s_%3FComment toucher et intéresser les publics les plus éloignés ?2007-01-25T15:01:35Z<p>Jean-Pierre Pinet : </p>
<hr />
<div>Ce second cahier de partage d’expérience de la collection "L’accessibilité pour tous aux TIC" est proposée par CRéATIF avec le soutien de la Caisse des Dépôts et Consignations, de la Délégation aux Usages de l’Internet et de plusieurs collectivités régionales.<br />
<br />
Il est disponible sous les termes de la licence Creative Commons-By-Sa-NC (http://creativecommons.org/licenses/by-nc-sa/2.0/fr/).<br />
<br />
Il s’adresse plus particulièrement aux animateurs et responsables de lieux d’accès publics au multimédia et à internet, ainsi qu’aux professionnels de l’insertion sociale.<br />
<br />
La rédaction a été menée par une équipe d’une douzaine de contributeurs-trices, animée et coordonnée par Philippe Cazeneuve. Le guide papier a été présenté lors des Rencontres Autrans 2005.<br />
<br />
Il est présenté sur le site de [http://www.creatif-public.net/rubrique20.html Créatif] et téléchargeable ici : http://www.creatif-public.net/IMG/GuideCReATIF2.pdf<br />
<br />
Cette version est accessible aux lecteurs équipés de synthèses vocales.<br />
<br />
'''Remarque importante''' : Ces guides sont destinés à être distribués gratuitement et ne peuvent être revendus.<br />
<br />
==Sommaire==<br />
<br />
* « Dix moi comment faire »<br />
<br />
===Enjeux et problématique===<br />
<br />
* Editorial : Internet pour tous, mythes et réalités (M. Briand, CRéATIF)<br />
* Introduction : Moderniser sans exclure, les mots pour le dire (P. Cazeneuve, CRéATIF)<br />
* Pour une inclusion numérique et sociale (P.L. Carrolaggi, GRETA du Velay)<br />
<br />
===Qui sont les publics éloignés des TIC ?===<br />
<br />
* La 1ère fois : inquiétudes et craintes des « publics éloignés »<br />
* Techno mordus ou techno exclus ?<br />
* Un « fossé numérique » impossible à combler ?<br />
* Typologie des publics menacés d’exclusion numérique <br />
<br />
===Aller à la rencontre des publics les plus éloignés===<br />
<br />
* Le multimédia au service des personnes en multi-difficultés - AGHEB Le Phare, Brest (E. Faucheur-Le Joncour, Ville de Brest)<br />
* "Travailler et Apprendre Ensemble" : recycler des ordinateurs pour réinsérer des personnes (Claude Virlojeux, ARTESI Ile-de-France)<br />
* Internet de rue : aller au devant des familles les plus pauvres (Recherche-action ATD Quart-Monde – IMAG) <br />
<br />
===Mettre l’usager au centre du projet===<br />
<br />
* Il ne suffit pas que les gens utilisent, il faut faire en sorte qu’ils s’approprient (J-M Cornu, FING)<br />
* Mettre en place une charte de l’usager<br />
* Elaborer la charte de l’usager<br />
* L’utilité précède l’usage<br />
* MiNiNet et Troc’Matic à Belleville<br />
* Développons « le pouvoir d’agir » des habitants (Manu Bodinier, Union Rhône-Alpes des Centre sociaux)<br />
* Multimédia et prévention routière au CS de Colombes (Lina Peral, Fédération des Centres sociaux de France)<br />
* Migrants créateurs de dialogue + Les principaux usages des migrants<br />
* Les téléboutiques de Château-Rouge, Paris 18e <br />
<br />
===Des territoires se mobilisent===<br />
<br />
* Le programme insertion.net dans le Lot (A-C Dubreuil, CG Lot)<br />
* Sésame Multimédia : un chéquier qui ouvre des portes (Katalin Kolosy, Agence Lotoise de Développement)<br />
* L’Internet sur roulettes : une spécialité M@ison (J. Houdremont, Communauté de Communes Rhône-Sud)<br />
* Un programme de FOAD pour lutter contre l’illettrisme - C2RP, Nord-Pas-de-Calais + chiffres illettrisme (S. Lucien-Brun, Centre ICOM Handicap International)<br />
<br />
===Repères sur ...===<br />
<br />
* L’accès public en chiffres<br />
* La pauvreté et l’exclusion<br />
<br />
Posté par J.P. Pinet à partir des informations du site de Créatif.</div>Jean-Pierre Pinethttp://wiki-acces-public.infini.fr/index.php/Comment_toucher_et_int%C3%A9resser_les_publics_les_plus_%C3%A9loign%C3%A9s_%3FComment toucher et intéresser les publics les plus éloignés ?2007-01-25T15:00:50Z<p>Jean-Pierre Pinet : </p>
<hr />
<div>Ce second cahier de partage d’expérience de la collection "L’accessibilité pour tous aux TIC" est proposée par CRéATIF avec le soutien de la Caisse des Dépôts et Consignations, de la Délégation aux Usages de l’Internet et de plusieurs collectivités régionales.<br />
<br />
Il est disponible sous les termes de la licence Creative Commons-By-Sa-NC (http://creativecommons.org/licenses/by-nc-sa/2.0/fr/).<br />
<br />
Il s’adresse plus particulièrement aux animateurs et responsables de lieux d’accès publics au multimédia et à internet, ainsi qu’aux professionnels de l’insertion sociale.<br />
<br />
La rédaction a été menée par une équipe d’une douzaine de contributeurs-trices, animée et coordonnée par Philippe Cazeneuve. Le guide papier a été présenté lors des Rencontres Autrans 2005.<br />
<br />
Il est présenté sur le site de [http://www.creatif-public.net/rubrique20.html Créatif] et téléchargeable ici : http://www.creatif-public.net/IMG/GuideCReATIF2.pdf<br />
Cette version est accessible aux lecteurs équipés de synthèses vocales.<br />
<br />
'''Remarque importante''' : Ces guides sont destinés à être distribués gratuitement et ne peuvent être revendus.<br />
<br />
==Sommaire==<br />
<br />
* « Dix moi comment faire »<br />
<br />
===Enjeux et problématique===<br />
<br />
* Editorial : Internet pour tous, mythes et réalités (M. Briand, CRéATIF)<br />
* Introduction : Moderniser sans exclure, les mots pour le dire (P. Cazeneuve, CRéATIF)<br />
* Pour une inclusion numérique et sociale (P.L. Carrolaggi, GRETA du Velay)<br />
<br />
===Qui sont les publics éloignés des TIC ?===<br />
<br />
* La 1ère fois : inquiétudes et craintes des « publics éloignés »<br />
* Techno mordus ou techno exclus ?<br />
* Un « fossé numérique » impossible à combler ?<br />
* Typologie des publics menacés d’exclusion numérique <br />
<br />
===Aller à la rencontre des publics les plus éloignés===<br />
<br />
* Le multimédia au service des personnes en multi-difficultés - AGHEB Le Phare, Brest (E. Faucheur-Le Joncour, Ville de Brest)<br />
* "Travailler et Apprendre Ensemble" : recycler des ordinateurs pour réinsérer des personnes (Claude Virlojeux, ARTESI Ile-de-France)<br />
* Internet de rue : aller au devant des familles les plus pauvres (Recherche-action ATD Quart-Monde – IMAG) <br />
<br />
===Mettre l’usager au centre du projet===<br />
<br />
* Il ne suffit pas que les gens utilisent, il faut faire en sorte qu’ils s’approprient (J-M Cornu, FING)<br />
* Mettre en place une charte de l’usager<br />
* Elaborer la charte de l’usager<br />
* L’utilité précède l’usage<br />
* MiNiNet et Troc’Matic à Belleville<br />
* Développons « le pouvoir d’agir » des habitants (Manu Bodinier, Union Rhône-Alpes des Centre sociaux)<br />
* Multimédia et prévention routière au CS de Colombes (Lina Peral, Fédération des Centres sociaux de France)<br />
* Migrants créateurs de dialogue + Les principaux usages des migrants<br />
* Les téléboutiques de Château-Rouge, Paris 18e <br />
<br />
===Des territoires se mobilisent===<br />
<br />
* Le programme insertion.net dans le Lot (A-C Dubreuil, CG Lot)<br />
* Sésame Multimédia : un chéquier qui ouvre des portes (Katalin Kolosy, Agence Lotoise de Développement)<br />
* L’Internet sur roulettes : une spécialité M@ison (J. Houdremont, Communauté de Communes Rhône-Sud)<br />
* Un programme de FOAD pour lutter contre l’illettrisme - C2RP, Nord-Pas-de-Calais + chiffres illettrisme (S. Lucien-Brun, Centre ICOM Handicap International)<br />
<br />
===Repères sur ...===<br />
<br />
* L’accès public en chiffres<br />
* La pauvreté et l’exclusion<br />
<br />
Posté par J.P. Pinet à partir des informations du site de Créatif.</div>Jean-Pierre Pinethttp://wiki-acces-public.infini.fr/index.php/Comment_toucher_et_int%C3%A9resser_les_publics_les_plus_%C3%A9loign%C3%A9s_%3FComment toucher et intéresser les publics les plus éloignés ?2007-01-25T14:59:59Z<p>Jean-Pierre Pinet : /* Sommaire */</p>
<hr />
<div>Ce second cahier de partage d’expérience de la collection "L’accessibilité pour tous aux TIC" est proposée par CRéATIF avec le soutien de la Caisse des Dépôts et Consignations, de la Délégation aux Usages de l’Internet et de plusieurs collectivités régionales.<br />
<br />
Il est disponible sous les termes de la licence Creative Commons-By-Sa-NC (http://creativecommons.org/licenses/by-nc-sa/2.0/fr/).<br />
<br />
Il s’adresse plus particulièrement aux animateurs et responsables de lieux d’accès publics au multimédia et à internet, ainsi qu’aux professionnels de l’insertion sociale.<br />
<br />
La rédaction a été menée par une équipe d’une douzaine de contributeurs-trices, animée et coordonnée par Philippe Cazeneuve. Le guide papier a été présenté lors des Rencontres Autrans 2005.<br />
<br />
Il est présenté sur le site de [http://www.creatif-public.net/rubrique20.html Créatif] et téléchargeable ici : http://www.creatif-public.net/IMG/GuideCReATIF2.pdf<br />
Cette version est accessible aux lecteurs équipés de synthèses vocales.<br />
<br />
'''Remarque importante''' : Ces guides sont destinés à être distribués gratuitement et ne peuvent être revendus.<br />
<br />
===Sommaire===<br />
<br />
* « Dix moi comment faire »<br />
<br />
====Enjeux et problématique====<br />
<br />
* Editorial : Internet pour tous, mythes et réalités (M. Briand, CRéATIF)<br />
* Introduction : Moderniser sans exclure, les mots pour le dire (P. Cazeneuve, CRéATIF)<br />
* Pour une inclusion numérique et sociale (P.L. Carrolaggi, GRETA du Velay)<br />
<br />
====Qui sont les publics éloignés des TIC ?====<br />
<br />
* La 1ère fois : inquiétudes et craintes des « publics éloignés »<br />
* Techno mordus ou techno exclus ?<br />
* Un « fossé numérique » impossible à combler ?<br />
* Typologie des publics menacés d’exclusion numérique <br />
<br />
====Aller à la rencontre des publics les plus éloignés====<br />
<br />
* Le multimédia au service des personnes en multi-difficultés - AGHEB Le Phare, Brest (E. Faucheur-Le Joncour, Ville de Brest)<br />
* "Travailler et Apprendre Ensemble" : recycler des ordinateurs pour réinsérer des personnes (Claude Virlojeux, ARTESI Ile-de-France)<br />
* Internet de rue : aller au devant des familles les plus pauvres (Recherche-action ATD Quart-Monde – IMAG) <br />
<br />
====Mettre l’usager au centre du projet====<br />
<br />
* Il ne suffit pas que les gens utilisent, il faut faire en sorte qu’ils s’approprient (J-M Cornu, FING)<br />
* Mettre en place une charte de l’usager<br />
* Elaborer la charte de l’usager<br />
* L’utilité précède l’usage<br />
* MiNiNet et Troc’Matic à Belleville<br />
* Développons « le pouvoir d’agir » des habitants (Manu Bodinier, Union Rhône-Alpes des Centre sociaux)<br />
* Multimédia et prévention routière au CS de Colombes (Lina Peral, Fédération des Centres sociaux de France)<br />
* Migrants créateurs de dialogue + Les principaux usages des migrants<br />
* Les téléboutiques de Château-Rouge, Paris 18e <br />
<br />
====Des territoires se mobilisent====<br />
<br />
* Le programme insertion.net dans le Lot (A-C Dubreuil, CG Lot)<br />
* Sésame Multimédia : un chéquier qui ouvre des portes (Katalin Kolosy, Agence Lotoise de Développement)<br />
* L’Internet sur roulettes : une spécialité M@ison (J. Houdremont, Communauté de Communes Rhône-Sud)<br />
* Un programme de FOAD pour lutter contre l’illettrisme - C2RP, Nord-Pas-de-Calais + chiffres illettrisme (S. Lucien-Brun, Centre ICOM Handicap International)<br />
<br />
====Repères sur ...====<br />
<br />
* L’accès public en chiffres<br />
* La pauvreté et l’exclusion<br />
<br />
Posté par J.P. Pinet à partir des informations du site de Créatif.</div>Jean-Pierre Pinethttp://wiki-acces-public.infini.fr/index.php/Comment_toucher_et_int%C3%A9resser_les_publics_les_plus_%C3%A9loign%C3%A9s_%3FComment toucher et intéresser les publics les plus éloignés ?2007-01-25T14:57:35Z<p>Jean-Pierre Pinet : </p>
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<div>Ce second cahier de partage d’expérience de la collection "L’accessibilité pour tous aux TIC" est proposée par CRéATIF avec le soutien de la Caisse des Dépôts et Consignations, de la Délégation aux Usages de l’Internet et de plusieurs collectivités régionales.<br />
<br />
Il est disponible sous les termes de la licence Creative Commons-By-Sa-NC (http://creativecommons.org/licenses/by-nc-sa/2.0/fr/).<br />
<br />
Il s’adresse plus particulièrement aux animateurs et responsables de lieux d’accès publics au multimédia et à internet, ainsi qu’aux professionnels de l’insertion sociale.<br />
<br />
La rédaction a été menée par une équipe d’une douzaine de contributeurs-trices, animée et coordonnée par Philippe Cazeneuve. Le guide papier a été présenté lors des Rencontres Autrans 2005.<br />
<br />
Il est présenté sur le site de [http://www.creatif-public.net/rubrique20.html Créatif] et téléchargeable ici : http://www.creatif-public.net/IMG/GuideCReATIF2.pdf<br />
Cette version est accessible aux lecteurs équipés de synthèses vocales.<br />
<br />
'''Remarque importante''' : Ces guides sont destinés à être distribués gratuitement et ne peuvent être revendus.<br />
<br />
===Sommaire===<br />
<br />
* 1)« Dix moi comment faire »<br />
<br />
====Enjeux et problématique====<br />
<br />
* 2) Editorial : Internet pour tous, mythes et réalités (M. Briand, CRéATIF)<br />
* 3) Introduction : Moderniser sans exclure, les mots pour le dire (P. Cazeneuve, CRéATIF)<br />
* 4) Pour une inclusion numérique et sociale (P.L. Carrolaggi, GRETA du Velay)<br />
<br />
====Qui sont les publics éloignés des TIC ?====<br />
<br />
* 5) La 1ère fois : inquiétudes et craintes des « publics éloignés »<br />
* 6) Techno mordus ou techno exclus ?<br />
* 7) Un « fossé numérique » impossible à combler ?<br />
* 8) Typologie des publics menacés d’exclusion numérique <br />
<br />
====Aller à la rencontre des publics les plus éloignés====<br />
<br />
* 9) Le multimédia au service des personnes en multi-difficultés - AGHEB Le Phare, Brest (E. Faucheur-Le Joncour, Ville de Brest)<br />
* 10) "Travailler et Apprendre Ensemble" : recycler des ordinateurs pour réinsérer des personnes (Claude Virlojeux, ARTESI Ile-de-France)<br />
* 11) Internet de rue : aller au devant des familles les plus pauvres (Recherche-action ATD Quart-Monde – IMAG) <br />
<br />
====Mettre l’usager au centre du projet====<br />
<br />
* 12) Il ne suffit pas que les gens utilisent, il faut faire en sorte qu’ils s’approprient (J-M Cornu, FING)<br />
* 13) Mettre en place une charte de l’usager<br />
* 14) Elaborer la charte de l’usager<br />
* 15) L’utilité précède l’usage<br />
* 16) MiNiNet et Troc’Matic à Belleville<br />
* 17) Développons « le pouvoir d’agir » des habitants (Manu Bodinier, Union Rhône-Alpes des Centre sociaux)<br />
* 18) Multimédia et prévention routière au CS de Colombes (Lina Peral, Fédération des Centres sociaux de France)<br />
* 19) Migrants créateurs de dialogue + Les principaux usages des migrants<br />
* 20) Les téléboutiques de Château-Rouge, Paris 18e <br />
<br />
====Des territoires se mobilisent====<br />
<br />
* 21) Le programme insertion.net dans le Lot (A-C Dubreuil, CG Lot)<br />
* 22) Sésame Multimédia : un chéquier qui ouvre des portes (Katalin Kolosy, Agence Lotoise de Développement)<br />
* 23) L’Internet sur roulettes : une spécialité M@ison (J. Houdremont, Communauté de Communes Rhône-Sud)<br />
* 24) Un programme de FOAD pour lutter contre l’illettrisme - C2RP, Nord-Pas-de-Calais + chiffres illettrisme (S. Lucien-Brun, Centre ICOM Handicap International)<br />
<br />
====Repères sur ...====<br />
<br />
* 25) L’accès public en chiffres<br />
* 26) La pauvreté et l’exclusion<br />
<br />
Posté par J.P. Pinet à partir des informations du site de Créatif.</div>Jean-Pierre Pinethttp://wiki-acces-public.infini.fr/index.php/AccueilAccueil2007-01-25T14:43:26Z<p>Jean-Pierre Pinet : /* Les premiers écrits */</p>
<hr />
<div>= [[Wiki-Accès-Public]] =<br />
<br />
'''Une encyclopédie ouverte de l'accès public en langue française'''<br />
<br />
* La [[vie du projet]]<br />
* Le [[réseau de partenaires]] <br />
* Le [[réseau de personnes]]<br />
* Les [[rédacteurs]]<br />
* Une [[typologie à construire]]<br />
<br />
= Les premiers écrits =<br />
Une première liste de types de contenus ouverts, un espace où mettre les premiers contenus proposés. <br />
Ouvrez une page, on apprendra à les ranger ..<br />
<br />
* [[Bilan du centre de ressources de l'accès public au pays de Brest avril 2006]]<br />
* [[Comprendre, utiliser et promouvoir les logiciels libres dans les espaces publics]] le troisième guide publié par Créatif<br />
* [[La carte des papis brestois]]<br />
* [[Le projet "Internet de rue"]]<br />
* [[Vocabulaire de référence : les termes français pour les TIC]]<br />
* [[Sensibiliser les élus et agents territoriaux au rôle de l'EPN sur le territoire]]<br />
* [[Comment toucher et intéresser les publics les plus éloignés ?]]<br />
<br />
<br />
Consult the [http://meta.wikipedia.org/wiki/MediaWiki_User%27s_Guide User's Guide] for information on using the wiki software.<br />
<br />
=== Getting started ===<br />
<br />
* [http://www.mediawiki.org/wiki/Help:Configuration_settings Configuration settings list]<br />
* [http://www.mediawiki.org/wiki/Help:FAQ MediaWiki FAQ]<br />
* [http://mail.wikipedia.org/mailman/listinfo/mediawiki-announce MediaWiki release mailing list]</div>Jean-Pierre Pinethttp://wiki-acces-public.infini.fr/index.php/Discussion_utilisateur:Jean-Pierre_PinetDiscussion utilisateur:Jean-Pierre Pinet2007-01-23T10:08:54Z<p>Jean-Pierre Pinet : </p>
<hr />
<div>Bonjour !</div>Jean-Pierre Pinethttp://wiki-acces-public.infini.fr/index.php/Acc%C3%A8s_%C3%A9lectronique_aux_droitsAccès électronique aux droits2007-01-23T10:07:46Z<p>Jean-Pierre Pinet : </p>
<hr />
<div>''Article initialement publié sur le site d'[http://reso.blogs.com/crealiens/2006/10/accs_lectroniqu.html Internet de rue] et placé sous licence creative commons by-sa''<br />
<br />
Contribution d'ATD Quart Monde à la table-ronde n° 4 du Forum de l'e-gouv à Issy-les-Moulineaux.<br />
<br />
<br />
''... "Comment faire pour qu’aussi 100% de la population puisse accéder à ces services ?''<br />
<br />
'' La baisse des coûts de connexion a permis une extension rapide des utilisateurs de l’internet, et il faut s’en réjouir. Mais au fur et à mesure que les services électroniques se développent, l’exclusion des 40 à 50% de français qui n’y ont pas accès s’accroît et devient inacceptable"...'' <br />
<br />
Permettre à 100 % des citoyens d'accéder aux services en ligne, aux démarches administratives, à leurs droits en ligne est une utopie. Nous aimerions que ce soit une utopie créatrice. Je vais m'en expliquer.<br />
<br />
Le regard que je vais développer sur l'accès aux services en ligne est un regard qui part de ce que vivent les personnes les plus pauvres en France et en Europe : personnes sans abris, allocataires de 'minima sociaux', personnes sans-papiers.<br />
<br />
'''Quelques éléments de cadrage'''.<br />
<br />
Au fur et à mesure que la pauvreté s'accroît en France, le nombre de « sans droits » augmente1. Dans l'opinion publique, le terme « sans papiers » renvoie souvent à des immigrés. Mais, pour des français, ne pas avoir de carte d'identité, c'est-à-dire d'existence civile, interdit l'accès aux autres droits. En outre, nombreux sont les Comités locaux d'ATD Quart Monde qui nous signalent une dégradation des droits pour les personnes les plus vulnérables.<br />
<br />
La pauvreté, l'illettrisme, l'ignorance, l'isolement, l'enfermement sur soi ou son groupe social, la honte font que des personnes n'imaginent pas ce à quoi elles ont droit ou n'osent pas entamer des démarches.<br />
<br />
Même si l'information existe – sur papier ou sur le web –, déjà dans la vie courante une médiation est souvent indispensable pour faire le lien entre des personnes et leurs droits.<br />
<br />
'''Les points positifs'''.<br />
<br />
Le projet 'Internet de rue' que nous avons mené dans deux départements en France, ainsi que beaucoup d'autres démarches et projets (y compris dans les Espaces Publics Numériques) ont permis de progresser dans l'accès aux droits en ligne pour les populations les plus pauvres.<br />
Lorsque la proposition leur est faite, de nombreuses personnes rencontrées sont tout-à-fait prêtes à apprendre à faire ces démarches sur Internet.<br />
Dans l'accès aux services en ligne, celles-ci utilisent surtout les sites web concernant les droits civils et l'accès à l'emploi. Elles y voient des avantages importants :<br />
<br />
* les coûts sont moins élevés : pas besoin de se déplacer, d'acheter papiers, enveloppes, timbres, etc...<br />
* l'accès à une information complète permet de mieux constituer ses dossiers et évite de nombreux allers et retours, si toutefois l'ergonomie des pages et le language utilisés permet d'avoir une vue d'ensemble de là où on en est de ses démarches.<br />
* il est plus facile d'obtenir des réponses sur une adresse électronique que sur une boîte aux lettres physique. En outre, l'adresse email n'est pas marquée socialement.<br />
* L'ordinateur ne porte aucun jugement sur vous-même, ce qui n'est pas toujours le cas au guichet (qu'il s'agisse de jugement réel ou ressenti). <br />
<br />
Nous avons aussi pu observer tant chez des personnes vivant à la rue que chez d'autres un « retour vers l'administration » : nous avons rencontré des personnes qui, grâce à Internet, ont repris des démarches qu'elles ne faisaient plus au guichet.<br />
Dans le cadre de notre participation à un groupe de travail de la Direction de la modernisation de l'Etat, nous avons engagé une action de sensibilisation à laquelle les personnes répondent.<br />
<br />
A côté de ces quelques points positifs qui montrent que l'utopie est possible, il existe encore de très nombreux obstacles à franchir.<br />
<br />
'''Les obstacles à surmonter'''.<br />
<br />
La question de « l'accès » aux services en ligne compte, même si elle n'est pas le seul facteur important. Et « l'accès », c'est à la fois :<br />
<br />
* accéder à un ordinateur et apprendre à l'utiliser<br />
* accéder à une connection internet<br />
* avoir les moyens financiers de cela et, s'il est impossible d'avoir 'chez soi' l'ordinateur et la connection, pouvoir accéder à un espace équipé qui vous y accueille.<br />
<br />
Cependant pour les familles que nous connaissons, la question se pose souvent autrement :<br />
<br />
Le poids du passé, l'exclusion sociale font que des personnes doutent d'avoir des droits ou l'ignorent ou se découragent de chercher à les obtenir. Ou, au contraire, comme dans le cas de « sans-papiers », elles jugent ces démarches non-relevantes et même dangereuses.<br />
<br />
En général les hommes seraient prêts à tenter l'expérience, mais souvent, ce sont les femmes qui « s'occupent des papiers ».<br />
<br />
La démarche en elle-même demande un effort :<br />
<br />
* oser se mettre sous le regard des autres en allant dans un espace numérique,<br />
* apprendre à utiliser l'ordinateur alors que l'on a une mauvaise vue, les doigts gourds par le froid, le travail ou la maladie, alors qu'on vous a répété votre vie durant que vous êtes ignorant...<br />
* comprendre ce qu'est une page web, une navigation... <br />
<br />
Cet effort est d'autant plus grand lorsqu'on est illettré ou peu instruit et compte-tenu que le web demande des capacités supplémentaires par rapport au lire-écrire-compter.<br />
<br />
La démarche vers l'outil ne suffit pas. Encore faut-il trouver sur les sites webs des contenus importants pour vous, pour votre vie ou celle de votre famille. Des progrès ont été faits. Mais on attendrait par exemple, de pouvoir déposer en ligne une demande de logement social de façon simple et surtout de pouvoir suivre ses dossiers en cours, ce qui réduirait l'angoisse des personnes. On attendrait aussi que l'accès aux droits dits « sociaux » et dont dépendent les ressources de nombreuses familles soient facilités au même titre que l'accès à d'autres droits.<br />
<br />
<br />
Pour surmonter ces obstacles, à côté des actions de modernisation, la médiation nous semble indispensable. Mais elle doit avoir plusieurs caractéristiques :<br />
<br />
Ne prendre en compte que la fracture numérique est une erreur. C'est la fracture sociale (les individus en entier) qu'il faut prendre en compte. Le numérique devient alors un des outils de l'accès aux droits et devoirs de ces personnes.<br />
<br />
Cet accès aux droits prime sur l'usage informatique. Mais je suis conscient qu'affirmer cela entraîne une nécessaire réflexion sur la position et les statuts des médiateurs, des accompagnants.<br />
<br />
Il nous semble aussi important, comme cela commence à se mettre en place, que ces médiateurs aillent au devant des personnes, sur leurs lieux de vie, tout en étant formés à leur rencontre (des formations et des formateurs existent dans ce domaine).<br />
<br />
A l'expérience, il y a un équilibre à trouver entre accompagnement et libre-service. L'accompagnement est nécessaire pour apprendre, mais le libre service est indispensable dès qu'il s'agit de données personnelles. L'assistance ne doit pas créer la dépendance.<br />
<br />
Enfin la médiation doit avoir les moyens de s'inscrire dans la durée. Elle repose d'une part sur des questions de confiance entre personnes et d'autre part elle a pour enjeu l'utilisation courante de ces outils, qui devraient être accessibles en mode multi-plate-forme.<br />
<br />
1 [[http://www.bip40.org/fr/article.php3?id_article=164 Baromètre des inégalités et de la pauvreté, édition 2006]] 12/10/2006</div>Jean-Pierre Pinethttp://wiki-acces-public.infini.fr/index.php/Acc%C3%A8s_%C3%A9lectronique_aux_droitsAccès électronique aux droits2007-01-23T10:07:09Z<p>Jean-Pierre Pinet : </p>
<hr />
<div>''Article initialement publié sur le site d'[http://reso.blogs.com/crealiens/2006/10/accs_lectroniqu.html Internet de rue] et placé sous licence creative commons by-sa''<br />
<br />
Contribution d'ATD Quart Monde à la table-ronde n° 4 du Forum de l'e-gouv à Issy-les-Moulineaux.<br />
<br />
''... "Comment faire pour qu’aussi 100% de la population puisse accéder à ces services ?''<br />
<br />
'' La baisse des coûts de connexion a permis une extension rapide des utilisateurs de l’internet, et il faut s’en réjouir. Mais au fur et à mesure que les services électroniques se développent, l’exclusion des 40 à 50% de français qui n’y ont pas accès s’accroît et devient inacceptable"...'' <br />
<br />
Permettre à 100 % des citoyens d'accéder aux services en ligne, aux démarches administratives, à leurs droits en ligne est une utopie. Nous aimerions que ce soit une utopie créatrice. Je vais m'en expliquer.<br />
<br />
Le regard que je vais développer sur l'accès aux services en ligne est un regard qui part de ce que vivent les personnes les plus pauvres en France et en Europe : personnes sans abris, allocataires de 'minima sociaux', personnes sans-papiers.<br />
<br />
'''Quelques éléments de cadrage'''.<br />
<br />
Au fur et à mesure que la pauvreté s'accroît en France, le nombre de « sans droits » augmente1. Dans l'opinion publique, le terme « sans papiers » renvoie souvent à des immigrés. Mais, pour des français, ne pas avoir de carte d'identité, c'est-à-dire d'existence civile, interdit l'accès aux autres droits. En outre, nombreux sont les Comités locaux d'ATD Quart Monde qui nous signalent une dégradation des droits pour les personnes les plus vulnérables.<br />
<br />
La pauvreté, l'illettrisme, l'ignorance, l'isolement, l'enfermement sur soi ou son groupe social, la honte font que des personnes n'imaginent pas ce à quoi elles ont droit ou n'osent pas entamer des démarches.<br />
<br />
Même si l'information existe – sur papier ou sur le web –, déjà dans la vie courante une médiation est souvent indispensable pour faire le lien entre des personnes et leurs droits.<br />
<br />
<br />
'''Les points positifs'''.<br />
<br />
<br />
Le projet 'Internet de rue' que nous avons mené dans deux départements en France, ainsi que beaucoup d'autres démarches et projets (y compris dans les Espaces Publics Numériques) ont permis de progresser dans l'accès aux droits en ligne pour les populations les plus pauvres.<br />
Lorsque la proposition leur est faite, de nombreuses personnes rencontrées sont tout-à-fait prêtes à apprendre à faire ces démarches sur Internet.<br />
Dans l'accès aux services en ligne, celles-ci utilisent surtout les sites web concernant les droits civils et l'accès à l'emploi. Elles y voient des avantages importants :<br />
<br />
* les coûts sont moins élevés : pas besoin de se déplacer, d'acheter papiers, enveloppes, timbres, etc...<br />
* l'accès à une information complète permet de mieux constituer ses dossiers et évite de nombreux allers et retours, si toutefois l'ergonomie des pages et le language utilisés permet d'avoir une vue d'ensemble de là où on en est de ses démarches.<br />
* il est plus facile d'obtenir des réponses sur une adresse électronique que sur une boîte aux lettres physique. En outre, l'adresse email n'est pas marquée socialement.<br />
* L'ordinateur ne porte aucun jugement sur vous-même, ce qui n'est pas toujours le cas au guichet (qu'il s'agisse de jugement réel ou ressenti). <br />
<br />
Nous avons aussi pu observer tant chez des personnes vivant à la rue que chez d'autres un « retour vers l'administration » : nous avons rencontré des personnes qui, grâce à Internet, ont repris des démarches qu'elles ne faisaient plus au guichet.<br />
Dans le cadre de notre participation à un groupe de travail de la Direction de la modernisation de l'Etat, nous avons engagé une action de sensibilisation à laquelle les personnes répondent.<br />
<br />
A côté de ces quelques points positifs qui montrent que l'utopie est possible, il existe encore de très nombreux obstacles à franchir.<br />
<br />
<br />
'''Les obstacles à surmonter'''.<br />
<br />
La question de « l'accès » aux services en ligne compte, même si elle n'est pas le seul facteur important. Et « l'accès », c'est à la fois :<br />
<br />
* accéder à un ordinateur et apprendre à l'utiliser<br />
* accéder à une connection internet<br />
* avoir les moyens financiers de cela et, s'il est impossible d'avoir 'chez soi' l'ordinateur et la connection, pouvoir accéder à un espace équipé qui vous y accueille.<br />
<br />
Cependant pour les familles que nous connaissons, la question se pose souvent autrement :<br />
<br />
Le poids du passé, l'exclusion sociale font que des personnes doutent d'avoir des droits ou l'ignorent ou se découragent de chercher à les obtenir. Ou, au contraire, comme dans le cas de « sans-papiers », elles jugent ces démarches non-relevantes et même dangereuses.<br />
<br />
En général les hommes seraient prêts à tenter l'expérience, mais souvent, ce sont les femmes qui « s'occupent des papiers ».<br />
<br />
La démarche en elle-même demande un effort :<br />
<br />
* oser se mettre sous le regard des autres en allant dans un espace numérique,<br />
* apprendre à utiliser l'ordinateur alors que l'on a une mauvaise vue, les doigts gourds par le froid, le travail ou la maladie, alors qu'on vous a répété votre vie durant que vous êtes ignorant...<br />
* comprendre ce qu'est une page web, une navigation... <br />
<br />
Cet effort est d'autant plus grand lorsqu'on est illettré ou peu instruit et compte-tenu que le web demande des capacités supplémentaires par rapport au lire-écrire-compter.<br />
<br />
La démarche vers l'outil ne suffit pas. Encore faut-il trouver sur les sites webs des contenus importants pour vous, pour votre vie ou celle de votre famille. Des progrès ont été faits. Mais on attendrait par exemple, de pouvoir déposer en ligne une demande de logement social de façon simple et surtout de pouvoir suivre ses dossiers en cours, ce qui réduirait l'angoisse des personnes. On attendrait aussi que l'accès aux droits dits « sociaux » et dont dépendent les ressources de nombreuses familles soient facilités au même titre que l'accès à d'autres droits.<br />
<br />
<br />
Pour surmonter ces obstacles, à côté des actions de modernisation, la médiation nous semble indispensable. Mais elle doit avoir plusieurs caractéristiques :<br />
<br />
Ne prendre en compte que la fracture numérique est une erreur. C'est la fracture sociale (les individus en entier) qu'il faut prendre en compte. Le numérique devient alors un des outils de l'accès aux droits et devoirs de ces personnes.<br />
<br />
Cet accès aux droits prime sur l'usage informatique. Mais je suis conscient qu'affirmer cela entraîne une nécessaire réflexion sur la position et les statuts des médiateurs, des accompagnants.<br />
<br />
Il nous semble aussi important, comme cela commence à se mettre en place, que ces médiateurs aillent au devant des personnes, sur leurs lieux de vie, tout en étant formés à leur rencontre (des formations et des formateurs existent dans ce domaine).<br />
<br />
A l'expérience, il y a un équilibre à trouver entre accompagnement et libre-service. L'accompagnement est nécessaire pour apprendre, mais le libre service est indispensable dès qu'il s'agit de données personnelles. L'assistance ne doit pas créer la dépendance.<br />
<br />
Enfin la médiation doit avoir les moyens de s'inscrire dans la durée. Elle repose d'une part sur des questions de confiance entre personnes et d'autre part elle a pour enjeu l'utilisation courante de ces outils, qui devraient être accessibles en mode multi-plate-forme.<br />
<br />
1 [[http://www.bip40.org/fr/article.php3?id_article=164 Baromètre des inégalités et de la pauvreté, édition 2006]] 12/10/2006</div>Jean-Pierre Pinethttp://wiki-acces-public.infini.fr/index.php/Acc%C3%A8s_%C3%A9lectronique_aux_droitsAccès électronique aux droits2007-01-23T10:06:43Z<p>Jean-Pierre Pinet : </p>
<hr />
<div>''Article initialement publié sur le site d'[http://reso.blogs.com/crealiens/2006/10/accs_lectroniqu.html Internet de rue] et placé sous licence creative commons by-sa''<br />
<br />
''Contribution d'ATD Quart Monde à la table-ronde n° 4 du Forum de l'e-gouv à Issy-les-Moulineaux.''<br />
<br />
''... "Comment faire pour qu’aussi 100% de la population puisse accéder à ces services ?''<br />
<br />
'' La baisse des coûts de connexion a permis une extension rapide des utilisateurs de l’internet, et il faut s’en réjouir. Mais au fur et à mesure que les services électroniques se développent, l’exclusion des 40 à 50% de français qui n’y ont pas accès s’accroît et devient inacceptable"...'' <br />
<br />
Permettre à 100 % des citoyens d'accéder aux services en ligne, aux démarches administratives, à leurs droits en ligne est une utopie. Nous aimerions que ce soit une utopie créatrice. Je vais m'en expliquer.<br />
<br />
Le regard que je vais développer sur l'accès aux services en ligne est un regard qui part de ce que vivent les personnes les plus pauvres en France et en Europe : personnes sans abris, allocataires de 'minima sociaux', personnes sans-papiers.<br />
<br />
'''Quelques éléments de cadrage'''.<br />
<br />
Au fur et à mesure que la pauvreté s'accroît en France, le nombre de « sans droits » augmente1. Dans l'opinion publique, le terme « sans papiers » renvoie souvent à des immigrés. Mais, pour des français, ne pas avoir de carte d'identité, c'est-à-dire d'existence civile, interdit l'accès aux autres droits. En outre, nombreux sont les Comités locaux d'ATD Quart Monde qui nous signalent une dégradation des droits pour les personnes les plus vulnérables.<br />
<br />
La pauvreté, l'illettrisme, l'ignorance, l'isolement, l'enfermement sur soi ou son groupe social, la honte font que des personnes n'imaginent pas ce à quoi elles ont droit ou n'osent pas entamer des démarches.<br />
<br />
Même si l'information existe – sur papier ou sur le web –, déjà dans la vie courante une médiation est souvent indispensable pour faire le lien entre des personnes et leurs droits.<br />
<br />
<br />
'''Les points positifs'''.<br />
<br />
<br />
Le projet 'Internet de rue' que nous avons mené dans deux départements en France, ainsi que beaucoup d'autres démarches et projets (y compris dans les Espaces Publics Numériques) ont permis de progresser dans l'accès aux droits en ligne pour les populations les plus pauvres.<br />
Lorsque la proposition leur est faite, de nombreuses personnes rencontrées sont tout-à-fait prêtes à apprendre à faire ces démarches sur Internet.<br />
Dans l'accès aux services en ligne, celles-ci utilisent surtout les sites web concernant les droits civils et l'accès à l'emploi. Elles y voient des avantages importants :<br />
<br />
* les coûts sont moins élevés : pas besoin de se déplacer, d'acheter papiers, enveloppes, timbres, etc...<br />
* l'accès à une information complète permet de mieux constituer ses dossiers et évite de nombreux allers et retours, si toutefois l'ergonomie des pages et le language utilisés permet d'avoir une vue d'ensemble de là où on en est de ses démarches.<br />
* il est plus facile d'obtenir des réponses sur une adresse électronique que sur une boîte aux lettres physique. En outre, l'adresse email n'est pas marquée socialement.<br />
* L'ordinateur ne porte aucun jugement sur vous-même, ce qui n'est pas toujours le cas au guichet (qu'il s'agisse de jugement réel ou ressenti). <br />
<br />
Nous avons aussi pu observer tant chez des personnes vivant à la rue que chez d'autres un « retour vers l'administration » : nous avons rencontré des personnes qui, grâce à Internet, ont repris des démarches qu'elles ne faisaient plus au guichet.<br />
Dans le cadre de notre participation à un groupe de travail de la Direction de la modernisation de l'Etat, nous avons engagé une action de sensibilisation à laquelle les personnes répondent.<br />
<br />
A côté de ces quelques points positifs qui montrent que l'utopie est possible, il existe encore de très nombreux obstacles à franchir.<br />
<br />
<br />
'''Les obstacles à surmonter'''.<br />
<br />
La question de « l'accès » aux services en ligne compte, même si elle n'est pas le seul facteur important. Et « l'accès », c'est à la fois :<br />
<br />
* accéder à un ordinateur et apprendre à l'utiliser<br />
* accéder à une connection internet<br />
* avoir les moyens financiers de cela et, s'il est impossible d'avoir 'chez soi' l'ordinateur et la connection, pouvoir accéder à un espace équipé qui vous y accueille.<br />
<br />
Cependant pour les familles que nous connaissons, la question se pose souvent autrement :<br />
<br />
Le poids du passé, l'exclusion sociale font que des personnes doutent d'avoir des droits ou l'ignorent ou se découragent de chercher à les obtenir. Ou, au contraire, comme dans le cas de « sans-papiers », elles jugent ces démarches non-relevantes et même dangereuses.<br />
<br />
En général les hommes seraient prêts à tenter l'expérience, mais souvent, ce sont les femmes qui « s'occupent des papiers ».<br />
<br />
La démarche en elle-même demande un effort :<br />
<br />
* oser se mettre sous le regard des autres en allant dans un espace numérique,<br />
* apprendre à utiliser l'ordinateur alors que l'on a une mauvaise vue, les doigts gourds par le froid, le travail ou la maladie, alors qu'on vous a répété votre vie durant que vous êtes ignorant...<br />
* comprendre ce qu'est une page web, une navigation... <br />
<br />
Cet effort est d'autant plus grand lorsqu'on est illettré ou peu instruit et compte-tenu que le web demande des capacités supplémentaires par rapport au lire-écrire-compter.<br />
<br />
La démarche vers l'outil ne suffit pas. Encore faut-il trouver sur les sites webs des contenus importants pour vous, pour votre vie ou celle de votre famille. Des progrès ont été faits. Mais on attendrait par exemple, de pouvoir déposer en ligne une demande de logement social de façon simple et surtout de pouvoir suivre ses dossiers en cours, ce qui réduirait l'angoisse des personnes. On attendrait aussi que l'accès aux droits dits « sociaux » et dont dépendent les ressources de nombreuses familles soient facilités au même titre que l'accès à d'autres droits.<br />
<br />
<br />
Pour surmonter ces obstacles, à côté des actions de modernisation, la médiation nous semble indispensable. Mais elle doit avoir plusieurs caractéristiques :<br />
<br />
Ne prendre en compte que la fracture numérique est une erreur. C'est la fracture sociale (les individus en entier) qu'il faut prendre en compte. Le numérique devient alors un des outils de l'accès aux droits et devoirs de ces personnes.<br />
<br />
Cet accès aux droits prime sur l'usage informatique. Mais je suis conscient qu'affirmer cela entraîne une nécessaire réflexion sur la position et les statuts des médiateurs, des accompagnants.<br />
<br />
Il nous semble aussi important, comme cela commence à se mettre en place, que ces médiateurs aillent au devant des personnes, sur leurs lieux de vie, tout en étant formés à leur rencontre (des formations et des formateurs existent dans ce domaine).<br />
<br />
A l'expérience, il y a un équilibre à trouver entre accompagnement et libre-service. L'accompagnement est nécessaire pour apprendre, mais le libre service est indispensable dès qu'il s'agit de données personnelles. L'assistance ne doit pas créer la dépendance.<br />
<br />
Enfin la médiation doit avoir les moyens de s'inscrire dans la durée. Elle repose d'une part sur des questions de confiance entre personnes et d'autre part elle a pour enjeu l'utilisation courante de ces outils, qui devraient être accessibles en mode multi-plate-forme.<br />
<br />
1 [[http://www.bip40.org/fr/article.php3?id_article=164 Baromètre des inégalités et de la pauvreté, édition 2006]] 12/10/2006</div>Jean-Pierre Pinethttp://wiki-acces-public.infini.fr/index.php/Le_projet_%22Internet_de_rue%22Le projet "Internet de rue"2007-01-23T09:56:17Z<p>Jean-Pierre Pinet : </p>
<hr />
<div>Le projet "Internet de rue" est né d'une collaboration entre [http://www.atd-quartmonde.org ATD Quart Monde] et le [http://www-leibniz.imag.fr/ laboratoire Liebniz de l'IMAG à Grenoble]. Ce projet expérimental s'est déroulé de 2004 à 2006 et avait pour objectif de contribuer à la (re)création du lien social à partir des TIC en allant au-devant des familles les plus pauvres dans deux département : le Val d'Oise et Paris.<br />
<br />
Il a entre autres donné lieu à un travail de [http://www.internetderue.net/ bibliographie] sur le thème de la lutte contre l'exclusion et les TIC.<br />
<br />
Nous en avons tiré plusieurs enseignements (liste en construction) :<br />
<br />
* l'[[accès électronique aux droits]]</div>Jean-Pierre Pinethttp://wiki-acces-public.infini.fr/index.php/Le_projet_%22Internet_de_rue%22Le projet "Internet de rue"2007-01-23T09:54:25Z<p>Jean-Pierre Pinet : </p>
<hr />
<div>Le projet "Internet de rue" est né d'une collaboration entre [http://www.atd-quartmonde.org ATD Quart Monde] et le [http://www-leibniz.imag.fr/ laboratoire Liebniz de l'IMAG à Grenoble]. Ce projet expérimental s'est déroulé de 2004 à 2006 et avait pour objectif de contribuer à la (re)création du lien social à partir des TIC en allant au-devant des familles les plus pauvres dans deux département : le Val d'Oise et Paris.<br />
<br />
Nous en avons tiré plusieurs enseignements (liste en construction) :<br />
<br />
* l'[[accès électronique aux droits]]</div>Jean-Pierre Pinethttp://wiki-acces-public.infini.fr/index.php/Acc%C3%A8s_%C3%A9lectronique_aux_droitsAccès électronique aux droits2007-01-23T09:53:33Z<p>Jean-Pierre Pinet : </p>
<hr />
<div>''Article initialement publié sur le site d'[http://reso.blogs.com/crealiens/2006/10/accs_lectroniqu.html Internet de rue] et placé sous licence creative commons by-sa''<br />
<br />
''Contribution d'ATD Quart Monde à la table-ronde n° 4 du Forum de l'e-gouv à Issy-les-Moulineaux.''<br />
<br />
'' ... "Comment faire pour qu’aussi 100% de la population puisse accéder à ces services ? ''<br />
<br />
'' La baisse des coûts de connexion a permis une extension rapide des utilisateurs de l’internet, et il faut s’en réjouir. Mais au fur et à mesure que les services électroniques se développent, l’exclusion des 40 à 50% de français qui n’y ont pas accès s’accroît et devient inacceptable"...'' <br />
<br />
Permettre à 100 % des citoyens d'accéder aux services en ligne, aux démarches administratives, à leurs droits en ligne est une utopie. Nous aimerions que ce soit une utopie créatrice. Je vais m'en expliquer.<br />
<br />
Le regard que je vais développer sur l'accès aux services en ligne est un regard qui part de ce que vivent les personnes les plus pauvres en France et en Europe : personnes sans abris, allocataires de 'minima sociaux', personnes sans-papiers.<br />
<br />
'''Quelques éléments de cadrage'''.<br />
<br />
Au fur et à mesure que la pauvreté s'accroît en France, le nombre de « sans droits » augmente1. Dans l'opinion publique, le terme « sans papiers » renvoie souvent à des immigrés. Mais, pour des français, ne pas avoir de carte d'identité, c'est-à-dire d'existence civile, interdit l'accès aux autres droits. En outre, nombreux sont les Comités locaux d'ATD Quart Monde qui nous signalent une dégradation des droits pour les personnes les plus vulnérables.<br />
<br />
La pauvreté, l'illettrisme, l'ignorance, l'isolement, l'enfermement sur soi ou son groupe social, la honte font que des personnes n'imaginent pas ce à quoi elles ont droit ou n'osent pas entamer des démarches.<br />
<br />
Même si l'information existe – sur papier ou sur le web –, déjà dans la vie courante une médiation est souvent indispensable pour faire le lien entre des personnes et leurs droits.<br />
<br />
<br />
'''Les points positifs'''.<br />
<br />
<br />
Le projet 'Internet de rue' que nous avons mené dans deux départements en France, ainsi que beaucoup d'autres démarches et projets (y compris dans les Espaces Publics Numériques) ont permis de progresser dans l'accès aux droits en ligne pour les populations les plus pauvres.<br />
Lorsque la proposition leur est faite, de nombreuses personnes rencontrées sont tout-à-fait prêtes à apprendre à faire ces démarches sur Internet.<br />
Dans l'accès aux services en ligne, celles-ci utilisent surtout les sites web concernant les droits civils et l'accès à l'emploi. Elles y voient des avantages importants :<br />
<br />
* les coûts sont moins élevés : pas besoin de se déplacer, d'acheter papiers, enveloppes, timbres, etc...<br />
* l'accès à une information complète permet de mieux constituer ses dossiers et évite de nombreux allers et retours, si toutefois l'ergonomie des pages et le language utilisés permet d'avoir une vue d'ensemble de là où on en est de ses démarches.<br />
* il est plus facile d'obtenir des réponses sur une adresse électronique que sur une boîte aux lettres physique. En outre, l'adresse email n'est pas marquée socialement.<br />
* L'ordinateur ne porte aucun jugement sur vous-même, ce qui n'est pas toujours le cas au guichet (qu'il s'agisse de jugement réel ou ressenti). <br />
<br />
Nous avons aussi pu observer tant chez des personnes vivant à la rue que chez d'autres un « retour vers l'administration » : nous avons rencontré des personnes qui, grâce à Internet, ont repris des démarches qu'elles ne faisaient plus au guichet.<br />
Dans le cadre de notre participation à un groupe de travail de la Direction de la modernisation de l'Etat, nous avons engagé une action de sensibilisation à laquelle les personnes répondent.<br />
<br />
A côté de ces quelques points positifs qui montrent que l'utopie est possible, il existe encore de très nombreux obstacles à franchir.<br />
<br />
<br />
'''Les obstacles à surmonter'''.<br />
<br />
La question de « l'accès » aux services en ligne compte, même si elle n'est pas le seul facteur important. Et « l'accès », c'est à la fois :<br />
<br />
* accéder à un ordinateur et apprendre à l'utiliser<br />
* accéder à une connection internet<br />
* avoir les moyens financiers de cela et, s'il est impossible d'avoir 'chez soi' l'ordinateur et la connection, pouvoir accéder à un espace équipé qui vous y accueille.<br />
<br />
Cependant pour les familles que nous connaissons, la question se pose souvent autrement :<br />
<br />
Le poids du passé, l'exclusion sociale font que des personnes doutent d'avoir des droits ou l'ignorent ou se découragent de chercher à les obtenir. Ou, au contraire, comme dans le cas de « sans-papiers », elles jugent ces démarches non-relevantes et même dangereuses.<br />
<br />
En général les hommes seraient prêts à tenter l'expérience, mais souvent, ce sont les femmes qui « s'occupent des papiers ».<br />
<br />
La démarche en elle-même demande un effort :<br />
<br />
* oser se mettre sous le regard des autres en allant dans un espace numérique,<br />
* apprendre à utiliser l'ordinateur alors que l'on a une mauvaise vue, les doigts gourds par le froid, le travail ou la maladie, alors qu'on vous a répété votre vie durant que vous êtes ignorant...<br />
* comprendre ce qu'est une page web, une navigation... <br />
<br />
Cet effort est d'autant plus grand lorsqu'on est illettré ou peu instruit et compte-tenu que le web demande des capacités supplémentaires par rapport au lire-écrire-compter.<br />
<br />
La démarche vers l'outil ne suffit pas. Encore faut-il trouver sur les sites webs des contenus importants pour vous, pour votre vie ou celle de votre famille. Des progrès ont été faits. Mais on attendrait par exemple, de pouvoir déposer en ligne une demande de logement social de façon simple et surtout de pouvoir suivre ses dossiers en cours, ce qui réduirait l'angoisse des personnes. On attendrait aussi que l'accès aux droits dits « sociaux » et dont dépendent les ressources de nombreuses familles soient facilités au même titre que l'accès à d'autres droits.<br />
<br />
<br />
Pour surmonter ces obstacles, à côté des actions de modernisation, la médiation nous semble indispensable. Mais elle doit avoir plusieurs caractéristiques :<br />
<br />
Ne prendre en compte que la fracture numérique est une erreur. C'est la fracture sociale (les individus en entier) qu'il faut prendre en compte. Le numérique devient alors un des outils de l'accès aux droits et devoirs de ces personnes.<br />
<br />
Cet accès aux droits prime sur l'usage informatique. Mais je suis conscient qu'affirmer cela entraîne une nécessaire réflexion sur la position et les statuts des médiateurs, des accompagnants.<br />
<br />
Il nous semble aussi important, comme cela commence à se mettre en place, que ces médiateurs aillent au devant des personnes, sur leurs lieux de vie, tout en étant formés à leur rencontre (des formations et des formateurs existent dans ce domaine).<br />
<br />
A l'expérience, il y a un équilibre à trouver entre accompagnement et libre-service. L'accompagnement est nécessaire pour apprendre, mais le libre service est indispensable dès qu'il s'agit de données personnelles. L'assistance ne doit pas créer la dépendance.<br />
<br />
Enfin la médiation doit avoir les moyens de s'inscrire dans la durée. Elle repose d'une part sur des questions de confiance entre personnes et d'autre part elle a pour enjeu l'utilisation courante de ces outils, qui devraient être accessibles en mode multi-plate-forme.<br />
<br />
1 [[http://www.bip40.org/fr/article.php3?id_article=164 Baromètre des inégalités et de la pauvreté, édition 2006]] 12/10/2006</div>Jean-Pierre Pinethttp://wiki-acces-public.infini.fr/index.php/Acc%C3%A8s_%C3%A9lectronique_aux_droitsAccès électronique aux droits2007-01-23T09:49:05Z<p>Jean-Pierre Pinet : </p>
<hr />
<div>''Article initialement publié sur le site d'[http://reso.blogs.com/crealiens/2006/10/accs_lectroniqu.html Internet de rue] et placé sous licence creative commons by-sa''<br />
<br />
''Contribution d'ATD Quart Monde à la table-ronde n° 4 du Forum de l'e-gouv à Issy-les-Moulineaux.''<br />
<br />
'' ... "Comment faire pour qu’aussi 100% de la population puisse accéder à ces services ? ''<br />
<br />
'' La baisse des coûts de connexion a permis une extension rapide des utilisateurs de l’internet, et il faut s’en réjouir. Mais au fur et à mesure que les services électroniques se développent, l’exclusion des 40 à 50% de français qui n’y ont pas accès s’accroît et devient inacceptable"...'' <br />
<br />
Permettre à 100 % des citoyens d'accéder aux services en ligne, aux démarches administratives, à leurs droits en ligne est une utopie. Nous aimerions que ce soit une utopie créatrice. Je vais m'en expliquer.<br />
<br />
Le regard que je vais développer sur l'accès aux services en ligne est un regard qui part de ce que vivent les personnes les plus pauvres en France et en Europe : personnes sans abris, allocataires de 'minima sociaux', personnes sans-papiers.<br />
<br />
'''Quelques éléments de cadrage'''.<br />
<br />
Au fur et à mesure que la pauvreté s'accroît en France, le nombre de « sans droits » augmente1. Dans l'opinion publique, le terme « sans papiers » renvoie souvent à des immigrés. Mais, pour des français, ne pas avoir de carte d'identité, c'est-à-dire d'existence civile, interdit l'accès aux autres droits. En outre, nombreux sont les Comités locaux d'ATD Quart Monde qui nous signalent une dégradation des droits pour les personnes les plus vulnérables.<br />
<br />
La pauvreté, l'illettrisme, l'ignorance, l'isolement, l'enfermement sur soi ou son groupe social, la honte font que des personnes n'imaginent pas ce à quoi elles ont droit ou n'osent pas entamer des démarches.<br />
<br />
Même si l'information existe – sur papier ou sur le web –, déjà dans la vie courante une médiation est souvent indispensable pour faire le lien entre des personnes et leurs droits.<br />
<br />
<br />
'''Les points positifs'''.<br />
<br />
<br />
Le projet 'Internet de rue' que nous avons mené dans deux départements en France, ainsi que beaucoup d'autres démarches et projets (y compris dans les Espaces Publics Numériques) ont permis de progresser dans l'accès aux droits en ligne pour les populations les plus pauvres.<br />
Lorsque la proposition leur est faite, de nombreuses personnes rencontrées sont tout-à-fait prêtes à apprendre à faire ces démarches sur Internet.<br />
Dans l'accès aux services en ligne, celles-ci utilisent surtout les sites web concernant les droits civils et l'accès à l'emploi. Elles y voient des avantages importants :<br />
<br />
* les coûts sont moins élevés : pas besoin de se déplacer, d'acheter papiers, enveloppes, timbres, etc...<br />
* l'accès à une information complète permet de mieux constituer ses dossiers et évite de nombreux allers et retours, si toutefois l'ergonomie des pages et le language utilisés permet d'avoir une vue d'ensemble de là où on en est de ses démarches.<br />
* il est plus facile d'obtenir des réponses sur une adresse électronique que sur une boîte aux lettres physique. En outre, l'adresse email n'est pas marquée socialement.<br />
* L'ordinateur ne porte aucun jugement sur vous-même, ce qui n'est pas toujours le cas au guichet (qu'il s'agisse de jugement réel ou ressenti). <br />
<br />
Nous avons aussi pu observer tant chez des personnes vivant à la rue que chez d'autres un « retour vers l'administration » : nous avons rencontré des personnes qui, grâce à Internet, ont repris des démarches qu'elles ne faisaient plus au guichet.<br />
Dans le cadre de notre participation à un groupe de travail de la Direction de la modernisation de l'Etat, nous avons engagé une action de sensibilisation à laquelle les personnes répondent.<br />
<br />
A côté de ces quelques points positifs qui montrent que l'utopie est possible, il existe encore de très nombreux obstacles à franchir.<br />
<br />
<br />
'''Les obstacles à surmonter'''.<br />
<br />
La question de « l'accès » aux services en ligne compte, même si elle n'est pas le seul facteur important. Et « l'accès », c'est à la fois :<br />
<br />
* accéder à un ordinateur et apprendre à l'utiliser<br />
* accéder à une connection internet<br />
* avoir les moyens financiers de cela et, s'il est impossible d'avoir 'chez soi' l'ordinateur et la connection, pouvoir accéder à un espace équipé qui vous y accueille.<br />
<br />
Cependant pour les familles que nous connaissons, la question se pose souvent autrement :<br />
<br />
Le poids du passé, l'exclusion sociale font que des personnes doutent d'avoir des droits ou l'ignorent ou se découragent de chercher à les obtenir. Ou, au contraire, comme dans le cas de « sans-papiers », elles jugent ces démarches non-relevantes et même dangereuses.<br />
<br />
En général les hommes seraient prêts à tenter l'expérience, mais souvent, ce sont les femmes qui « s'occupent des papiers ».<br />
<br />
La démarche en elle-même demande un effort :<br />
<br />
* oser se mettre sous le regard des autres en allant dans un espace numérique,<br />
* apprendre à utiliser l'ordinateur alors que l'on a une mauvaise vue, les doigts gourds par le froid, le travail ou la maladie, alors qu'on vous a répété votre vie durant que vous êtes ignorant...<br />
* comprendre ce qu'est une page web, une navigation... <br />
<br />
Cet effort est d'autant plus grand lorsqu'on est illettré ou peu instruit et compte-tenu que le web demande des capacités supplémentaires par rapport au lire-écrire-compter.<br />
<br />
La démarche vers l'outil ne suffit pas. Encore faut-il trouver sur les sites webs des contenus importants pour vous, pour votre vie ou celle de votre famille. Des progrès ont été faits. Mais on attendrait par exemple, de pouvoir déposer en ligne une demande de logement social de façon simple et surtout de pouvoir suivre ses dossiers en cours, ce qui réduirait l'angoisse des personnes. On attendrait aussi que l'accès aux droits dits « sociaux » et dont dépendent les ressources de nombreuses familles soient facilités au même titre que l'accès à d'autres droits.<br />
<br />
<br />
Pour surmonter ces obstacles, à côté des actions de modernisation, la médiation nous semble indispensable. Mais elle doit avoir plusieurs caractéristiques :<br />
<br />
Ne prendre en compte que la fracture numérique est une erreur. C'est la fracture sociale (les individus en entier) qu'il faut prendre en compte. Le numérique devient alors un des outils de l'accès aux droits et devoirs de ces personnes.<br />
<br />
Cet accès aux droits prime sur l'usage informatique. Mais je suis conscient qu'affirmer cela entraîne une nécessaire réflexion sur la position et les statuts des médiateurs, des accompagnants.<br />
<br />
Il nous semble aussi important, comme cela commence à se mettre en place, que ces médiateurs aillent au devant des personnes, sur leurs lieux de vie, tout en étant formés à leur rencontre (des formations et des formateurs existent dans ce domaine).<br />
<br />
A l'expérience, il y a un équilibre à trouver entre accompagnement et libre-service. L'accompagnement est nécessaire pour apprendre, mais le libre service est indispensable dès qu'il s'agit de données personnelles. L'assistance ne doit pas créer la dépendance.<br />
<br />
Enfin la médiation doit avoir les moyens de s'inscrire dans la durée. Elle repose d'une part sur des questions de confiance entre personnes et d'autre part elle a pour enjeu l'utilisation courante de ces outils, qui devraient être accessibles en mode multi-plate-forme.<br />
<br />
1 [[http://www.bip40.org/fr/article.php3?id_article=164 Baromètre des inégalités et de la pauvreté, édition 2006]] 12/10/2006</div>Jean-Pierre Pinethttp://wiki-acces-public.infini.fr/index.php/Le_projet_%22Internet_de_rue%22Le projet "Internet de rue"2007-01-23T09:25:19Z<p>Jean-Pierre Pinet : </p>
<hr />
<div>Le projet "Internet de rue" est né d'une collaboration entre [http://www.atd-quartmonde.org ATD Quart Monde] et le [[http://www-leibniz.imag.fr/ laboratoire Liebniz de l'IMAG à Grenoble]]. Ce projet expérimental s'est déroulé de 2004 à 2006 et avait pour objectif de contribuer à la (re)création du lien social à partir des TIC en allant au-devant des familles les plus pauvres dans deux département : le Val d'Oise et Paris.<br />
<br />
Nous en avons tiré plusieurs enseignements (liste en construction) :<br />
<br />
* l'[[accès électronique aux droits]]</div>Jean-Pierre Pinethttp://wiki-acces-public.infini.fr/index.php/AccueilAccueil2007-01-23T09:01:14Z<p>Jean-Pierre Pinet : /* Les premiers écrits */</p>
<hr />
<div>= [[Wiki-Accès-Public]] =<br />
<br />
'''Une encyclopédie ouverte de l'accès public en langue française'''<br />
<br />
* La [[vie du projet]]<br />
* Le [[réseau de partenaires]] <br />
* Le [[réseau de personnes]]<br />
* Les [[rédacteurs]]<br />
* Une [[typologie à construire]]<br />
<br />
= Les premiers écrits =<br />
Une première liste de types de contenus ouverts, un espace où mettre les premiers contenus proposés. <br />
Ouvrez une page, on apprendra à les ranger ..<br />
<br />
* [[Bilan du centre de ressources de l'accès public au pays de Brest avril 2006]]<br />
* [[Comprendre, utiliser et promouvoir les logiciels libres dans les espaces publics]] le troisième guide publié par Créatif<br />
* [[La carte des papis brestois]]<br />
* [[Le projet "Internet de rue"]]<br />
<br />
<br />
<br />
Consult the [http://meta.wikipedia.org/wiki/MediaWiki_User%27s_Guide User's Guide] for information on using the wiki software.<br />
<br />
=== Getting started ===<br />
<br />
* [http://www.mediawiki.org/wiki/Help:Configuration_settings Configuration settings list]<br />
* [http://www.mediawiki.org/wiki/Help:FAQ MediaWiki FAQ]<br />
* [http://mail.wikipedia.org/mailman/listinfo/mediawiki-announce MediaWiki release mailing list]</div>Jean-Pierre Pinethttp://wiki-acces-public.infini.fr/index.php/On_y_parle_deOn y parle de2007-01-22T15:13:11Z<p>Jean-Pierre Pinet : </p>
<hr />
<div>''Merci de compléter si vous voyez des articles qui parlent de cette initaitive par ordre des artricles les plus récents cette fois''<br />
<br />
<br />
* La lettre d'Artesi du 22 janvier : [http://www.artesi.artesi-idf.com/public/article.tpl?id=12452 ARTESI Ile-de-France soutient la mise en place d'un Wikipédia sur l'accès public à Internet]<br />
<br />
* A la une de janvier de Créatif : [http://www.creatif-public.net/article653.html un projet inter-réseaux Les premiers écrits de l’encyclopédie ouverte de l’accès public !]<br />
un wiki ouvert par et pour les animateurs de l’accès public initié par Créatif<br />
<br />
* Annonce sur Creatif le 20 décembre [http://www.creatif-public.net/article632.html Wiki-accès-public.net Une envie d’encyclopédie ouverte de l’accès public]<br />
Relier les initiatives ouvertes collaboratives sur les pratiques de l’accès public accompagné<br />
<br />
* L'édito de Créatif de décembre 2006 : [http://www.creatif-public.net/article628.html Deux, voire trois nouveaux guides, le lancement d’un "Wikipédia" de l’accès public à internet, renforcer l’identification et la mise en ligne d’initiatives des EPN constituent les objectifs de l’association pour 2007]<br />
<br />
* 16 janvier, [http://reso.blogs.com/crealiens/2007/01/un_outil_daveni.html "Un outil d'avenir"] sur le projet Internet de rue.</div>Jean-Pierre Pinethttp://wiki-acces-public.infini.fr/index.php/On_y_parle_deOn y parle de2007-01-22T15:12:29Z<p>Jean-Pierre Pinet : </p>
<hr />
<div>''Merci de compléter si vous voyez des articles qui parlent de cette initaitive par ordre des artricles les plus récents cette fois''<br />
<br />
<br />
* La lettre d'Artesi du 22 janvier : [http://www.artesi.artesi-idf.com/public/article.tpl?id=12452 ARTESI Ile-de-France soutient la mise en place d'un Wikipédia sur l'accès public à Internet]<br />
<br />
* A la une de janvier de Créatif : [http://www.creatif-public.net/article653.html un projet inter-réseaux Les premiers écrits de l’encyclopédie ouverte de l’accès public !]<br />
un wiki ouvert par et pour les animateurs de l’accès public initié par Créatif<br />
<br />
* Annonce sur Creatif le 20 décembre [http://www.creatif-public.net/article632.html Wiki-accès-public.net Une envie d’encyclopédie ouverte de l’accès public]<br />
Relier les initiatives ouvertes collaboratives sur les pratiques de l’accès public accompagné<br />
<br />
* L'édito de Créatif de décembre 2006 : [http://www.creatif-public.net/article628.html Deux, voire trois nouveaux guides, le lancement d’un "Wikipédia" de l’accès public à internet, renforcer l’identification et la mise en ligne d’initiatives des EPN constituent les objectifs de l’association pour 2007]<br />
<br />
* 16 janvier, "Un outil d'avenir" sur le projet Internet de rue [http://reso.blogs.com/crealiens/2007/01/un_outil_daveni.html]</div>Jean-Pierre Pinethttp://wiki-acces-public.infini.fr/index.php/R%C3%A9seau_de_partenairesRéseau de partenaires2007-01-22T10:57:36Z<p>Jean-Pierre Pinet : /* Les structures qui soutiennent l'encyclopédie ouverte */</p>
<hr />
<div>==Les structures qui soutiennent l'encyclopédie ouverte ==<br />
''merci de vous inscrire là dans l'ordre chronologique'' <br />
<br />
<br />
* Association [http://www.creatif-public.net/ Créatif] idée de cette encyclopédie lors de son [http://www.creatif-public.net/article628.html Conseil d'administration du 6 décembre] et suivi de l'[http://www.creatif-public.net/article632.html article de présentation] et du [[mél d'information]] diffusé sur les listes de l'accès public en France le 20 décembre.<br />
<br />
* Réseau des 77 Papis (Points d'accès public à Internet)animé par la ville de Brest : implication et relais de l'appel à participer à l'encyclopédie [http://www.a-brest.net/article2999.html parue dans @-brest] le 20 décembre 2006 <br />
<br />
* Artesi Ile de France : [http://www.anetville.com/public/rubrique.tpl?id=11192 Mutualisation des contenus inter-réseaux]<br />
<br />
* INJEPP, cybergénération : http://www.generationcyb.net [http://www.creatif-public.net/article632.html#forum238 soutien apporté par Jean christophe Sarrot] le 21 décembre 2006<br />
<br />
* Fragments du Monde mél de Fredéric Sultan le 22 décembre<br />
<br />
* Délégation aux usages de l'internet (DUI) : http://www.delegation.internet.gouv.fr<br />
<br />
* ATD Quart Monde avec la participation de Jean Pierre Pinet animateur du projet [http://reso.blogs.com/ Internet de rue]</div>Jean-Pierre Pinet